
i l i
I!)
\ M
iliiiâ
jí! ‘
i il
940 S C R O F U L A R I A C E E S
un mélange de terre franche, de bruyère et de sable. Mult. facile de boutures
sous cloches et à chaud. Citons :
C. decandra ilook., du Chili, à fleurs blanches, grandes, odorantes; C.
Gerascanihus Jacq.., de l'Inde Occidentale, à fleurs grandes, verticillées,
sessiles, en grappes o rdinairement réunies pa r quatre. — C .g teôm Chamiss.»
du Brésil, ileurs blancbesen cymes bi ou trilides. — C. m y x a Lin., à fleurs
blanches en panicules terminales. — C. Sebestena Lin. syn. C. speciosa
Willd., à fleurs orangées, et C. superba Chamiss., à fleurs grandes et belles
en cymes.
L ’Ehretia serrata B. Br., p e tit arbre de 3 h 4", des Indes, el demi-
rustique, se trouve aussi quelipiefois dans les collections.
LVII. — SCROFULARIACÉES. — SÇROFlfLABIACÆ
351. — PA U LOW N IA . - PAULOWNIA Sieb. et Zucc.
Dédié il la p r in c e s s e P au low n a , r e in e dos Pays-Bas, fllle de Paul I» , em p er eu r de R u ssie .
Genre formé d'un seul arbre à feuilles opposées. Fleurs grandes, pré coces,
en thyrses terminaux apparaissant dès l’été précédent, à odeur
suave. Calice S-ilde, imbriqué; corolle à limbe oblique, rap p elan t celle do
la digitale, lobes peu inégaux, étamines incluses didynames ; anthères
jaunes. Fruit, capsule ovoïde acuminée loculicide, à graines nombreuses et
ailées.
P . m a j e s t u e u x . — P. IMPEBIALIS Sieb. et Zucc. Fl. Jap. t. 1 0 .— Bev.
Ilort. 1847. — Bot. Mag. t. 4666. — Paxt. Mag. t. 10. — Ann. de Gand,
1846, p. 104, — Ann. sc. nat. 8. s é r. III, 19, t. 8. — Spacb, Vég. phan.
IX, p. 310. — Japon, 1834,
Arbre dépassant rarement 12 à 18 mètres (V. pl. pholotypie n° 87),
mais à cime très étalée formée de branches tortueuses à ramifications
grosses, grisâtres ou vert olive. Tronc pouvant atteindre 2 â 3" de grosseur,
à écorce lisse grisâ tre ,m in ce .— Feuilles grandes, 20 à 40™ de longueur sur
15 â 20 de large, cordiformes-ovales, entières ou 2 à 3 lobes obtus do
chaque côté, courtement pubescentes en dessus, tomenteuses en dessous,
4-6 paires de nervures ramifiées ; pétiole un peu plus court que le limbe,
subcyliiidrique, pubescent ainsi que les pousses, visipieuses dans le jeune
âge. Ecailles dos bourgeons cotonneuses-ferrugineuses. Canal médullaire
gros, â moelle blancbe, se contractant avec le temps sur les parois, de
manière à laisser le canal vide, Panicules terminales apparaissant avant
l’automne, qui précède la floraison. Fleurs bleu lilas ap paraissant avant
les feuilles.
Le Paitloionia, originaire du Japon, où il est désigné sous le nom de
Kiri, se trouve disséminé dans les forêts du nord du Nippon, dans les parlies
basses ou sur les collines peu élevées, mais il est cultivé dans tout lo
pays. Il recherche les bonnes terres, surtout celles profondes. Introduit on
Europe do graines envoyées pa r Siebold vers 1830, il s’est rapidement propagé
(1). G’est un magnilique arbre d’ornement, à croissance rapide et
peu ou pas attaqué pa r les insectes. Il trouve sa place soit comme arbre
isolé sur les grandes pelouses, soit au bord des rivières ou des lacs
artificiels, dans les squares des grandes villes ou comme arbre d’avenue.
Sa végétation se continue ju sq u ’à l’arrivée dos grands froids, qui
détruisent souvent les extrémités herbacées de ses pousses et les boutons <à
fleurs, mais la végétation n ’en p a rtira pas moins au printemps suivant sur
la partie de ces pousses suflisamment lignifiée, ordinairement au 3™ ou au
4"’“ vcrlicille au-dessous du sommet. Il n ’est guère sérieusement endommagé
que pa r des froids dépassant 20”. — Le Paulownia repousse très bien
de souche et donne des pousses d’une extrême vigueur atteignant souvent
plus de 2“' la première année. Mais ne l’oublions pas, il ne réussit bien que
sur les sols frais ou profonds. Sur ceux secs, surtout calcaires, il jau n it et
dépérit rapidement. Il ne se prête pas beaucoup à la taille en vue d’une
forme déterminée. — Cet arbre se multiplie facilement de semis en terre
Icgcre fraîche ou de boulures do tronçons de racines nues mises en terre
iiuc sous châssis ou sous cloches, ou bien de jeunes feuilles détachées avec
une portion de pousses encore herbacée. (Fl. d. serr., IV, p. 412).
Le bois de Paulownia est remarquablement léger, sa densité ost environ
de 0,240, c’est-à-dire guère plus élevée que celle du liège. Il est d’un
gris clair, de manière à rappeler celui du jeune noy e r; sa structure se
rapproche aussi beaucoup de celle de ce dernier, les couchés annuelles
généralement très larges sont rendues bien distinctes par une zone poreuse,
surtout formée de gros vaisseaux béants. Dans la zone compacte, on
remarque aussi de ces mêmes vaisseaux béants, formant de petits groupes
de 2-4, ainsi que des petites lignes concentriques obliques. Les rayons
médullaires sont fins, égaux, nombreux et peu hauts, ils forment sur la
section radiale de nombreuses petites maillures claires. Co bois est un peu
mou, peu fort, mais il ost à gra in fin, ne joue pas à l’humidité.
Il est très estimé au Japon, il est recherché, dit M. Dupont (2) de préférence
à toutes les autres essences pour la confection des coffres, des
malles et des caisses dans lesquelles on transporte les vêtements et les
objets d’a rt ; on en fait aussi de petites tables à écrire ou à manger, si on
usage dans lo pays ; des étagères, des jouets d’enfants et même des ügu-
rines. Le bois q u is ’est développé lentement est particulièrement recherché,
car il est alors à gra in plus lin. On laijue souvent les objets qui en sont
fabriqués. La grande consommation que l’on fait du bois de K iri eu maiu-
(1) Notre p la n ch e p h o to ty p iq u e n» S i, r ep r ésen te un d es p r em ie r s in d iv id u s issu s
de c e s g r a in es s em é e s en 1834 au .Muséum d ’IIisto ir e N a tu relle de Paris.
(2) L e s E s s e n c e s fo r e s t iè r e s d u J a p o n p . 67,
) ‘îi
À
i'V!
! H-'i
’j i i
r