large et plat d’avant en arrière, mais on ne voit point de troisième
trochanter. La tête inférieure est aussi large que longue, et la poulie
rotulienne y- est large et peu profonde.
Le tibia et le péroné sont bien distincts; le péroné bien complet
vers le bas, le tibia est arrondi en avant. Sa tête inférieure est plus
large que longue, et en poulie convexe dans son milieu, mais peu
saillante.
L ’astragale y correspond pour la forme de sa tète supérieure, l’inférieure
ne répond qu’au seul scaphoïde ; et, chose très-remarquable,
elle est concave comme dans les paresseux; mais l’articulation de
l’astragale avec le tibia n’a rien de cette singulière obliquité que nous
avons observée dans ce dernier genre. Le pied des fourmiliers et des
pangolins est aussi solide que celui d’aucun animal.
Le calcanéum a son apophyse postérieure comprimée, et s unit à
l’astragale comme dans la plupart des animaux.
Au tarse il y a encore un scaphoïde convexe du côté antérieur de
son articulation avec l’astragale, mais se recourbant derrière-cet os ;
un cuboïde plus long que large ; trois cunéiformes, dont l’interné
est le double des autres; enfin un os surnuméraire articiïlé sur ce
cunéiforme interne, et qui, dans le tamanoir, le tamandua et les
pangolins, est triangulaire et fort petit, mais qui, dans le petit fourmilier
, s’allonge et s’élargit de manière à former une sorte de
talon ; il est vrai que dans cette espèce le Calcanéum est extraordinairement
court, ne se portant point en arrière plus que l’astragale lui-
même.
Cet os surnuméraire est ce qui donne à la plante du pied du petit
fourmilier cette forme concave qui la rend si propre à embrasser les
branches et à grimper aux arbres (ï). (i)
(i) Voyez Daubenton, Hist. n a t ,, X , pl. X X X I I I , fig. 4*
A kticle IV .
D e s os du tronc.
L epine du tamanoir est composée de sept vertèbres cervicales ,
seize dorsales, deux lombaires, cinq sacrées et trente caudales. J’en
trouve au tamandua dix-sept dorsales, trois lombaires, cinq sacrées;
et il y en à trente à la queue bien quelle ne soit pas entière. Le
petit fourmilier en a quinze dorsales, trois lombaires, cinq sacrées,
et au moins trente-six caudales.
Les,vertèbres n ont rien de bien remarquable dans le tamanoir;
leurs, arêtes épineuses forment presque une crête continue ; dans
tous, celles du sacrum s’unissent en une véritable crête et assez
élevée. Celles de la queue sont fortes» surtout dans le tamanoir, et
elles ont dans tous en dessous les .os surnuméraires en forme de V,
qui appartiennent à toutes les longues queues.
Les pangolins se font surtout remarquer par la force de leurs vertèbres
caudalps et par 1 étendue en largeur de leurs apophyses trans-
versês. On en compte quarante-sept dans la queue du phatagin, et
vingt-six seulement dans celle du pangolin proprement dit ou à
queue^courte; qui a de plus trois vertèbres sacrées, six lombaires,
quinze dorsales et sept cervicales : dans le phatagin je ne trouve que
treize vertèbres dorsales et cinq lombaires. Les apophyses épineuses
du dos et des lombes de ces deux animaux sont carrées et se touchent
presque, comme dans le tamanoir.
Les cotes du tamanoir et du fourmilier sont remarquables par leur
largeur celles du fourmilier surtout se recouvrent comme les pièces
de certaines cuirasses. .
J en compte seize dans le tamanoir, dont dix vraies ; dix-sept dans
le tamandua, dont onze vraies; et quinze dans le fourmilier, dont
neuf vraies.
Ce sont aussi les nombres du pangolin, qui a en outre un petit
vestige de seizième , mais dans le phatagin je n’en trouve que treize.