plément h ce mémoire ( ibid. , p. 3i 5) , qu’il a décrit et représenté
l’animal, son squelette et diverses parties de sa splanchnologie, et
qu’il a complété ce que l’âge et la mutilation de la tete de notre
cabinet ne m’avoieut pas permis de faire connoître touchant la succession
de ses défenses, son occiput et son oreille {ibid ., p. i 44)*
C’est également à eux que je dois le squelette d’après lequel je vais
décrire plus spécialement son ostéologie, et que j’ai fait graver
pl. X X , fig. 1 (1), ..., ( .
L ’énorme développement des os intermaxillaires du dugong reporte 1
(1) Nous savons maintenant par ces différons écrits , que ie dugong a les plus grands
rapports avec le lamantin, dont il ne diffère guère à l'extérieur que par sa nageoire de la
queue en forme de croissant, par l’absence d’ongles au* nageoires pectorales, et par sa lèvre
supérieure un peu prolongée et pendante , semblable au premier coup d’oeil a une trompe
d’éléphant qui auroil été tronquée un peu au-dessous de la bouche. Recouvert en entier
d’un cuir épais bleuâtre , avec des taches plus foncées sur les flancs et blanchâtres sous le
ventre, il a le mufle hérissé de poils ou plutôt d’épines cornées, q u i , sur les lèvres ah elles
sont les plus longues, u’ont guère qu’un pouce. Les parties de ses mâchoires qui saisissent
les herbes sont hérissées de verrues cornées ; les narines sont ouvertes par deux fentes
arquées paraboliquement, dont le bord inférieur fait l'office de valvule. La langue est
courte, étroite , en grande partie adhérente , et garnie de chaque coté de sa base d «ne
glande à calyce saillante et pointue. Les yeux sont petits, couverts, et munis d’une troisième
paupière. Le trou dè l’oreille est fort petit : les bords des nageoires sont calleux. Il y a une
mammelle de chaque côté de la poitrine ; la verge longue et grosse se termine par un gland
bilobé du milieu duquel sort une pointe oh est percél’urètre.
Le larynx ne ressemble point à celui des cétacés, et ne forme point un tube donnant dans
les arrière-narines.
L ’estomac est fort singulier. L’oesophage donne dans le milieu d*nne partie ovale,
terminée à gauche par un court cul-de-sac conique, et séparée par un léger étranglement
d’une partie oblongne qui se termine au pylore. Sur l’étranglement sont deux espèces de
cæcums cylindriques, plus longs et plus minces que ceux du lamantin , et dont l’un est un
peu pins court que l’antre. A l'intérieur on voit dans la partie ovale deux groupes arrondis
de glandes stomachales.
Le duodénum est réticulé à l’intérieur par des plis daorles deux sens. Il y a un gras
cæcum à parois épaisses , conique, et non pas fourchu comme celui du lamantin.
Tout te canal a quatorze fois la longueur de lSnîmal ; savoir , le grêle cinq fois-, et le
gros neuf.
Les poumons sont très-élastiques, les anneaux des bronches s’unissent les uns aux autreS|
One particularité fort remarquable, c’est que les deux ventricules du coeur sont détachée
l’un de l’au tre , ce qui fait paraître le coeur profondément bilobé par sa pointe ; du reste la
circulation est la même que dans les autres mammifères.
Les dugongs sont plus communs dans le détroit de Singapour que dans aucun autre lieu
l’ouverture de ses narines osseuses beaucoup plus haut que dans
le lamantin. Elle se trouve ainsi à la partie supérieure de la tète, au
milieu de sa longueur , et dirigée vers le ciel. Sa forme est un large
ovale comme dans le lamantin du Sénégal. Tout le crâne et particulièrement
les os du front se trouvent par la même raison plus courts
à proportion que dans le lamantin. Les branches du frontal qui
viennent former le dessus de l’orbite sont plus minces et plus rugueuses.
La portion du maxillaire qui sert de plancher à l’orbite est
plus étroite; l’os jugal, en se contournant pour former le bord antérieur
et inférieur de l’orbite, est plus Comprimé et descend davantage
vers le bas. U y a aussi un os lachrymal dans l’angle antérieur, plus
considérable qu’au lamantin, mais également sans trou. L ’apophyse
zygomatique du temporal est plus mince et plus comprimée. Les
connexions des os du crâne sont les mêmes. On observe cette même
union prématurée des quatre parties du pariétal avec l’occipital supérieur;
mais à la face inférieure le basilaire s’unit avec les occipitaux
latéraux plutôt qu’avec le sphénoïde postérieur. Une très-grande
solution de continuité se voit dans le fond de l’orbite et de la tempe,
et établit dans le squelette Une vaste communication entre ces deux
fosses et celle des narines; elle est interceptée entre le maxillaire, le
frontal, le sphénoïde antérieur et le palatin. La continuité de la portion
temporale du palatin avec le reste de l’os n’est point ici cachée
comme dans le lamantin par une production du maxillaire. L ’occiput
est plus étroit et sa crête est moins marquée qu’au lamantin; le
Cadre du tympan est aussi plus étroit et plus mince , mais l’os de
l’oreille est disposé à peu près de même et enchâssé entre les mêmes
os. Il reste également dans le squelette un grand espace vide entre
cet os, le basilaire et le sphénoïde antérieur. Au dedans dii crâne il
n’y a point de tente osseuse ; la fosse ci iblcuse se réduit h deux enfoncement
simples, très-écartés l’un de l’autre, et qui se terminent en
avant par deux ou trois petits trous. Il n’y a point de Selle. Le trou
derarclûpei desîrïcfés. Leurchairpassêclïez les màlaispôuf un rtfâriger délicieux, et on la
réserve pour les princès : elfe ressemblé a celle duboeùf. '