si toutefois on rie considère pas comme scaphoïde le petit os surnuméraire
dont nous avons parlé ci-dessus, p. 47-
Le vestige de doigt du côté interne, H , tient à cet os sca-
phoïdo-trapèze : on doit croire par conséquent qu’il représente le
pouce. Le trapézoïde D, qui est fort petit, porte le premier doigt
parfait H' qui est l’index. Le second h tient à la fois au grand os E
et à Vuncforme F : et ce dernier porte le vestige de doigt du côte
externe h !, lequel, quoique plus petit que celui dû côté interne,
représente cependant nécessairement à la fois le doigt annulaire et
l'auriculaire.
L ’os semi-lunaire B est fort grand, ce qui rend l’analogue du
grand os E fort petit. Il forme avec le scaphoïde une surface convexe,
uniforme, oblongue, qui répond à une facette semblable, mais
concave, du radius. (Voyez pl. V I I, fig. S.) Le cubitus ne s’articule
presque que par un point au cunéiforme G; le pisiforme G est
arrondi et médiocre.
Dans Y a ï, là soudure du scaphoïde au trapèze à toujours lièu
(voyez A , fig. 5, pl. V ) , et il y en a de plus une entre le trapézoïde
et le grand os, E , ïb. C ’est ce qui réduit ses os de carpe à rsix.
Le troisième doigt parfait tient tout entier à X une fo rm e F ; mais
le médius y tient aussi toujours Un peu. Le tubercule g , qui est le
vestige du petit doigt, répond au pisiforme G . Le cubitus s’articule
par toute sa facette avec le cunéiforme C.
5°.' Manière dont les ongles sont p lié s dans V état de repos, et
caractère dés dernières phalanges.
Les ongles dés paresseux sont d’une longueur monstrueuse , et
l’arme redoutable qu’ils fournissent est sans doute le moyen par
lequel ces animaux se défendent avec assez de succès pour compenser
tout le désavantage du reste de leur organisation. Ceux de
Yaï surtout surpassent tout le reste de sa main en longueur. Ils sont
de moitié plus courts à proportion dans l’unau. Presque aussi aigus
que ceux des chats, ils avoient besoin, pour se conserver, d’être
mis à l’abri du frottement contre le sol : c’est en les redressant entre
leurs doigts, et la pointe contre le ciel, que les chats conservent les
leurs; les paresseux ne pouvoient en faire autant, puisque leurs doigts
réunis par la peau ne laissent point d’intervalle; d’ailleurs ces longues
pointes redressées eussent été fort incommodes, et eussent pu blesser
leur gorge et leur ventre.
Us les tiennent donc recourbés en dessous lorsqu’ils ne. s’en servent
pas, et en posent la convexité sur la terre ; et comme dans les
chats c’est sans peine pour leurs muscles,et par la simple action élastique
des ligamens que cette flexion se maintient; les muscles n’ont
à agir que pour redresser,
-<JD.e cette différence dans la direction en résulte une dans la forme
de l ’articulation. Les dernières phalanges des chats, comme celles des
paresseux, sont crguséps en arc de cercle par derrière, puisqu’elles
doivent se mouvoir en poulie sur les avant-dernières ; mais dans
celles des chats la partie plus saillante de l’arc sera en dessous : dans
les paresseux elle.sera en dessus, toujours du côté vers lequel l’ongle
ne sp porte pas. Par cette règle, on distingue au premier coup d’oeil
une phalange même isolée, de l’un ou de l’autre de ces genres.
On les distingue encore par la gaine osseuse qui doit retenir et
enchâsser la base de l’ongle. Les deux genres l’ont également, parce
qu’ils ont besoin l’un et l’autre de solidité dans une arme si longue ;
mais, dans les paresseux, c’est la partie inférieure de la gaine qui
est plus avancée : dans les chats, c’est plutôt la supérieure. On peut
reconnoître ces deux caractères dans les pl. Y , fig. 6 , et V I , fig. 4 j
en M"M", où l’on a représenté ces phalanges de profil; l’ongle à
part, pl. V , fig. 7.
Les chats, redressant leurs dernières phalanges non pas sur, mais
à cote et entre les avant-dernières, ne peuvent avoir celles-ci. droites
et symétriques; elles sont un peu creusées d’un côté , et par conséquent
comme tordues pour loger les dernières. Dansles paresseux, où
1 ongle se replie simplement dessous et non entre les avant-dernières
phalanges, ce défaut de symétrie n’étoit pas; nécessaire et n’existe
pas non plus.