Ces deux os sont comprimés ; le cubitus, ib ., c , est le plus étroit,
surtout dans son milieu. Sa tète supérieure est un peu oblique à son
axe, et l’olécrane remonte un peu, loin de revenir en crochet comme
dans le cachalot. Le radius, 6 , s’élargit dans le bas , au point d’y
avoir les deux tiers de sa longueur ; dans le haut il n’a qu’un peu
plus du tiers.
Je vois quatre os au premier rang du carpe, dont le cubital, qui
répond au pisiforme, forme saillie en dehors. Il n’y en a que trois
au second. Les métatarsiens n’ont de longueur que le double de leur
largeur.
Le pouce a deux articles, l’index quatre, le médius cinq, l’annulaire
quatre, le petit doigt trois ; tous sont terminés par une dilatation
cartilagineuse. Il résulte de leur ensemble une nageoire large et
courte, obliquement arrondie, fig. 23.
Le groupe de vertèbres, représenté par M. de Lacépëde dans
son Histoire des Cétacés, pl. V I I, fig. i , et que nous reproduisons
pl. X X V I , fig. 18, mérite une grande attention comme appartenant
au sous-genre des baleines proprement dites , mais à une
espèce très-différente de celle du Cap et moins grande.
Il y a huit vertèbres unies par leurs corps ;■ la première dorsale s’y
joint aux autres.
Les cinq premières ont leurs apophyses transverses'inférieures
allongées. Celles de l’atlas et de l’axis sont soudées dans toute leur
longueur. Les trois suivantes le sont ensemble par leur extrémité
seulement. La sixième se prolonge moins et son extrémité reste libre.
Là septième cervicale n’en a point.
: Les apophyses transverses supérieures des six vertèbres qui suivent
l’atlas sont plates et minces. Celle de l’axis a un peu plus de longueur
que les autres.
L ’apophyse transverse de la première dorsale se porte obliquement
én avant, de manière que son extrémité se trouve entre les deux apophyses
transverses de l’atlas. Rien de pareil n’a lieu dans la baleinedu
Cap, où de plus l’apophyse transverse supérieure de l’atlas, qui
est haute et aussi longue que 1 inferieure, s unit à celle de 1 axis.
Dans ce groupe l’apophyse inferieure de 1 atlas est plus longue que
la supérieure. . . .
Nous avons, outre ce groupe, quelques autres morceaux indiquant
une. ou deux baleines proprement dites, différentes de celles
du Cap. Ainsi une troisième ou quatrième dorsale, envoyée de Norvège
par M. N o ël de la M orinière, et qui provient nécessairement
de la grande baleine franche du nord, a des apophyses transverses
plus minces et plus larges; leur bord antérieur présente une facette
articulaire et un crochet qui manquent à sa correspondante du Cap, etc.
Une omoplate, depuis long-temps au cabinet, ét qui paroît aussi
de baleine franche, a l’acromion plus saillant et un tubercule coracoïde
assez fort. Nous la dessinons pl. X X V I , fig- 8.
Nous avons du Cap même des vertèbres de baleines proprement
dites, différentes de celles de notre grand squelette. Deux premières
dorsales entre autres ont les apophyses transverses plus contournées ;
les branches latérales de leur apophyse épineuse ont une fossette
qui manque à leurs analogues dans le squelette.
20. Dans les rorquals.
Dans notre squelette du rorqual du Cap 1 atlas, pl.X-X.Vl, ng. iQy
est distinct de l’axis5 ce dernier se soude, par la partie supérieure
de son apneau qui n’a point d’apophyse epineuse, avec la partie correspondante
de la troisième cervicale, fig. 20. Celle-ci et les quatre
suivantes ne s’unissent point : elles ont quelque épaisseur. Les apophyses
transverses sont doubles dans les trois premières comme dans
l’axis 5 l’une supérieure part de la partie annulaire au-dessous de 1 a-
pophyse articulaire, l’autre de la partie inférieure du corps; aucune
de ces apophyses ne se dirige en avant. Les inferieures se raccourcissent
de l’axis à la quatrième verticale et manquent aux suivantes. Les
supérieures sont plus longues k l’axis et a la troisième, ensuite elles
sont égales et forment une série avec les transverses qui portent les-
côtes. On voit la quatrième cervicale fig, 21.