
cotonneuses. Feuilles longuement pétiolées, ovales-cordiformes, pointues,
inégalement dentées, finement pubérules aux deux faces, 8 à 15™, munies
do 2 glandes à la b a s e .— Fleurs en cymes terminales, denses, blancbes ou
rose pâle, très odorantes (souvent doubles dans les variétés cultivées). Originaire
de la Cbine, cette espèce fut d ’abord cultivée à la fin du siècle dernier
à la Malmaison, au Muséum et aux ja rd in s de Cels. Elle demande la serre
froide, mais elle résiste assez bien en pleine terre aux hivers parisiens.
V a r ié té . — C.-E. flo r e -p len o . — F leu r s d o u b le s, ro sâ tr e s.
2. — C. fétide. — G. FOETIDÜM Bnge., Bot. Mag., t. 4880. — C. Bungei
Steud. — Fl. de s e rr., IX, t. 863-804. — Bev. Hort., 1866, icon. — Volkameria
Bungei Hort. — Chine. — Bel arbrisseau de 1",50 à 2" environ, à
pousses couvertes d’un velouté violet, parsemées de lenticelles grises,
saillantes. Feuilles pétiolées, largement ovales-cordiformes, aiguës, sca-
briuscules, lâchement dentées-serrées, pubescentes-glanduleuses en dessous
sur les nervures. Fleurs rose lilacé à corymbes denses terminaux. Toute la
plante exhale une odeur désagréable rappelant celle du Sureau yèble.
Introduite de Chine pa r Fortune vers 1880, cette espèce est rustique sous
lo climat parisien. Pendant les hivers rigoureux ses pousses peuvent être
détruites, mais la tige principale résiste. La souche est très drageonnante.
3 .— C. trichotome. — C. TRIGHOTOMUM Thunb., Fl. Jap ., t. 286. —
Kæmpf., Amoen., t, 22. — Bot. Mag., t. 6861. — Japon, 1800. — Arbrisseau
de 2mètres, à feuilles ovales, rétrécies aux deux extrémités. F leurs à calice
rouge et corolle blanche, en cymes lâches longuement pédonculées,
rameuses, trichotomes. Flor. en septembre. Habite le Japon parmi les
arbrisseaux des forêts du Nippon moyen. Assez rustique pour supporter
la pleine terre à Paris.
4. - C. t a r d i f . — G. SEROTINUM Carr., in Rev. Hort., 1867., p. 351, flg.
34.— Chine.— Arbrisseau vigoureux, a tte ig n an t 3" et plus, à tiges denses,
très ramifiées. Feuilles pétiolées, cordiformes, entières 20 à 28™ long., sans
le pétiole, sur 20 de largeur, molles, luisantes, pubescentes-laineuses sur
les nervures en dessous. Fleurs réunies en grandes panicules corymbiformes,
odorantes, blanc pu r. — Originaire de la Chine, d ’où il a été
envoyé vers 1865 au Muséum par E. Simon. Flor. septembre-octobre. Demi-
rustique. Drageonne abondamment.
362. — G A T T IL IE R . — YITEX Lin.
P r o b a b lem en t du m o t v i t i s , v ign e ; a llu sio n à la fo rm e d es feu iU es.
Arbres ou arbrisseaux à rameaux aplatis ou tétragones, po rtan t des
feuilles opposées, simples ou plus souvent composées-digitées. Fleurs
réunies en grappes de cymes interrompues, axillaires ou terminales; ces
fleurs irrégulières, hermaphrodites, ont un calice à 6 dents, une corolle
tubuleuse, subbilabiée, ia lèvre supérieure 2 lobes, l’inférieure à 3. Etamines
exertes 4, didynames; filet filiforme. Ovaire 4 loges 1-ovulées,
surmonté d’un style filiforme; stigmate bifide. Fruil drupe, entourée du
calice p e rsistant, contient un noyau ù 4 loges, monospermo ; graines
apérispermées. Toutes les parties vertes exhalent une odeur spéciale. —
Une soixantaine d’espèces ont été décrites ; elles habitent en général les
régions tropicales des deux mondes. Une espèce est indigène et plusieurs
autres sont cultivées comme plantes d’ornement. Elles demandent une
terre siliceuse, pierreuse, fraîche. On les multiplie de graines ou de marcottes.
Leur tran splantation est d’une réussite difficile.
G-, c o m m u n . — G. AGNEAU-CHASTE.— V. agnus-castus Lin. —
Nouv. Duham., YI. t. 3b. — Gærtn., carp. I, t. 86. — Fl. Græc., t. 609
— Lmk., encycl., t. 841. — Rchb., Fl. germ., t. 1293. — Boiss., Fl. o r.,
IV, p. 835. — Math., Fl. forest., p. 229. — Batt. et Trab., Fl. Alg.,
p, 7 1 7 . — Vulg. Arbre au P oivre. — Région Méditerranéenne.
Grand arbrisseau ou petit arbre de 3 à 4", à tige droite recouverte d’un
rhytidome gris jau n â tre , épais, longuement gerçuré, rameaux nombreux,
flexibles, blanchâtres, tétragonaux. Plante exhalant pa r toutes ses
p arties, surtout pa r son fruit, une odeur rappelant celle du poivre. —
Feuilles composées de b, ra rem en t 3 ou 7 folioles, lancéolées, aiguës,
entières, vert sombre en dessus, et couvertes d’un tomentum court,
blanchâtre en dessous.— Fleurs petites, en corymbes globuleux, compacts,
opposés, simulant des verticilles et formant par leur ensemble une grappe
composée terminale. Corolle rose ou violacée, rarem,ent blanche, 2 fois
plus longue que le calice. Fruit globuleux de 3-4% de diamètre, noir
rougeâtre, à peine charnu, contenant 1 noyau, 4-sillonné. — Flor. juin-
juillet. — Habite les lieux humides du littoral méditerranéen. Son bois
lourd, dur, brunâtre, à peine plus clair dans l’aubier, rappelle beaucoup
pa r son aspect celui du noyer ; les rayons sont fins, égaux, et les vaisseaux
assez gros, sont isolés ou disposés en séries radiales de 2 à 6. Densité 0,788
à 0,782 (Mathieu). Ce bois, en raison de ses faibles dimensions, n ’a pas
d’emplois spéciaux. — On attrib u ait autrefois à cet arbrisseau la propriété
d’être utile à ceux qui faisaient væu de chasteté (d’où son nom d’agneau
c/iasfe). Son fruit, Y Agni-casli-semina des pharmaciens, à odeur désagréable
lorsqu’il est écrasé, a une saveur âcre et aromatique et a des propriétés
plutôt stimulantes que tempérantes. On les emploie en guise d’épices
où ils abondent. D’autre part, très bel arbrisseau d’ornement par ses
nombreuses fleurs en juillet-août. Supporte les hivers doux du climat
parisien.
2. — G. é lan c é . — V. NEGUNDO Lin. — Bot. R e g ., t. 364. — Rheede,
Hort. Malab., H, t. 12. — F. arborea Roxb., Fl. Ind. éd., 2, III, p. 73. —
Spach, Vég. Phan., IX, p. 231. — Boiss., Fl. or., IV, p. 834. — Inde. —
Arbre très élevé, à tronc droit, écorce rimeuse, d’un gris cendré. — Feuilles
Ui?