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chymateux. Le camphre bru t est obtenu en faisant bouillir dans un grand
vase de fer rempli d’eau, le bois du Camphrier coupé en petit copeaux, la
chaleur, volatise la substance qui vient se déposer en petits grains c ristallisés
dans un cliapiteau rempli de paille et adapté hermétiquement au vase
de fer. Le camphre brut, grisâtre ou rosé, est expédié en Europe, où on le
purifie pa r sublimation en le chauffant avec un peu de charbon ou de sable,
de la chaux el de la limaille de fer; il est reçu et se solidifie dans des moules
où il prend la forme de calottes percées. Le po rt de Tamsiu à Formose
expédie pa r an 700,000 kilog. de camphre bru t, et le Japon 800,000 kilog.
4 2 0 .— AVOCATIER. — P E R S E A Gærtn.
Nom appliq ué par T h éop h ra ste à un arbre é g y p tien , P e r sea , P ê ch e r?
Genre ayant les fleurs des Cin n am om um . Il en diffère seulement en
ce que les 3 folioles du premier verticille du périanthe sont ordinairement
plus courtes que celles du second et par leur fruit, souvent très gros, porté
sur un pédoncule épaissi dont le périanthe et le réceptacle, persistent
au sommet ou s’en détachent p a r leur base. — Ce sont des arbres ou des
arbrisseaux à feuilles alternes, coriaces, penninervées ou faussement
triplinervées. L e s bourgeonsfoliairessontoomprimés à2éc aille s.— Le genre
comprend une cinquantaine d’espèces originaires des régions chaudes de
l’Amérique et de l’Asie, sauf une, croissant aux Canaries, mais deux ou
trois seulement se trouvent dans les cultures européennes, en pleine terre
»dans le midi et-en serres dans le nord. Ge sont:
1 .— A . d e l a C a r o l i n e . — P. CAROLINENSIS Nees. — Spach, loc.
c it., p. 492. — Laurus Borbonia Lin. — Nouv. Duham., II, t. 33. —
L. Carolinensis Catesby. Carol., I, t. 63. — Mich. f. Hist. Arb. Amer.,
Ill, t. 2. — Nut. Amer, sylv ., II, t. 82. — Yulg. Laurier Bourbon. —
L a u rie r rouge. — Etats-Unis.
Arbre de 18 à 20“ sur 1” ,80 à 2” ,80 de grosseur.,Ramules cylindriques,
les jeunes anguleuses pubescentes ou poilues. Feuilles rap p elan t pa r leur
forme et leurs dimensions celles du i . commun, mais elles sont d’un vert
plus blanchâtre et plus pubescentes en dessous. Bourgeons ovales, soyeux.
Fleurs jaune pâle, disposées en cymes capitelliformes sur un pédoncule
commun, pubescent, long de 18 à 30% ; pédicelles fructifères, pourpres.
Périanthe long de 8%, soyeux à lâ surface externe. Baie bleu-noir, ovale,
entourée du périanthe p ersistant.
Cette espèce nommée vulg. L. Bourbon parce que Plumier en avait fait
un genre dédié à Gaston de Bourbon, fils de Henri IV, habite les provinces
du Sud des Etats-Unis, notamment la Floride, le Texas et la Louisiane, le
long des cours d’eau ou dans les vallées fertiles. Son bois lourd (0,642 ,
dur, fort, fragile, â grain fin, compact, b run, rouge, est susceptible d ’un
beau poli. On l’emploie en ébénisterie, dans la construction des navires,
pour les boiseries d ’intérieur. Son écorce et ses feuilles sont très aromalii'
(,¡,^10 8 . — Inlroduil depuis longtemps en Europe et dans. les cultures du
Midi de la Ifrancc, il constitue uu bel arbre d’ornement. H est assez
rustique jiour résister aux hivers doux du climat parisien.
2. — A . d e s C a n a r i e s . — P. INDICA Spreng. — Spach. Ioc. cit.,
p . 491. — Laurus indica Lin. — Nouv. Dubam., II, p. 112. — Pluk. Aim.,
t. 301. — Vulg. Laurier Royal. — Madère et Canaries. — Arbre de 10 à
18", â écorce lisse. Feuilles elliptiques ou oblongues-lancéolées, acuminées,
coriaces, longues de I I à 12™ dont 1 â 1 1/2 de péliole, sur 3 de laigeur,
vert glauque en dessous. Pédoncules ù peu près aussi longs que les feuilles.
Inflorescences composées de cymules 3-9 flores; pédicelles très courts.
Baie de la grosseur d’une olive, pourpre-noirâtre, ainsi que l’amande. Cette
espèce, app elée /,. d'Inde, ne croît pas comme on l’avait cru aux Indes,
mais aux Canaries et à Madère. Ge qui a pu faire croire a cette origine
indienne, c’est (lu’il aurait été introduit en 1620 en Europe, dans le jard in
do Farnèse au moyen de graines venant, dit-on, de l’Inde. C’èst un très bel
arbre d’ornement ijui a tteint de fortes dimensions dans le midi do la
Franco (I). S o n b o is rose, rappelant l’Acajou, sert à faire de très beaux
meubles.
3 , — A . c o m m u n . — P. GRATISSIMA Gærtn. C a rp ., t. 81. — Lmk.
Encycl., t. 262. — Curt. Lond., t. 86. — Bot. Reg., t. 1288. — Laurus
Persea Lin. — Antilles.
Arbre de 12 à 18“ , à cime ample, touffue ; rameaux anguleux et jeunes
pousses pubérules incanes. Feuilles grandes, obovales ou ovales-oblongues,
acuminées au sommet, entières, luisantes, glabres en dessus, glauques en
dessous et 7-9 nervures principales, les jeunes pubescentes, les unes et les
autres ainsi que les jeunes pousses dégageant une agréable odeur d’ams.
Fleurs en panicules au sommet des l’ameaux. Fruit verdâtre, du volume
d’une grosse poire, â chair épaisse, butyracée, presque inodore, d’une saveur
particulière, tenant de l’artichaut .et de la noisette. Ce fruit comestible
appelé Poire d’Avocat (Aguavate, Avocada, -Palto, Aouara), est très
recherché aux Antilles et dans d’autres pays tropicaux ; la pulpe parfois
désignée sous le nom de beurre végétal est consommée directement ou
assaisonnée de diverses façons. Ge fruit est aussi recherché pa r la p lupart
des animaux, même des chiens et des chats. G’est un remède souvent
employé aux Antilles pour combattre différentes maladies des femmes. Le
suc de la graine est astringent et imprime au linge des taches inclfaçables.
Les feuilles sont stomachiques, pectorales et vulnéraires. L’infusion des
bourgeons se proscrit contre les accidents sypbyliliques, les conlusions et
les blessures.
L’M'uocaiier prospère en France dans la région de l’oranger, oü il cons-
(1) En 1888 n o u s a v on s vu un in d iv id u d e c e tte e sp è ce d an s la Cour du Lycée d e Nire
q u i m e su r a it de 13 à 14“ d e h a u teu r su r i" 3 0 de c ir con fé ren c e .