trous, dont l’un est celui de l’anns, et l’autre celui de la génération,
soit vulve, soit fourreau. Je ne sais, en effet, si l’individu que j ai
observé étoit une femelle, car je n’ai pu y trouver le moindre vestige
de mamelles ; au reste la vulve du lamantin est placée comme
dans les autres animaux, et je ne sais ce que Buffon a voulu dire en
annonçant qu’ elle est au-dessus de l’anus (i).
Toute la peau est grise , légèrement chagrinée, portant ci et là
quelques poils isolés. Ils sont un peu plus nombreux vers la commissure
des lèvres et à la face palmaire des nageoires.
Le fétus en a un plus grand nombre sur tout le corps que les grands
individus (2).
Tableau des dimensions du grand individu.
Longüeur totale...................................................................................... .. 1,9
Largeur du museau.................................................................... v • P»*2
Distance du museau à la commissure des lèvres.. . : ............................. 0,084
Jd........................... .... à Toeil.................................. .............................. ..................... 0,1 *4
Distance de l’oeil à la commissure des lèvres................................................. 0,074
— du museau à la racine inférieure de la nageoire................................ • • « K 0,21
Longueur de la nageoire.. . . ........... ..................... .............................. -......... .. 0,240.
Plus grande largeur de la main.............. ...................................................... 0,082
Longueur de la queue à compter de' l’étranglement.......... 0,46
Plus grande largeur........................................... v . . . . « 0,37
Contour de la tête à l’endroit des yeux............................ o,53
du corps aux aisselles......... ........................................ ..................... .. . . . 1,01
—. à l’endroit le plus gros........ ............. ................. ........................................ *,23
— à l’étranglement de la queue................................... ....................... . . . . • . . 0,62
Distance du bord postérieur de la queue à l’anus...................... 0,66
De l’anus à la vulve où à l’orifice du fourréau........ .................................... o,x
: La tête osseuse du lamantin, pl. X IX , fig. 2 et 3, se distingue
aisément de celle des autres animaux par sa forme générale. 1 2
(1) Supplém., in-4°-, t. V I , p. i 83.
(2) Depuis ma première édition sir Everard Home a donné (dans les Transaçt. philos.
de 1821, p. 3go ) une bonne figure et une description du lamantin d’Amérique d’après un
individu qui lui a été adressé par le duc de Manchester, gouverneur de la Jamaïque. On
y voit que l’estomac est divisé comme celui du dugong en deux parties , et en deux petites
poches aveugles ; mais les dernières plus courtes et plus rondes, et la partie gauche où entre
le cardia plus rétrécie vers sa pointe que dans le dugong, et que le cæcum y a sa pbinte
profondément fourchue.
Ses principaux caractères distinctifs sont les suivans:
Elle n’a qçe de très-petits os propres du nez, semblables à des
amandes, séparés l’un de l’autre et enchâssés de chaque côté dans
une échancrure du frontal. Il résulte de là que l’ouverture de ses
narines osseuses est très-grande. Néanmoins le reste des os du nez
est remplacé par des cartilages, et dans le vivant, l’ouverture des
narines est comme à l’ordinaire au bout du museau. n
Les os intermaxillaires , a , a , ne portent point de dents dans 1 a-
dulte, et n’en ont que d a n s les premiers jours de la vie: cependant
ils sont très-étendus en longueur; ils remontent le long du bord des
narines jusqu’au-dessus de la région de 1 oeil.
Les orbites sont très-avancés et très-saillans. . . . V
Le trou sous-orbitaire, b , b , se trouve percé dans l’angle rentrant
que fait le cadre saillant de l’orbite avec la partie antérieure de
l’os maxillaire, c , de manière qu’on ne l’aperçoit point quand on
regarde la tête de profil. .
Cette saillie de l’orbite fait encore que la distance entre le bord
inférieur externe de la partie zygomatique de l’ os maxillaire et les
dents est plus grande que la largeur du palais.
Les frontaux, d , d , qui écartent beaucoup leurs branches antérieures,
d', d', pour embrasser l’ouverture des narines, et formelles
plafonds des orbites, donnent chacun une apophyse postorbitaire
obtuse d'.
L ’os de la pommette, e, s’étend en e1 dans toute la moitié inferieure
de l’orbite sur l’apophyse orbitaire du maxillaire ? et borde ainsi tout
le plancher de l’orbite en avant; il donne l’apophyse postorbitaire
inférieure.
Un très-petit lachrymal sans aucun trou est enchâssé dans l’angle
antérieur, entre le frontal, le jugal et le maxillaire, qui intervient
dans cet endroit entre le lachrymal et le jugal.
Un peu plus bas dans un enfoncement est percé le large trou
sous-orbitaire, qui se trouve ainsi plus reculé que lé bord de 1 orbite
et ne peut donner lieu à aucun canal.
La partie dentaire du maxillaire se trouve plus en dedans que