pl. X X V , fig. i— 4 d’après un jeune individu du Cap, fig. 5— 8 d’après
un adulte de la même espèce, et fig. 9— 11 d’après un adulte du
Groenland, il faut se figurer le museau du rorqual rétréci, allongé,
comprimé latéralement, et arqué d’avant en arrière à peu près en
quart de cercle.
C’est dans le vide que laisse cette courbure en quart de cercle
que sont logés les fanons qui adhèrent, par leur extrémité supérieure
et large, aux côtés de la carène que le museau forme en dessous, et
descendent obliquement en dehors par leur extrémité inférieure et
pointue vers la mâchoire inférieure ; on peut eu prendre une idée
fig. 1, 2 et 3, où on les a laissés d’un côté. C’est précisément parce
que cette courbure leur donne plus d’espace dans les baleines proprement
dites, qu’ils y sont plus longs que dans les rorquals, où le
museau presque droit leur laisse peu de place.
De cette compression latérale du museau il résulte que les inter-
maxillaires , c , c , ne sont pas horizontalement entre, mais verticalement
sur les maxillaires, a , a ; le plan supérieur de ces derniers est
lui-même presque vertical, si ce n’est dans la branche latérale, a" a!',
qui borde en avant le frontal, ƒ , pour se rendre avec lui sur l’orbite.
Cette portion transverse du frontal est plus étroite d’avant en
arrière que dans le rorqual.
L ’occipital, h , est convexe dans toute sa partie supérieure, moins
oblique qu’au rorqual et de forme demi-ovale.
Le temporal ,m ,m , demeure transverse, et sa partie zygomatique
ne se recourbe presque pas en avant.
Les os du nez, e , e , sont rhomboïdaux, et non pas triangulaires
comme au rorqual.
Inférieurement les os palatins, p , p , et les ptérygoïdiens, s , s ,
sont encore plus reculés et plus courts, et l’os sphénoïde plus caché
qu’au rorqual.
L ’ os maxillaire a une profonde échancrure à son bord inférieur et
postérieur.
La face glénoïde du temporal est beaucoup moins verticale que
dans le rorqual, en sorte que l’os de la mâchoire inférieure se redresse
un peu pour lui offrir sa face articulaire convexe. Cette disposition,
jointe à l’absence d’une apophyse coronoïde, peut servir à la distinguer
de la mâchoire inférieure du rorqual.
La tête de baleine de, Groenland du Muséum britannique, fig. 9
— 1 1 , diffère plus de celle du Cap que les têtes de rorqual ne
diffèrent entre elles. Elle est beaucoup moins large de sa partie
postérieure à proportion de sa longueur. Les portions transverses
du frontal et des maxillaires qui se rendent à 1 orbite , au lieu
de s’y porter transversalement, se dirigent obliquement en ariiere,
et sont plus longues dans le sens transverse et plus étroites dans le
sens opposé. Le temporal, au contraire, a presque autant de dimension
dans le sens transversal que dans le longitudinal, ce quiluidonne
une figure presque carrée, mais fort irrégulière. Il se porte beaucoup
plus en arrière que les condyles occipitaux, qui, dans la baleine du
Cap , forment le point le plus postérieur du crâne. La facette glénoïde
se porte beaucoup plus près de son bord externe. Les os du
nez sont plus étroits à proportion. Les frontaux avancent sur eux en
forme de deux petites pointes, etc.
L ’os de l’oreille des baleines est représenté, d’après l’espèce du
Cap, pl. X X V I I , fig. 1 o par sa face antérieure, fig. 11 par l’externe,
fig. 12 par la postérieure, fig. 13 par l’interne, fig. 14par 1 inférieure,
et fig. i5 par la supérieure. 11 diffère de celui des dauphins par 1 e-
norme épaisseur de sa caisse, a , surtout du cote interne. Cette caisse
est un peu plus fermée en avant, mais laisse entre elle et le rocher,
b , du côté interne, une solution de continuité plus large et moins
longue à proportion. Elle n’est point bilobée en arrière.
Le rocher est d’une forme très-irrégulière, très-raboteuse; il donne
deux grandes et grosses apophyses egalement tres-raboteuses, dont
l’une, c , postérieure et un peu supérieure, articulée à une apophyse
correspondante de la caisse, s’engrène entre le temporale! 1 occipital
latéral; et l’autre, d , antérieure et inférieure, s’articule, par suture