seul articulation au grand os; entre lui, le grand os , le scaphoïde et
le trapèze, est un petit trapézoïde qui porte le métacarpien de l’index.
Le trapèze est comprimé, plus allongé que le trapézoïde, et porte
le métacarpien du pouce et encore un petit os surnuméraire un peu
en dedans de la main. Enfin l’os qui résulte de l’ossification du tendon
du fléchisseur profond est très-grand; renflé en arrière en une
grosse tête très-inégale, articulée par de larges facettes au sémi-lu-
naire et au. pisiforme, offrant des facettes concaves du côté de
l’avant-bras, et se terminant vers la main par un corps comprimé et
moins large que la tête.
Si on rencontroit un pareil os parmi des fossiles, on serait certainement,
à moins de l’avoir vu comme moi , bien embarrassé à; en
déterminer la place ; c’est pourquoi je l’ai fait dessiner, séparément,
pl. X I , fig, 12 et i 3 (à demi-grandeur).
Les métacarpiens ne sont pas moins extraordinaires .que le carpe.
Ceux du pouce èt de l’index, ainsi que leurs phalanges, §ppt assez
grêles et d’une forme ordinaire; mais celui du médius est en rectangle
transvérse', très-large, et moins long que large ; il porte une phalange
également très-courte et très-grosse, et qui malgré sa brièveté représente
à la fois la première et la seconde, comme il est, aisé de le
juger par la forme de ses deux facettes articulaires^ et qui porte elle-
même l’énorme onguéal.
Le métacarpien de l’annulaire est également très-court, et encore
plus irrégulier que celui du médius, avec lequel il s’articule par,le
milieu de sa longueur, s’articulant aussi avec l’unciforme et avec le
métacarpien et la première phalange du petit doigt. '
La première phalange de l’annulaire représente.comme celle du
médius la première et la seconde, et porte un onguéal analogue,
mais plus petit.
Tous les os du petit doigt sont raccourcis ; le métacarpien et la première
phalange qui en représente aussi deux, sont comme enchâssés
au bord externe de la main entre le cunéiforme, le petit os surnuméraire
qu’il porte, et que quelques-uns prendront peut-être pour
Ip vrai métacarpien du petit doigt, l’unciforme et le métacarpien de
l ’annulaire, l’onguéal de ce petit doigt est analogue aux deux précé-
dens, mais encore beaucoup plus court que celui de l’annulaire. Tous
lés trois sont comprimés, crochus et trahchans en dessus et en dessous,
mais dans une direction oblique. Dans tous les trois, l’arc d’articulation
avec la phalâri’gè prëcéde’ntè ' fait plus de saillie dans le
haut, en sorte qu’ elles se'fléchissent naturellement en dessous
comme dans les paresseux. Tous les trois ont a leur base une gaine
osseuse pour l’ongle, laquelle entouré cette base obliquement et dont
les trous vasculaires inferieurs sont,tres-ineg^ux. Les onguéaux du
pouce et de l’index^ sont tout autrement faits, déprimés, tranchans
parlés côtes, seulement renflés en dessous/mais sans gaine osseùse.
Il résulte de cet arrangement des doigts que les trois ongles externes
doivent formër un tranchant terrible pour les autres animaux
et propre à fendre sur-le-champ la terre la plus dure, tandis que les
deux internés péüfeiit ne' servir qu’à 'gratter et aux autres usages
ordinaires.
Cette organisation ne s’éloigne pas beaucoup de celle de la chrysochlore
ou taupe dorée du Cap, et c’est par elle que ce tatou est
en état de s’enfoncer promptement dans la terre, ou de s’y cramponner
Si fortement qu’il faut plusieurs chevaux pour l’en arracher.
Dans les cabassoiis ordinaires ou de moindre taille, pl. X I , f i n ,
la disposition générale des parties est la même, mais il y a encore
plus de soudures entre les os; ainsi le trapèze, le trapézoïde et le
métacarpien de l’index n’y font qu’un seul os, sur une apophyse
.latérale duquel s’articule le métacarpien du pouce.
Le métacarpien et les deux premières phalanges de l’annulaire y
sont aussi réunies en un seul os qui porte immédiatement l’onguéal,
et il en est de même du métacarpien et dès deux premières phalanges
du petit doigt.
L ’os particulier résultant de l’ossification du tendon commun du
fléchisseur profond, est plus aplati et plus large à proportion que
daii’s le tatou géant; trilobé du côté des doigts, et muni d’une apophyse
distincte qui s’articule avec le scaphoïde, indépendamment
des déux facettes pour le sémi-lunaire et le pisiforme.