
XXllI. — TÈRÉBINTHACÉES. — TEREHENTJIACÆA.
2 4 9 . - P I S T A C H IE R . — P I S T A C H I E R Lin.
Altéralion du mot Foustah, nom avalte de respèce principale.
Genre do Ut Lribn des Anaeai’diées, coiiipreiiaut 6 à 7 arbres ou arbrisseaux
de la région inédilcrranéeunc, càl'orte odeur do lércbontbine. Feuilles
alternes, coinposées-peunées. Fleurs en grappes axillaires, dioïques et
apétales ; les mâles à oaliee petit, 5-iidos et étauiiuos insérées au fond, autour
d’un petit disque; les femelles à calice 3-4-fidcs; gynécée surmonté de
3 styles à une seule loge l'ertile, 1 ovulée. Fruit, drupe, peu charnue a 1 seul
novau monospcrme. Bois à aubier et bois paiTail dislincts, te premier abondant
et racilcnienl altérable. Ce bois à grain fin, serré; rayons nombreux,
minces, courls; vaisseaux, les uns assez gros eu un ou plusieurs rangs
dans le bois do printemps, les autres fins, groupés outre eux, formant avec
les précédents des files rayon riantes, produisant jiar leur ensemble une
sorte do dessin réticulé.
n . — F e u i ll e s in ip a r ip e n n é e s , c a d u q u e s .
I. — P. cu ltiv é . — P. VFRA Lin. — LmU, Encycl. t. 811. — Gall. Pom.
II, t. 0. — Nouv. Duliam. IV, t. 17. — narbonensis Lin. — Vulg. P.
commun, P. franc. — Syrie.
Petit arbre de 7 à 10'", à Irouc noirâtre, gorçuré, écailleux; branches et
rameaux étalés; ramules iidierculeuses. Feuilles à 3 folioles, parfois 1 ou 8,
glabrcsociites à l’étal naissant, puis glabres, glaucescentes, fortement voi-
uécs. réticulées eu dessous, rélrécies il la base. Panicules rameuses plus
courtes ipie les feuilles. Fruit {pistache) le plus gros du genre, presque de la
grosseur d’uiie ainaude, oblong ou subglobuleux, roussâtre et contenant
une graine à légument rougeâtre et embryon vcrl. Cette graine, comestible,
a de nombreux emplois.
Le P. commun croit nalurelleinent en Syrie ; Boissier (Fl. d’Or. II, p. 8)
l’a trouvé au nord de Damas, dans l’Antilibaii ; on le trouve aussi en Mésopotamie,
eu Perso et aux ludes. D’après Pline, cet arbre aurait été in tro duit
en Italie pa r Vilellius, à la lin du règne de Tibère, de là on Espagne par
Flavius Pompée. Aujourd’hui, il exislc à l’élat subspontaué dans toute
l’Europe australe et dans nue bonne partie du N. de l’Afrique. On le eultive
pour son fruit huileux, nourrissant, agréable au goût, ipio l’on mange cru
ou dans diverses préparations, où il entre comme condiment. On en fait
aussi des dragées; pulvérisé et pressé, on en relire une liuile verdâtre dont
on fait des loochs. Ces fruits sont aussi recommandés contre la loux.
Le P. étant toujours très disséminé dans son aire géograpliiquc, n ’a pas
d’importance forestière. Cependant, son bois à grain très fin, très dur, d’un
lirun rougeâtre marlu’é au coeur, rappelant le noyer, est précieux pour
l’ébénisterie de luxe. Le vériialile emploi de ecl arbre réside dans ses ipia-
lités fruitières.
M o u i l l e f e r t . — T r a i t é . 4 4