pliil. de 1822, pl. 27 )1 sans autre renseignement, si ce n’est qu’elle est depuis
long-temps au muséum britannique, et qu’elle provient d’un grand phoque de la
mer du Sud.
Cependant, bien que ses incisives lui manquent, le défaut d’apophyses poslor-
bitaires du frontal peut nous faire conjecturer que c’est plutôt un phoque proprement
dit.
Ses maxillaires et ses intermaxillaires sont extraordinairement hauts, en sorte
(tue son museau ne descend point, mais est plus élevé, plus gros dans le sens
vertical que la partie du crâne, ce qui fait aussi que l’ouverture des narines, peu
inclinée en a rr iéré, èst plus grande qu’aux autres espèces, sans que pour cela les
os du nez soient raccourcis.’ Ils sont éehancrés au bout. Les intermaxillaires s’élèvent
jüsqu’à eux comme dans les phoques ordinaires. La ligne du profil est
presque droite. Il y a une,crête temporale assez prononcée qui se bifurque pour
former la crête occipitale. L’arcade zygomatique est courte et haute. Son apophyse
postorhitaire est la rg e , arrondie et formée par les deux os. Les caisses sont moins
Grandes qu’au phoque commun. Les canines sont petites, et il y a partout cinq
molaires. Les supérieures presque coniques ; une partie des inférieures aussi; les
autres à trois pointes, dont les latérales beaucoup plus petites.
Cette description est faite d’après la figure, et annonce certainement une espèce
inconnue. La longueur de cette tête est de onze pouces, et sa hauteur de six dans
son milieu,
§ II. Des Otaries,
Les phoques à oreilles que Buffon avoit déjà bien distingues,
mais que les nomenclateurs laissoient pêle-mêle avec les autres ;.jus-
qua ee que Péron les ait désignés par le nom à’otaries, diffèrent
sur plusieurs points des phoques proprement dits, indépendamment
des petites conques de leurs oreilles.
Leurs bras, plus exclusivement destines à la natation, sont places
plus en arrière, ce qui fait paroitre leur cou plus long. Les doigts
en sont mieux cachés par la peau, et manquent d’ongles. Leurs pieds
de derrière ont la membrane divisée, au-delà de 1 ongle, en autant
de lanières allongées que de doigts.
Elles ont six incisives supérieures et quatre inferieures, comme
le phoque vulgaire; mais dans la jeunesse les quatre mitoyennes à la
mâchoire d’en haut sont divisées par un sillon transversal, tandis que
les quatre inférieures sont échanerées d’avant en arrière. Les externes
d’en haut sont grosses et pointues comme des canines. Les molaires,
au nombre de six en haut et de cinq en bas, sont coniques et pointues,
avec une petite pointe à la base en avant, et une en arriéré.
Le caractère particulier à leurs incisives s efface avec 1 âge par la
détrition, et l’on pourrait se tromper si l’on prétendoit le retrouver
dans les vieux individus.
Gmelin ne cite que trois phoques qui doivent être rapportés aux
otaries, lesph. ursina <‘\. jul)ü.lü. décrits par S teller { i) , et 1 ep u silla
décrit par Daubenton. Si l’on en croyoit Pennant et son copiste
Shawy il faudrait en compter bien davantage; car le phoca lon -
gicollis donné d’après Grew (2) et Parsons (3), le fa lc la n d ic a ,
d’après un autre individu de la collection de la société royale (4), le
porcina de Molina (5), le flavescens représenté d’après un individu
de la collection de Lever (6), ne sont ni plus ni moins de ce sous-
genre que lès trois'premiers; mais si 1 on fait abstraction des fausses
idées que de mauvaises figures ou des descriptions incomplètes ont
pu donner, on les trouve réduits à un bien moindre nombre.
Tout ce que l’on peut démêler dans les longs articles des voyageurs
qui ont parcouru la mer Pacifique, c’est qu on y voit des
otaries rousses, dont le cou est hérisse de poils crépus, et des otaries
brunes, où le poil du cou n’ est pas plus long que sur le reste du
corps. Steller, naufragé dans les îles Aleutiennes en 1742 » décrit
exactement celles-ci sous le nom <51 ours marin (7), et les autres sous
celui de lion marin (8) , noms sous lesquels elles sont connues des
Russes, et avoient été indiquées par quelques navigateurs. Il a de
plus passablement représenté les premières.
P em etty , qui ne connoissoit guère ni Steller, ni aucun naturaliste 1 2 3 4 5 6 7 8
(1) Novi Comment. Petrop., II.
(2) Mus. Soc. reg ., p. $5.
(3) Trans, p h i l., t. XL/VII , pl. "VI , fig. 1 •
(4) Pennant, Hist. of. Quadr., t. I I , p. 275 de la 3e. édit.
(5) Hist. nat. du Chili, trad. f r . , I I , p. 2^4-
(6) Shaw, Gener. Z o o l., vol. I , part. I I , pl. 73, fig. min.
(7) Novi Comment. Petrop., I I , p. 331.
(8) Ib id ., p. 36o.
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