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le multiplie par noyaux mis en slratification, qui ne germent, que la
deuxième année, ou par rejetons qu’il produit facilement. L’arbre arrive à
sa pleine production vers IS ou 20 ans. La récolte des fruits ou Jujubes a
lieu en septembre-octobre, dès qu’elles rou g issen t; on les vend fraîches
sur les marchés ; les plus grosses sont séchées su r dos claies et servent a
l’exportation. Les pharmaciens, quand ils ne lui substituent pas de la
gomme, en p réparent une pâte pectorale agréable. On peut aussi en faire
une boisson alcoolique qui a le goût du cidre. Enfin, l’écorce, les jeunes
pousses et les feuilles contiennent des principes astringents et amers.
Le bois du Jujubier, blanc jau n â tre à l’état d’aubier et rouge acajou à
l’état de bois parfait, est lourd, dur, coriipact, homogène, susceptible d’un
beau poli ; il est employé en ébénisterie de luxe sous le nom d’Acajou
d’Afrique ; il fournil un excellent combustible et un charbon de première
qualité. Complètement desséché, sa densité varie, d’après Mathieu, de 0,948
à 1,122.
V a r i é t é . — Z. V . s in e n s is . — Z . s in e n s i s Lm k . — Diffère du typ e par ses ramu le s
e t se s ca lic e s lég è r em en t p u b e sc en ts; par se s rameaux peu ou pas ép in eu x e t sa drupe
m o in s a llon g é e . D'après Ikuige e t ISretschneider, c e tte v a r ié té e s t trè s cu ltiv é e d an s les
ja rd in s en Chine, tan d is q u e le type h rameaux ép in eu x v ien t d an s le s lieu x in cu lte s .
2. — J . cotonneux. — Z, JUJUBALmk. Encycl. — Bumph., Amb. II,
t. 36. — Bheed., Hort. Malab. IV, t. 31. — Hook., Jo u rn ., 1834, t. 140.
— Wight, icon. Pl. Ind. Or., t. 99. — Brand., Illu slr. For. Ind., t. 17. —
Sonnerat, Nouv. Guin., t. 94. — Boiss., Fl. Or. II, p. 13. — Z. orthacan-
tha Prod. II, p. 21. — Vulg. J. de l’Inde. — Asie, Afrique. — Petit arbre
ou buisson de 3-4", caractérisé pa r des rameaux cotonneux ; aiguillons le
plus long dressé, l’autre réfléchi. Feuilles ovales-obtuses, presque entières,
cotonneuses, inermes en dessous. Corymbes axillaires cotonneux. Drupe
ovale-globuleuse, tomenteuse, jau n â tre ou rougeâtre, à noyau mucroné,
anfractuosé.
Cette espèce, que l’on rencontre aujourd’hui dans toute l’Asie équatoriale,
dans la plus grande partie de l’Afrique (Égypte, Nubie, Sénégal,
Guinée, îles du Cap-Vert, îles Mascareignes, Angola), et en Australie, où
elle est cultivée pour son fruit, plus estimé que celui du Z. vulgaris, serait,
d ’après de Candolle (loc. cit.) originaire de l’Inde.
3. — J . d e s lo top h a g e s. — Z. LOTUS. Desf., in Act. Acad. 1788, t. 21.
— Lmk. Encycl., 1 .188.— Nouv. Duham. III, p. 83.— Spach, Vég. Phan. II,
p. 442. — Boiss., Fl. Or. H, p. 1 2 .— Batt. et Trab., Fl. de l’Algérie, p. 188.
— Afrique septentrionale. — Buisson de 2-3“ formé d’une grosse souche souterraine,
d’où p a rten t de nombreuses tiges grêles, flexueuses, d’un blanc-
grisâlre, très épineuses ; rameaux foliacés, persistants. Feuilles ovales ou
elllptiques-oblongues, obtuses, plus petites que celles du Z. vulgaris,
12-18% sur 10, finement crénelées, glabres ; pétioles, ramules et calices
veloutés. Fruit sphérique, rougeâtre, de la grosseur d’une prunelle. Cette
espèce est commune dans tout le N. de l’Afrique, depuis le Maroc ju sq u ’en
Égvpte où elle forme souvent des broussailles étendues, difficiles â extirper.
l ! souche, très drageonnante, très persistante, pourvue d’énormes
racines, par rapport à la p artie aérienne, fournit un abondant et excellent
chauifage. Son fruit, comestible, serait, d’après Desfontaines, le véritable
lotus des anciens peuples de la côte de Lybie, appelés Lotophages, dont
Homère et Hérodote ont parlé dans leurs écrits.
4 — J Epine du Christ. — Z. SPINA-CHRISTI Wild. — Desf., AH.
— Boiss FI. Or. II, p. 13. — Batt. et Trab., Fl. de l’Alg., p. 189.— Z .N a -
peca Lmk - Afrique boréale et Asie occidentale. - Petit arbre ou arb risseau
à rameaux allongés, blanchâtres, glabres, à épines très fortes, reoour-
bées. Feuilles ovales ou a rro n d ie s, cordiformes, o b tu se s, crénelées,
glabres ou pubescentes en dessous, plus grandes que celles àwJ. commun.
Fruit assez gros, ovoïde-globuleux, rougeâtre, un peu p rum e , comes-
‘ c îtte espèce forme des broussailles étendues et peuple souvent seule les
terrains les plus secs et les plus arides en Algérie, Tunisie, Egypte, Arabie,
Syrie et dans l’île de Chypre, où nous l’avons vue en abondance dans
la plaine de la Messorée. Dans les oasis de l’Algérie et de la Tunisie, elle
forme un arbre souvent cultivé pour son fruit. On la trouve aussi eu Abyssinie,
en Nubie et dans l’Inde boréale occidentale. Ses rameaux flexueux,
armés de puissantes épines, passent pour avoir fourni la couronne du
Christ.
V a r i é t é . - Z . S . in e rm is . - Rameaux in e rm e s ; feu ille s p lu s g ran d e s. Va r ié té de
cultu r e en E g yp te , en S y rie e t d ’au tr es con tré e s chaudes.
2 60. - PA L IU R E . — PALIURUS Tourn.
Du g rec p a l iu , au r eb ou r s, e t o u r o s , r em p a r t ; a llu sion aux ép in e s r e cou rb ée s des
rameaux .
Genre voisin du Jujubier, s’en distinguant surtout p a r la forme et l’orga
nisation de son fruit qui est sec, indéhiscent, à noyau très dur, 1-3 loeulaire,
1-3 graine et se dilatant supérieurement en une aile horizontale oibicu
laire sinueuse et lobée. Rameaux également munis de paires d’épmes sti-
pulaires, crochues. Feuilles.alternes, distiques, trinervées. Bois a structure
générale de celui des Jujubiers, mais à grain moins serre et vaisseaux
^ '7 g e 7 e 7 o m p r e n d ju sq u ’ici deux espèces d’arbrisseaux, l’une habitant
la Chine, le P. Aubletia, et l’aulre le P. aculealus dont nous allons parler.
P é p i n e u x . - P. AGULEATUS Lmk. Encycl., t. 210. - Nouv. Duham.
m , t . l 7 . - B o t . M a g .,t. 1 8 9 3 .- Math. Fl. for., p. 38. - Boiss. Fl. Or.
II t 12 — Batt. et Trab. Fl. de l’Algérie, p. 188. - P. australis Gæit.
FÎuct. I, t, 43. - Sibth. Fl. Qvtsc., P . m . - Rhamnus p a liu r u s hm
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