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noisette; aile très courte, encadrant la graine, caduque; amande comestible
d’un goût agréable, contenant environ 33 % d ’une huile grasse mais
rancissant facilement. Embryon àlO-tàgrands cotylédons glauques, dentés
sur les bords. Pendant longtemps il se produit des feuilles solitaires, semblables
àcelles du premier âge, pële-mèle avec les aiguilles géminées. L’aire
du P. Pinea s’étend de Madère et des Canaries en Asie Mineure, en y comprenant
le N. de l’Afrique, la presqu’île Ibérique, les îles de la Méditerranée,
la Provence française, l'Italie mérid", rillyrie, la Dalmatie, le Péloponèse,’
la Bythynieetla Macédoine.
Cet arbre par son port particulier est un des éléments caractéristiques des
paysages méditerranéens. Il s’élèvedepuisle littoral jusqu’àlOOO" d’altitude.
Dans cette aire il ne forme jamais de massifs purs, mais presque toujours
en mélange avec d’autres essences (P. maritime, Chêne-liège, Arbousier,
etc.); d’ailleurs il n ’aime pas l’état de massif serrc(l). Il rechercheavanttout
les terrains siliceux granitiques, feldspathiques ou argilo-caillouteux frais
et profonds. Il lui faut aussi un climat chaud et une vive lumière qu’il ne
rencontre que dans sa région. Cependant il résiste relativement bien aux
froids du climat parisien. A Grignon nous l’avons vu plusieurs fois résister
à 21” de froid. Son bois rappelle celui du P. maritime; il a cependant les
canaux résinifères moins abondants et il est moins imprégné de résine. Sa
densité varie de 0,621 à 0,773 (Math.). A l’état de bois parfait il fournit
d’excellente charpente; malheureusement l’aubier est abondant jusqu’à un
âge avancé. Au Cap de B""” Espérance où il s’est bien acclimaté, la lignification
nous a paru beaucoup plus rapide et plus complète qu’en Europe.
Dans son aire naturelle le P .F in n s est considéré comme arbre fruitier, ses
cônes se vendent sur les marchés et on fait avec l’amande de ses graines
des pâtisseries variées ou on les consomme en guise de noisettes. On cultive
surtout à cet effet une variété à coque tendre, déjà citée par Pline, le P. P.
fra g ilis. Cet arbre est aussi employé en ornementation. Le P. P. Madei-
riensis Ten. diffère seulement du type par l’apophyse inéquilatérale, la
protubèrence tuberculeuse, par ses feuilles presque du double plus longues
et par ses rameaux non fastigiés. Habite Madère.
17. — P. monophylle. — P. MONOPHYLLA Torr. et Frem. — Prodr ,
XVI, p. 378.— Bert. in Bull. Soc. Bot. F r . , XVIII, t. o. — Sarg., 1. c.,
p. 190. — Veitch., 1. c., p. ISO. Beissn., L c., p. 2o4. — P . Fremon-
tiana Endl. Conif., p. 183. — Carr., 1. c., p. 462. — N u l P in e des Californiens
.— Californie, 1847.
Petit arbre de 4-6" sur 1" de circonf , formant un buisson dense. Ecorce
gris-cendré, lisse, glaucescente, rameaux effilés, nombreux, contenant une
( I ) C e p e n d a n t , o n l e v o i t p r e s q u e d o m i n a n t s u r c e r t a i n s p o i n t s d e l a C a t a l o g n e e s p a g
n o l e . .4ii c a p d e B"»‘ E s p é r a n c e , oii i l a é t é i n t r o d u i t a u X V H ” s i è c l e , n o u s l ’a v o n s v u
f o rm e r d e s f o r ê t s t r è s é p a i s s e s , t r è s v i g o u r e u s e s . D a n s c e c a s s a t ig e s ' a l l o n g e b e a u c o u p
e t d o n n e d e s f û t s t r è s d r o i t s .
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grande quantité de résine d’une odeur .agréable. Feuilles des jeunes individus
simples, cylindriques, grosses, raides, rnucronées, glauques, 4-6“" long.
Chez les individus d’un certain âge il se produiten outre des feuilles simples,
des feuilles géminées, toujours peu nombreuses, d'abord/'ortomeni acollées
et se séparant à la longue. Cônes nombreux, ovo'ides, 6-8™ long, brun
luisant, apophyse élevée, pyramidale sub-anguleuse, brusquement tronquée,
droite ou réfléchie dans la partie inférieure du cône, mucron plan. Graines
ovales, 14-24'7" long, sans aile, à testa jaunâtre, tiqueté de brun, mince,
fragile; renfermant une amande comestible, de bon goût, de manière à
rappeler celle du P frigreore. Cotylédons 8-10.— Habite les deux versants de
la Sierra Nevada oü il est particulièrement abondant, les montagnes entourant
la baie de San Francisco, dans les régions très froides en hiver,
entre 1000 el 2(J0U" d’altitude. Introduite par Ilartweg en 1847, cette espèce
ne s’est pas très répandue quoique curieuse au point de vue botanique.
Par ses louilles dans le jeune âge et par ses graines sans aile et comestibles
il se rapproche d a f r . P ig n o n .
SECTION II. — P. A 3 FEUILLES OU TÆDA
Feuilles p a r S dans la même gaine, exceptionnellement S - i . Cônes
généralemenl étalés ou obliques; écailles solides.
a .— G r a i n e s s a n s a i l e o u h a i l e t r è s r é d u i t e .
18. — P. à g r a in e s o s s e u s e s .— P. OSTEOSPEiîMA Engelm. in Wisbz
Mem. not. 23. — Carr. in El. d. Serr., IX, p. 201 et Rev. Hort., 1884.—•
Beissn., 1. c ., p. 283.— P. cembroides Zucc. Fl. J ap ., II, p. 93.— Prod*
XVI, p. 397.— Sarg., I. c., p. 190.— P. Liaveana Sch. et Depp. in Lin.
— Forb,, Pin Wobb., 49 et 17. — Ant. Conif., 36, t. 16, f. 1 .— Spach,
Vég. Phan., XI, p. 401.— Carr., 2“ é d . , g . 4 3 l.— Plnon, Nut Pine. —
Arizona.— Mexique, 1830.
Petit arbre de 6-7" sur environ 1" de grosseur, à branches ordinairement
verticillées par 8, légèrement courbées et étalées. Ecorce assez lisse.
Bourgeons très petits, non résineux. Feuilles de 3-4™, triquètres, raides,
très denses, vert gai ou glauque. Cônes résineux, 4™ long sur 30 à 38"/"
de diamètre, bas, comme écrasés, en général â 3 rangs d’écailles ; celles-ci
coMi’tos, dfrafsses, très làcbes, à apophyse presque tétragone, striées non
rnucronées enfin recourbées, tronquées, brun luisant. Graines irrégulièrement
obovales, dépourvues d'aile, 13-18%, 8-10 de large, a te s ta très épais,
blanchâtre, amauAe comestible, cotylédons 10-12.— Habítele N.-O. du
Mexique, les parties froides de Real del Monte, de Real del Oro, à une
altitude de 2800 à 3000", ainsi que dans les montagnes d’Arizona. Introduit
en 1830 dans les cultures, il s’est peu répandu et ne supporte pas d’ailleurs
les grands hivers du climat parisien.
19.— P . á g ra in e s c om e s tib le s .— P. EDULIS Engelm.— Carr. Fl.
d. Serr., IX, p. 201 et Rev. Hort., 1834, p. 227. — Prod., XVI, p. 398.—