Il n’ est aucun dauphin connu où la saillie pyramidale et descendante
des arrière-narines ne commence à se montrer vis-à-vis les
dernières molaires. Ainsi, par ce seul caractère, nous pouvons encore
déterminer ici l’existence d’une espèce nouvelle pour les naturalistes,
CHAPITRE IY.
D e s O s s e m e n s d e N a r v a l s , d jH y p e r o o d o n s
e t d e Ca c h a l o t s .
P R EM IÈ R E S E C T IO N .
D e s E s p è c e s v i v a n t e s .
A rti cle premier.
D es Narvals.
g i. Description de l ’animal.
L a corne ou plutôt la dent du narval est depuis des siècles un
objet de curiosité et de commerce, mais 1 animal qui la porte est
demeuré pendant long-temps à peu près inconnu. 'Wormius ( i ) ,
Rochefort (a), Jonston (3), etc., n’en avoient donné que des figures
imaginaires. Il en échoua un dans l’Elbe en i j SG, dont Anderson
publia une figure assez exacte (4) i toais les naturalistes ont mieux
aimé copier celle que donna K le in , d’après la peau beaucoup trop
bourrée de ce même individu que l’on conservoit au cabinet de
Dresde : c’-est celle qui est répétée partout. Elle diffère tellement de
la vérité, queM. le comte de Lacépède en ayant reçu une autre de
sir Joseph Banks , d’après un individu échoué près de Boston en
Angleterre (S), CTUt devoir en faire une seconde espèce sous le nom
'(ï) Iffus. W o rm ., p. 282.
(2) Hist. des Antilles, p. 188, la figure supérieure,- car ^inférieure est assez exacte.
(3) Hist: nat. JPzsc., pL X L V I I I , fig.,4.
(4) Hist. du Groënl., 1 .1 , p. 108.
(5) Et non Boston en Amérique 4 -voyez Fleming, Mém. de la Soc. wernéri-enne, X, i 4&*