poli. On peut l’employer pour l’ébénisterie, la marqueterie et la tournerie
il se tourmenle peu et n ’est guère enclin à se gercer, donne un cxcolleni
eliaulTage et uu charbon estimé. T.es Aralios doiinent ses l'eiiillcs à manger à
leurs bestiaux. La croissance du J‘. de l'Atlas est assez rapide, il atteint
f a c i l e m e n t d e circonférence à 60 an s; c’est un arlire précieux pour les
reboisements du sud de l’Algérie ci de la Tunisie.
4. — P. lentisq ue . — P. LENTISGUS Lin. — Nouv. Duham. IV, t. 18. —
Bot. Mag. 43, 1.1967. — Spaeli, Vég. l’iian. II, p. 199. — Malb. Flor.
for. 73. — Rég. inédit"“.
C’est le plus ordinairement uu arbrisseau de (|uelques inèlres, à aspect
buissonnant et touffu; mais il peut, dans certains cas, et avec le temps,
devenir un petit arbre de 4 à 6"" sur 1 à l ‘"80 de circonféronee. Son tronc,
grisâtre dans le jeune âge, se crevasse à la longue en prenant une teinte
noirâtre. Feuilles de 4 à 6 paires de folioles elliptiques-lancéolcos, entières,
sessiles, coriaces, luisantes on dessus, plus pâles en dessous, glabres; j)é-
tiole commun, ailé entre les folioles. Fouilles et parlies vertes exhalant une
odeur aromatique très forte. Fleurs verdâtres, en épis cylindriipios, nais
sant pa r 1-2 â l’aisselle d’une feuille. Anlliôrcs purpurines. Drupe séelie.
globuleuse, comprimée apiculée, de la grosseur d’un pctil pois, d’abord
rouge puis noire à la maturité.
Le Lentisque se rencontre dans toutes les jiarlies cliaudes de la région
médit»“ et forme souvent d’immenses pciiplcmeuts comme essence domin
ante ou en mélange avec les myrtes, les oliviers et les cistes, avec lesquels
il constitue eu Corse les broussailles appelées maquis. Dans la France continentale,
il s’éloigne peu de la mer ; sa limite se trouve comprise entre celle
de l’oranger et de l’olivier. C’est une espèce forestière assez précieuse en
ce qu’elle vient facilement sur les terra in s secs et arides; sa souche est
vigoureuse, clic rciiousse aliondammcnt pendani longtemps cl dragooiiiic
également.
Bois, aubier blanc-jaunâtre, coeur rosé, avec éclat satiné; ce bois louril.
d’une densité allant de 0,787 à 0,876 (Mathieu), est dur, se polit bien; il est
employé en m enuiserie et en ébénisterie, mais l’aubier est très sujet â la vermoulure.
Le bois du Lentisque est d’ailleurs tout à fait supérieur comme
chauffage et donne aussi un charbon de première qualité. Ses fruits fournissent
aussi une liuile limpide, propre à l’éclairage.
Le Lentisque, comme l’espèce précédente, exsude spontanément de son
tronc ou à la suite d’incision longitudinale au printemps, sous forme de
gouttelettes, une térébenthine jaune ou jau n â tre , très odorante, qui ne tarde
pas à se solidifier. Ce produit, connu sous le nom de mastic de Chio (de
l’île considérée comme centre de la production), est trèsp risé dos Orientaux;
les dames grecques, musulmanes et juives en ont presque toujours dans
la bouche dans le but d’affermir les gencives, d’en tre ten ir les dénis lilan-
ches et de rendre l’haleine agréable. 11 sert aussi, étant dissous et distillé eu
présence de l’alcool, à fabriquer une boisson ral'raîohissanfe et .aperitive ;
analogue à l'alisinllie et désignée sous le nom do mastic ou rak i, très ap-
nréciée dans les iles do l’Arcliipcl el dans toutes les villes de la Syrie. Un
o-rand arbre peut donner annuellement d e 200,â 400 grammes do mastic; la
produclion do l'ilc do Cliio dépasse 60.000 kilog. par an. Suivant Bâillon
(Bol.Méd. p. 968), \e mastic de Chio renferme un peu d’ossonee volatile
el deux résines : l’une, ilile Alpha-résine de mastic, soluble dans l’alcool
et acide, l’autre insoluble, nommée Béta-réslne. ^
Le l>. Palestina Boiss., très voisin du précédent, commun en Syrie et
dans les îles de Chypre el de Grêle, fournit aussi une sorte do mastic, mlé-
rieur au précédent.
2 5 0 . — SUM A C . - R H U S Lin.
Du grec r h o u s , s ig n ilia .il ro u g e ; a llu sion à la c ou leu r <lu truU d e c e r la in e s e sp è ce s.
Arln-cs ou arbrisseaux à feuilles allernes, diversement composées, exeep-
tionnollcmoul simples. Bourgeons non écailleux, l-'lours petites, jaune-
verdàtrc ou lilanchâtre, eu grappes axillaires ou terminales plus ou moins
composées. Réceptacle souvent discifère. Calice petit, à 8 sépales persistants;
pétales 8, ovales-étalés; éiamincs 8 (abortives cliez les ileurs le-
mclles); ovaire suhglülmloux, l-looulairc pa r avortement, 1-ovule, surmonte
de 3 branches stylaircs. Fruit, drupe presque sèclie, â noyau osseux, unilo-
culaire,monospm-mo; graine sans albumen. Le genre comprend plus de
100 espèces d’arbres ou d’arbrisseaux, babilaiil les regions chaudes et tempérées
du globe. La p lupart exilaient, lorsqu’on les froisse, une forte odeur de
térébenthine el possèdent un sue propre, laiteux, àcrc ou corrosif et meme
vciiéneux; certains fournissent des vernis, et d’autres ont leurs pousses,
leurs feuilles et leurs fruils rielies ou tannin. Enlin, beaucoup sont eniployés
en ornementation. _
Bois génoralemonl â aubier blanc et bois parfaitjaune-brunatre ou brun-
verdâtre, accroisscmouls annuels bien délimités par suite de 1 existence
d’une zone de gros vaisseaux. Mult. facile de graines, de boutures ou de
drageons. Voici les espèces les plus connues :
a . — F e u i ll e s s im p le s .
1 - S fustet. - R. GOTINUS Lin, - Jacq. Fl. austr. III, p. 210 - -
' nouv. Duham. II, t. 49. - S p a e l i , Vég. Phan. II, p. 2 1 0 . - -Greip et God.
II, p. 340. - Math. Fl. for. p. 78. - Cotinus Coggygna Scop. Carn.
viilg. irfrre à jornoigue. — Europe mérid'“. _
Arbrisseau de quelques métros ou p etit arbre de 6 à 7"* sui a
circonférence; Lrouc flnonicnl gerçuré, écailleux; cmie arrondie, peu our-
nie; rameaux gris-rougeâtre ou gris-verdâtre, assez robustes, glabres,
rapprochés, presque fasciculés. Bourgeons p etits, triangulaires, comprimes,
à deux écailles à dos caréné. Fouilles caduques, ovales ou orbiculaiies,
entières, obtuses ou rélusos, vert gai, 3 à 6»"', les deux faces rougissant a