Dimensions de cette vertèbre.
Distance entre les apophyses transvevses,
■—* des facettes articulaires antérieures.-.
Jd ............................. t, postérieures -.
Hauteur verticale du tronc.......................
Largeur en h a u t ............................. .............
wi- air milieu-. ..............................
— en- bas..............................................; . . . .
0,128
o, io5
0,082
o,o54 o,o43
0,039
0,048
Voilà, parmi les os du département de Maine-et-Loire que j’ai
pu déchiffrer, tous ceux que j’ai reconnus pour être de lamantins;
maisj’en ai aussi reçu de quelques autres cantons, qui portent des
marques tout aussi certaines que les précéderas de la même origine.
M. Dargeîas, naturaliste fort instruit de Bardeaux , m’a envoyé1
entre autres os pétrifiés, trois de ces côtes presque cylindriques,
pareilles à celles des environs d’Angers.
Elles ont été trouvées dans la commune de Copions, à dix lieues
de Bordeaux; quelques restes de gangue qui y sont eneore attachés
montrent quelles étoient, comme auprès d’Angers, dans un calcaire
marin grossier, et leur propre substance est elle-même changée en
un calcaire compacte rougeâtre.
On en trouve de semblables en plusieurs autres lieux de France.
M. de Basterot m’en a donné une des environs de Blaye.
M. Narcisse Sergent m’en a fait voir des environs du ehâteau de
J eu rre, près à’Étampes. Ces dernières avoient été trouvées sons
des couches diverses de sable, dont plusieurs étoient mêlées de coquilles
de mer.
M. F leuriau de B elle vue , savant naturaliste de La Rochelle et
membre de la chambre des députés, m’en a communiqué qui avaient
été recueillies à l’île d’Aix, dans l’intérieur de roches calcaires siliceuses
, placées au-dessus d’une forêt de lignites que M. de Bellevue
a découverte dans et autour de cette île, et où il a recueilli du
suecin. Elles se trouvoient parmi beaucoup de coquilles de mer,
de dents de squales et des vertèbres et autres débris de poissons.
F O S S I L E S .
M. de Bellevue m’a donné également un fragment de côte de
lamantin trouvé à la Senardière près de M ontaigu, département
de la V en dée, par M. le marquis Duchaffaud.
J’ai encore des côtes de lamantin des environs de D a x ; d’autres
de L a Ride la is, village des environs de Mantes. M. B ra lle , ingénieur
chargé des travaux de la nouvelle machine de M a rly , en a
donné une au Muséum, qui a été trouvée en creusant un des puits
nécessaires à cet ouvrage.
Enfin nous en avons trouvé près de Longjum eau, dans la formation
marine supérieure aux gypses de nos environs.
Tous ces morceaux, indépendamment de leur forme, sont remarquables
par leur tissu absolument compacte; caractère très-remarquable
des côtes du lamantin.
Ceux qui ont conservé quelque reste de gangue montrent tous des
fragmens de coquilles ou de coraux appartenant au falun ou au calcaire
grossier.
Il est donc bien certain qu’un animal du genre dés lamantins ,
genre aujourd’hui propre à la zone torride, habitoit l’ancienne mer
qui a couvert l’Europe de ses coquillages à une époque postérieure à
la formation de la craie, mais antérieure à celle où se sont déposés
nos gypses, et où vivoient sur notre sol les palæotheriums et les
genres leurs contemporains.
Les os de ce genre recueillis à Longjumeau paroîtroient seuls faire
exception à cette règle et appartenir à cette dernière époque, si
toutefois ils avoient été originairement déposés dans le terrain où on
les a découverts. On remarque en effet qu’ils sont un peu roulés et
accompagnés de plusieurs des fossiles du calcaire grossier, et notamment
d’huîtres de l’espèce que l ’on trouve à Grignon (1).
:(-i) Voyez notre II", v o l,, II®, p a rt., p. 485.