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l’autre bord; mais ce repli très-distinct et rempli de cortical ne produit
point la crête que nous avons observée dans le genre précédent.
IV . '4,, .. - r.f
D e quelques caractères que, peuvent fo u rn ir les autres parties
du squelette.
La division des rongeurs en claviculés et encore clavicules, ainsi
que les mouvemens variés propres à chacun des genres de ces animaux,
ont produit tant de diversités dans leurs squelettes, qu’il est
difficile de leur trouver .desu caractères communs dans les autres os
que la tète; Il n’en reste pas moins vrai que chaque os pris à part et
trouvé semblable à celui d’une espèce ne peut être que de cette espèce
, mais leurs caractères tiennent k des -nuanoescsi légères de cour-
bures^ et de formes qu’on ne peut les saisir que par la comparaison
effective. '
On comprend aisément que dans les omoplates l’acromion doit
différer selon qu’il y a ou qu’il n’y a pas de clavicule. Cependant
céttè différence n’est pas aussi forte qu’on l’imagineroit..
Dans les non claviculés l’épine reste attachée au corps de l’os sur
un moindre espace, mais l’aeromion lui-même ne s’en prolonge guère
moins vers la tête articulaire; il se termine en lame mince, et donne
de son bord postérieur une apophyse dirigée enarrière et plus ou moins
longue. Elle l’est beaucoup dans les lièvres, les cochons d’Inde, les
agoutis, se raccourcit dans les paoas, encore plus dans les porc- épies,
ne se montre plus que sous forme d’élargissement ou d’angle saillant
dans les claviculés des genres marmottes, écureuils, rats, et nullement
dans ceux à forte,clavicule qui se servent beaucoup de leurs
mains, tels quë castors, oryotères, rats-taupe.
L ’omoplate àe$ hélamys ou grandes gerboises du Cap (pedetes'f,1
Uliger) se distingue de toutes les autres par l’étendue et la forme
rectiligne de son bord spinal, qui se prolonge surtout vers l’angle
postérieur, en sorte que la fosse post-épineuse est bien plus grande
que l’autre.
Le castor est de ceux qui ont l’omoplate plus étroite et tout-à-
fait arquée vers le bord spinal. On l”a représentée pl. II, fig. j.
Le corps de l’omoplate dans les lièv r es, les cochons d’Inde et
cabiais, se recOnnoît à la courbure concave de son bord postérieur
et à ce que ce bord n’a point d’arête relevée. Il n’y en a pas non
plus aux agoutis et pacas, mais le bord y est convexe en bas et
concave en haut.
Lesos du bras et de l’avant-bras des rongeurs n’ont point de caractères"
qui leur soient communs ét qui puissent en même temps les
•distinguer de toutes les autres familles.
Le KAnrtfs de l’hélam ys, par exemple, a sa tête supérieure aussi
ronde que celle de l’homme, et tourne aussi facilement sur une partie
sphérique d’un côté de la tête inférieure de l’humérus,. tandis que
dans les lièvres l’articulation de ces deux os se fait par un ginglyme
plus serré que dans aucun ruminant, et qui prend tout le devant de
l’articulation-
Les.’cochons d’Inde ont à peu près le même ginglyme. Il si aflfoiblit
dans les autres non claviculés, cabiais ,p à ca s, agoutis, et dans la
plupart des claviculés il se réduit à une légère convexité d’un côté de
la tête du radius qui devient ainsi, plus oblongue et assez -semblable
à ’celle des carnassiers;
Le porc-épic urson l’a presque aussi rond que Xhélamys.
L aye-aye ou cheiromys, que l ’on a voulu par cette raison seulement
éloigner des rongeurs, n’a pas la tête supérieure de son radius
si ronde que Xhélamys et que Xurson, ni plus que la marmotte..
■ Voyez le radius àa castor, pl. II , fig. 7, 8 et 9 , et son cubitus, fig. 6.
La tete inférieure de I’humérüs’correspond à eelle du radius; en
sorte que la partie externe de sa poulie est demi-globuleuse dans
Xhélamys j en portion d’ellipsoïde dans les autres’ genres, excepté les
lièvres et les cochons d’In d e, où elle-a une forte arête saillante.
La crête deltoïdienne de l’humérüs donne aussi quelques caractères
; elle est très-marquée et forme une pointe saillante vers le bas,