3». Un troisième, c , oblong, échancré en arrière par une fissure
étroite. Le D . griseus a une semblable fissure, mais plus large et
moins profonde;
4». Un os long, fig. i 5, que M. Cortesi a cru l’humérus , mais
qui (comparaison faite) se trouve l’os styloïdièn qui suspend l’hyoïde
à la région temporale. Il est d’une grosseur un peu plus uniforme
que ceux de ses analogues que nous possédons.
D’après tous ces caractères je ne puis m’empêcher de conclure
que ce premier cétacé fossile, ce dauphin de M. Cortesi, est d une
espèce différente de toutes celles de cé genre qui nous sont distinctement
connues jusqu’à ce jour. C est tout ce que l etat actuel de
nos connoissances sur les cétacés me permet d’avancer en ce moment.
A rticle II.
D 'un dauphin à longue symphyse de la mâchoire inférieure,
déterré dans u n efa lu n ière du département des Landes.
Cette espèce est due aux recherches de feu M. de Borda d Ovo,
ancien magistrat, parent du célèbre physicien du même nom et naturaliste
plein de zèle et d’instruction pour l’époque où il a. vécu.
Il en avoit découvert les os à S o r t, village du département des
Landes, à deux lieues de D a x , dans des couches d’une espèce de
falun, riches en toute sorte de coquilles et d’autres produits de la
me r, dont cet observateur assidu avoit fait une grande collection
qui appartient aujourd’hui à la ville de Dax.
Il existe dans ce cabinet une mâchoire assez complète de ce dauphin
que j’y ai dessinée en i 8o3, pl. X X I I I , fig. 4 et 5, et M. de
Borda en avoit envoyé, il y a long-temps, au cabinet du Roi un
autre fragment, fig. 9, 10, 1 1 , contenant quelques dents , que l’on
y conserve encore.
La teinte de ces portions de mâchoire est d un jaune ochrace ; 1 e-
mail des dents est d’un brun plus ou moins foncé et encore assez
luisant.
E O § SI-DES.' 3.13
On considéroit autrefois- ces. pièces comme, venant, du. crocodile
du Gange ou gavial, et M. le comte île 1 .(iccpcde en parle sousce
titre dans son Histoire des Quadrupèdes ovipares , in-4°. , p. 289,
Mais les dents solides,’ et qui;n’ont point de dents de remplacement
dans leur cavité, montrent suffisamment déjà.que. ce n’est pas un
crocodile. Elles.ont tous les, caractères des,dents, de..cétacés,. ,
La mâchoire elle-même $e pet$fètre,une mâchoire de reptile,, .car
ses branches ne - sont, pas divisées;,en plusieurs qs par des sutures
comme dans tous les- reptiles.
Malheureusement elle, est tronquée,au bout aiitérieur et, à l’extrémité
de chacune de, ses branches.
Ce qui subsiste de sa partie symphyséq est long de o,2.j,, et la plus
entière des branches l’est encore de 0,2. C’ést une longueur de seize
pouces qui annonce plus de deux pieds de longueur totale. La largeur
de l’extrémité antérieure est de o,o35, et'la hauteur de 0,028.
A l’endroit où les branches se séparent ;elle a o,5 de large, La coupe
de cette partie.symphysée est,rgçtiligne en dessus,, convexe en dessous,
et présente de chaque côté un pan oblique pour la série des
dents. Sur le milieu de toute cette symphjsç règne une ligne,à, peine
enfoncée.
Il y, a huitdents de chaque, côté dans.ee qui reste, de la symphyse,
et dix dans la plus entière des deux branches,. |
Ces,dents sont coniques,, pointues, grosses à labase,.et présentent
à la face postérieure de cette base un petit talon ou tubercule
mousse.
Leur sommet est légèrement.arqué en arrière. Elles .sont portées
sur de grosses racines rondes qui ne s’enfoncgnt pas beaucoup dans
la mâchoire, et l’état, de.,-cesi; racinesnprouve que l’animal .étoit
adulte.
Leur partie émaillée est haute de 0,015, et son diamètre à la base
est de 0,011 ou à peu près. La distance d’une dent à l’autre.est d’en-
, viron 0,02 ; mais en arrière elles deviennent plus petites et se rapprochent
davantage«-;,;. t ÿÿ/m a
Le fragment conservé au cabinet du Roi, fig. 9 , 10 et 1 r , appar-
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