
l’automne. Fleurs, juin-juillet, petites, jaune-verdàtro, polygames-monoï-
ques, en panicules très lâches composées de eymes trichotomes; pédi-
celles d’abord glabres, puis se g a rnissant après la floraison de longs poils
blancs ou rougeâtres ; ces pédicelles presque tous stériles et munis de leurs
longs poils rendent la panicule plumeuse et lui donnent un certain a ir de
perruque; drupe obovée, de la grosseur d’un petit pois, ridée, glabre, luisante,
brune â la maturité qui arrive en août-septembre; noyau trian g u laire.
Toutes les parties vertes exhalent par le froissement une odeur aromatique
très agréable.
Le S. fustet est répandu dans toute l’Europe australe, ju sq u ’au Caucase,
notamment dans les hautes montagnes transylvaniennes, sur les falaises
qui bordent la mer Noire, du Bosphore à la Crimée et de Varna à Trébizonde.
En France il est commun en Provence, dans le Dauphiné, les Alpes, où il
s’élève ju sq u ’à 8 0 0 d’altitude et résiste Irès bien aux hivers du N. de la
France. Sans être difficile sur le choix du terrain il semble préférer les sols
calcaires un peu secs; il repousse bien de souche et dragoonne un peu.
Son bois à aubier blane-roussâtre prend à l’état parfait une teinte jaune-
verdâtre ou brim-verdâti’e ; les couches annuelles sont bien distinctes par
suite de l’existence d’une zone de gros vaisseaux; la zone d’automne est
très compacte, comme cornée; rayons médullaires très fins, à peine visibles
à la loupe. Ce bois prend un assez beau poli et sert à la fabrication de
divers menus objets, mais il est assez exposé à se fendre et à se to u rmenter
; celui de la racine est employé en teinturerie pour la matière colorante
jaune orange qu’il contient. Toutes les parties vertes sont riches en
tan n in et servent au tannage dans les pays où l’espèce est abondante,
notamment en Italie, en Vénétie, ce qui lui a valu le nom commercial de
Sumac d'Italie. Son écorce passe pour avoir des propriétés fébrifuges.
Enfin, le S. fustet est employé en ornementation pour la beauté de son
feuillage et de ses panicules. La variété B. C. atrapurpurea à panicules
violettes est particulièrement décorative.
On trouve encore dans cette section le R. laurina Nutt., Litræa laurina
Miers, de Californie, très jolie espèce à feuilles ovales aciuninées, glabres,
6 à 8 de long, mais délicate sous le climat parisien, et le R. in tegrifolia
Benth. et Hook. {S typhonia Nutt.), également de Californie, à feuilles
elliptiques, rappelant celles du R. cotinus, mais plus épaisses, plus uervées
et souvent irrégulièrement dentées.
b. — F e u i ll e s t r i f o lio lé e s .
2. — S. to x icod en dr e . — R. TOXICODENDRON Lin. — Nouv. Duham.
II, t. 48. — Bot. Mag. 43, t. 1806. — Amérique sept“ .
Arbrisseau touffu, à nombreuses tiges, souvent radioantes dans le jeune
âge, mais ces tiges munies de crampons, comme le lierre, s’unissent entre
elles et forment une sorte de colonne multioaule du plus curieux effet.
Dans ces conditions il peut atteindre de 3 à 8 “ de hau t; mais lorsque ses
tio-es rencontrent un arbre elles s’y aocrochent par leurs crampons et
peuvent ainsi arriver au sommet des plus hautes cimes. Feuilles grandes,
rappelant celles du haricot, trifoliolées; pétiole commun â bord tranchant,
ü'iabre, long d’une dizaine de centimètres. Folioles ovales ou ovales-
oblongues, acuminées, pubescentes et cotonneuses en dessous ; celles des
feuilles inférieures sinuées ou lobées; celles des feuilles supérieures entières
ou anguleuses. Ces feuilles, longues de 10-12“” , larges de 7 à 8, les
2 inférieures sessiles, la terminale longuement pétiolée. Panicules courtes,
composées de grappes plus ou moins rameuses. Drupes blanches, ovales
globuleuses, à noyau sillonné.
Ce Sumac habite les forêts sombres et fraîches des Etats-Unis, il est
souvent cultivé on ornementation où sa rusticité est à toute épreuve. Le
suc qui s’écoule de ses branches ou de ses tiges lorsqu’on les entaille est
très caustique et d’une odeur désagréable, il produit sur la peau des excoriations
suivies d’érysipèles et d’ulcères ou d’éruptions très douloureuses.
Quand la conjonctive est atteinte par ce suc. il (iétermine, suivant Bâillon,
(Bol. Méd. page 963) des ophthalmies intenses.
V a r ié té . — S. T. r a d ic a n t. - T . r a d i c a n s I.in. - T o x i c o d e n d r o n t o lu b i l e Mill.
Diet. — Ne diffère guère d u typ e qu ’en ce q u e se s fo lio le s son t g labres en d e ssu s, pu-
liescen tes seu lem en t en d e sso u s ii la côte et son t en tiè r e s ou su b sim io lc e s.
3. - S. c o t o n n e u x . — R. TOMENTOSUM Lin. — Nouv. Duham. II.
p. n i . _ Hnrv. et Sond. Fl. Cap. I, p. 808. — Cap de Bonne-Espérance. —
Petit arbrisseau de 1” 80 à 2” 8 0 , à branches étalées et ramules brun-
pourpre, tomenteuses. Feuilles elliptiques ou ovales, aiguës ou acuminées
aux deux bouts, coriaces, entières ou 3-4 dents de chaque côté dans la
moitié supérieure, glabres et luisantes en dessus, grises tomenteuses en
dessous et à nervures saillantes. Panicules laineuses, plus longues que les
feuilles. Drupe globuleuse, déprimée, pubeseente. Parfois cultivé dans les
orangeries ou dans la région médit”“ .
4. — S. v i l l e u x . — R. VILLOSA Lin. f. sup. — Nouv. Duham. II, p. 171.
- Harv. et Sond. Fl. Cap. I, p. 810. - R. atomaria Jacq. Ilort. Schoenb.
t. 343. - Spach, Vég. Phan. II, p. 219. — Cap de Bonne-Espéranee. —
Arbrisseau ou petit arbre à feuilles pétiolées; folioles sessiles, obovales,
obtuses, muoronées, entières, à bords révolutés, fortement pubescentes,
villeuses en dessous ainsi que les raohis, les pousses et les panicules.
Drupe rougeâtre, orbiculairc, comprimée, glabre, de la grosseur d’un grain
de poivre. Orangerie à Paris, pleine terre dans le xMidi.
V a r i é té . — R. V. g la b r a ta , — F eu ille s sub g lab r e s ou glabres.
8. - S. g l a u q u e . — R. GLAUCA Desf. Arb. II, p, 326. — Spach, Vég.
Phan. II, p. 219. - Harv. et Sond. Fl. Cap. I, p. 816. — Cap. de Bonne-
Espérance. — Arbrisseau à branches grisâtres et ramules subffexueuses,
glabres. Feuilles persistantes, pétiolées, à rachis étroitement ailé ; folioles
sessiles, plates, raides, obcordées, entières ou sub-révolutées, marginées,