Elle ne diffère de ce dernier que parce que les maxillaires ne se
redressent point sur les côtés du museau en cloisons verticales, et
que l’espèce de mur de derrière les narines ne se borne pas à s’élever
verticalement, mais qu’il se recourbe pour former un demi-dôme
au-dessus de ces cavités.
Cette tête est très-pesante, très-duré et complètement pétrifiée
en calcaire. J’appliquerai au genre dont elle devient le premier type,
le nom de ziphiüs * employé par quelques auteurs du moyen âge
(voyez Gesner, I , p, 209).pour un cétacé qu’ils n’ont point déterminé,
et je nommerai cette espèce ziphius cavirostris.
A r t i c l e IXI.
Sur des têtes du genre caractérisé dans l ’article -précédent, complètem
entpétrifiées, déterrées en creusant les bassins d Anvers.
La magnifique entreprise des bassins d’Anvers ayant oblige a des
fouilles immenses, il s’y trouva beaucoup de fossiles.
Le bassin à flot, exécuté en 1809 et situé entre la rive droite du
fleuve et la maison hanséâtique, ne présenta que des coquillages
fort abondans,’ avec quelques vertèbres et quelques cotes de cétacés
et quelques dents de poisson; mais dans le grand arrière-bassin, de
quatre cents mètres de long sur cent quatre-vingts de large, il se
trouva trois portions de têtes pétrifiées très-remarquables.- Elles
êtoient dans lé dernier banc déblaye, et par conséquent tout-a-fait
au fond du bassin, placées horizontalement, à vingt ou trente mètres
l’une de l’autre, et dans un cercle de cent mètres de rayon (1),
;(!.)■ M. de la Jonkaire vient-de donner dans les Mémoires de la Société d Hist. natur. de
Paris, 1.1 , Ire. p a rt., p. i i o , une Notice géologique sur les environs d Anvers , d après
laquelle les fouilles les plus profondes qui aient ete faites dans ce terrain se sont arrêtées à
un banc coqnillier qne fauteur présume être une argile calcarilëre. Au-dessus étoit une
couche d’argile grisâtre, assez analogue à notre argile plastique, où l’on n a point trouvé
de coquilles ; en remontant encore on voyoit un banc très-puissant de sable quartzeuz,
chlorité , rempli de coquilles , parmi lesquelles on remarquent des cyprines , des'petoncles ,
des turrilelles, et surtout plusieurs espèces appartenant au genre -‘ -tarte de M. -Süwerby.
La plus entière fut trouvée le 23 juillet 1812 , ait moment où M. le
comte Dejean, premier inspecteur-général du génie, examinoit les
travaux. Elle étoit à quatre cents mètres de la rive droite de l’E scaut,
à 3,4 au-dessous des basses marées, à 8,4 au-dessous deshautes,
et à dix mètres au-dessous du sol moyen de là ville d’Anvers.
M. le comte Dejean voulut bien envoyer cette pièce au Muséum
avec ,une note d’où j’ai extrait les détails précédens, ainsi qu avec une
liste des couches qui formoient le terrain où ces pétrifications étoient
ensevelies. Voici cette liste :
N°. i — 0,35 terre mêlée de décombres.
lO
0
1
«
•terre végétale.
• 3 — 0,5 terre glaise et tourbeuse.
4 —- o,6 sable gras et mêlé de coquilh
5 — i , sable brun.
•• € — 2,9 $ sable pur gris-verdâtre.
1 1 <Ê B banc de coquilles.
• « _ " sablé noir ün peu vaseux.
T otai^— 6,5
La dureté de ces pétrifications est considérable, tandis que tous
les autres fossiles que l’on rencontre dans le même gisement, quoique
bien conservés quant aux formes, passent facilement à l’état pulvérulent;
ce qui porteroit à croire que ces trois pièees avoient été
elles-mêmes autrefois transportées cl’un autre lit dans celui où on
les a trouvées. Ce qui confirme-celte conjecture , c’est que leur
M. de la Jonkaire. pense que le sable quarlzeux, mêlé de ces grains verts si communs dans
les couches-inférieures de notre calcaire grossier, est,1e représentant de çe calcaire. Il y
a recueilli /près du villagé gc Stuÿvenberg, lès coquilles sulvàntëé : turritclla iriplicatti,
Brocchr, Y 'Iy i 4 » ivrridtà V I / 18:; p'ectèn-pTèbeîus, id i , X V I , îoyfièctùrïcuhtspulvinatus’de
Larnark ; peetuneulusnummifoTtnis, id. , Brocchi, X I , 8 ; as tarie
obliquaia de So’wérby ? isocardia cor. d e . Lam. y lucina cirjsinhata> Brocchi, X IV , 6
Cjprina islancUcoïdes, Lam. , Brocchi, X V I y 5 ; des nummulites et plusieurs espèces non
décrites.'Il y a aussi beaücouprde dents de squ alessoit de roussettes , soit de requins.
icC’ést dam cette couche, veés sa partie inférieure, qu’on a trouvé desossemens de cétacés.
De là jusqu’à la terre végétale:,étpit un banc de sable sans coquilles, ayant jusqu’à trente
pieds d’épaisseur et renfermant souvent des galets,siliceux. A Deurns, village situé à une
lieue d’Anvers , le banc sablonneux coquilliense relevoijet n’étoit plus qu’à sept pieds de 1
,urface du sol.'Onyta.aussi remontré des:<)ssemer^9îdins.la.partie la plus profonde des travaux