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finement grisâtre. Feuilles persistantes, oblongues, un peu obtuses, entières
ou lâclicinonl denticulées, légèrement pubescentes en dessous. Cbatons
mâles longs de 5 à 8%, les femelles 4 à 6%. Fruits de la grosseur d’un
grain de cbènevis, 2 à S sur ebaque rachis et couverts d’une substance
cireuse. Floraison en avril-mai. — Croît aux Etats-Unis, dans le voisinage de
la mer, dans les terra in s bas et humides, parfois aussi dans des endroits
secs. On retire aussi de son fruit, plus petit que celui du précédent, de la
cire que l’on emploie aux mêmes usages, ainsi que dans la fabrication de
savons aromatiques. Ce Cirier est d ’ailleurs, pa r ses feuilles grandes, aromatiques,
un très bel arbrisseau d ’ornement que l’on peut p lan te r dans les
parties très bumides, tourbeuses ou dans la terre de bruyère fraîche.
Introduit depuis le commencement dû siècle dernier, il s’est toujours
montré très rustique ; â Grignon des froids de 28“cnl880 ne l’ont pas all'ecté.
4 .— G. d e C a l i f o r n i e . - M. CAUFORNICA Cham. et Schlecht. —
Journ. Soc. Ilort. VII, t. 183. — Californie. — Grand arbrisseau ou arbre
de 10 à 12'", toujours vert. Feuilles obovales-lancéolées, aiguës, épaisses,
légèrement tomenteuses en dessous, b-10““ long. Fruit pourpre, recouvert
d’une mince couche de cire grisâtre. Espèce rustique.
Citons encore le M. ruhra Sieb. ot Zucc., de la Chine et du Japon (1868).
Arbuste ou petit arbre, à feuilles persistantes, coriaces. Fru it comestible,
rouge-pourpre foncé, parsemé de petits tubercules cireux. Serre froide. Le
M. quercifolia, du Cap, se rencontre aussi parfois dans nos serres.
4 2 8 . - COMPTONIA. — COUPTONIA Banks, et Soland.
Dédié à Com plon, é v êq u e de Lon dres, qu i s ’in lé r e s s a it à la b o tan iq u e .
Genre monotype, très voisin dos Myrica, dont il diffère pa r les caractères
suivants. Dans les fleurs mâles, écailles à 2-4 étamines, nues, ou inappen-
diculécs. Fleurs femelles à écailles des chatons non persistantes et ovaire
accompagné de 2 braetéoles latérales, herbacées, conniventes, portant
4 écailles dans leur aisselle, les bractées accrescentes, d'abord linéaires,
enliëres, plus tard, muUifides et formant un involucre recouvrant le fruit.
Ce dernier nuculaire, osseux, lisse, luisant. Feuilles caduques, longues,
pinnatilides, étroites, 2-stipulées.
G. à f e u i l l e s d e C é t é r a c l i . — C. ASPLENIFOLIA Banks. — Smidt.,
Baumz., II, t. 61, — Nouv. Duham., II, t. 11. — L’Hérit. Stirp., II, t. 58.—
Wats. Dendr., Brit., t. 166. — Spach, Végét. Phan., XI, p. 265. — Liquid-
ambar a sp len ifo lium Lin. — Myrica complonia Cas. DC. — Amer, boréale.
Arbrisseau de 0'",70 à 1“ , â tige drossée, écorce brune, rameaux et jeunes
pousses hispides. Feuilles linéaires-lancéolées, longues de 10 à 18™, larges
de 6 à 12'%,, fermes, luisantes, glabres en dessus, cotonneuses, subinerines
en dessous ; stipules, sagittil'ormes Bourgeons écailleux, les floraux apbylles.
Fleurs apparaissant en même temps que les feuilles, anthères jaunes, stigmates
rouges. Fruit caduc dès la m aturité. — Croît aux Etats-Unis depuis la
Géorgie jusqu'il New-Vork. Son feuillage aromatique et élégant, le fait
rccliercher en ornementation. Une terre fraiebe siliceuse ou de bruyère
lui convient avec une situation un peu ombragée. Très rustique. Toutes ses
parties sont a stringentes. ____________ _
LXXVI — SALICACÉES. — SALICACEÆ
4 2 9 . — S A U L E . — S A L I X Tourn.
Nom p r im itif, v en an t p eu t-être d es m o ts c e ltiq u e s s a l, lis , près de l ’eau, c ’est-à-dire
qu i cro ît dans le v o isin a g e d es eaux ( i) .
Arbres, arbrisseaux ou plantes suffrutescentes, sous-arbrisseaux, à feuilles
a lternes (rarement sub-opposées), caduques, bi-slipulées, entières ou finement
dentées, penninerves. Bourgeons revêtus d’une seule écaille, close de
toutes parts, laineuse intérieuremeiil. Inflorescences monoïques en chatons
ovoïdes ou cylindriques, généralement latéraux sur les pousses de l’annee
précédente ; ils apparaissent soit avant les feuilles et sont dans ce cas sessiles
et nus à l a base, ou avec elles, et alors pédonculés et feuillés, surtout les
femelles. Les mâles comprennent une écaille bracléale à l’aisselle de laquelle
so trouvent de 2 à b étamines, le plus souvent 2, à filets libres tres ra re ment
soudés à la b ase; anthères biloculaires, extrorses, déhiscentes pa r
deux fentes longitudinales, ces élamines sont en outre accompagnées de ^
glandes ou nectaires, l’une antérieure, l’aulre postérieure, ha fleur femelle
comprend un gynécée sessite ou stipité avec un ovaire 1-loculaire, surmonte
d’un style bifide, 2 placentas pariétaux a lte rn an t avec les branches stylaires,
cliacun de ces placentas p ortant de 2-8 ovules anatropes. Fruit, capsule
uniloculaire, déhisccnie pa r deux valves s'enroulant au dehors au moment
de la déhiscence. Graines nombreuses, très petites, entourées d u n e
aigrette de longs poils soyeux, naissant sur le funicule ; ces graines sans
,a l b u m e n , à embryon étroit, et radicule infère.
Le genre comprend près deloÜ espèces appartenant toutes aux régions
tempérées et surtout froides de l’hémispbèrc boréal. L’Océanie la Malaisie
el les îles du Pacifique n’en contiennent pas ; l’Afrique et 1 Amérique
du sud qu’un très pelit nombre d’espèces (2). Les Saules habitent presque
exclusivement les bords des cours d’eaux ou les endroits humides, sans
distinction de formations géologiques.
La floraison et la fructification de ces arbres commencent de bonne heure
( i) D’après L ittr é , le m o t s a u l e v ien d r a it de l ’a n c ien h a u t a llemand S a la h h a contracté
en S a la d’où S a u l e , S a u lx ou S ia u le . . . . . .
m Le g roupe S a u l e e s t tr è s an c ien su r le globe, m a is c ’e s t à pa rtir du m io c èn e recent
c l dans le cou r s du p lio c èn e q u e n o s p r in c ip a le s e sp è c e s v en u e s du no rd, ou d e sc en d u e s
îles nmiiTagnes, s e s e ra ien t r ép an d u e s d an s l’E urope c en tr a le (de Saporta, O r ig . P a l .
d e s A r b r . p . 1 9 3 ) .