
ensuite annuelle et abondante. Son fruit mûrit dans le courant de septembre
et la dissémination a lieu en automne et pendant l’hiver; un kilog.
contient de 21 à 2300 graines désailées. On conserve ces graines en les
étalant en couches minces sur l’aire d’un gren ie r; si le semis a été fait en
automne, la germination a lieu en avril; si l’on sème au printemps elle a
lieu 5 ou 6 semaines après. Le jeune plant lève avec deux grandes feuilles
cotylédonaires, linéaires, entières, puis apparaissent deux feuilles primordiales,
fortement dentées, mais non encore palmatilobées. Le brin a tteint
environ 20 à 28“'“ la première année et pendant ce temps il a développé
son pivot avec beaucoup de racines latérales et de chevelu.
La croissance du sycomore est rapide dans le jeune âge et il devient par-
tois nuisible aux autres essences en compagnie desquelles il végète; à
30 ans son volume est égal à celui d’un chêne de 80 à 60 ans, mais vers
100 ans les produits sont à peu près égaux. L’arbre peut vivre 160 à 200
ans. Son enracinement se compose d’une forte souche, de laquelle p a rtent
de nombreuses racines superflcielles s’amincissant rapidement et dont le
volume avec celui de la souche est environ de 20 à 28 % de celui de la
partie aérienne. Son couvert est épais et pa r cela même, il supporte assez
bien la domination des autres arbres.
Le Sycomore repousse bien el donne des cépées vigoureuses, mais sa
souche a peu de vitalité. Son bois blanc, homogène, peu exposé à se tourmenter,
est recherché pa r les menuisiers, ébénistes, tourneurs, luthiers,
mécaniciens et sabotiers. Il fournit un bon chauifage. Comparé au Hêtre,
Hartig a trouvé qu’à poids égal sa chaleur ascendante était dans le rapport
de 96 à 100; sa chaleur est longtemps soutenue, mais sa combustion est
rapide. Son charbon est égal à celui du Hêtre. Sa sève contient de 4,7 à
8,1 7« de sucre, et un arbre moyen de 30 à 40 ans peut en donner dans une
année de 34 à 46 kilog. (Mathieu).
Le Sycomore est aussi un arbre d’ornement de premier ordre; il convient
tout particulièrement pour faire des avenues et pour orner les grandes
pelouses, mais si l’on veut qu’il soit toujours beau, il ne faut le p lanter que
dans des terrains assez fertiles.
V a r ié té s .
— A. P . a lb o -v a r ie g a ta . — F eu ille s p.anachées de blanc.
b- — A . P . fla v o -v a r ie g a ta . — F eu ille s p an a ch é e s de ja u n e .
A . P. L e o p o ld l 111. Ilo r t XI, t . 3 . — F eu ille s p iq u e té e s d e ja u n e , d e pourpre
et de v e r t.
d . — A . P . r u b r um B e lg . Ilo rt. XVIII cum i c o n ., S y n . A . P . p u r p u r a s c e n s .
F eu ille s rou g e pourpre.
A. P. V o o r lli, S y n . A . P , a t r o p u r p u r e u m . — F eu illa g e pourpre fo n c é .
b' A. P . e ry th r o o a rp a Rev. Ilo r t. 1864, cum ico n . — F ru it roug e v if.
ff- ~ A . P . tr ilo b a ta (non o p u l i f o l iu m V ill.). — F eu ille s à 3 lobes.
L’A. v a n V o lx em i Mast. T rouv ée su r le v e r san t austra l du Caucase, dans la v allée
de Yora, par van Vol.vem e t déc r ite dans le Gard. C h ron .t8" 7 , p . 72, f . 10 et 91 par
C. Mastero, ne se ra it au s s i, d ’après lio is s ie r (F l. Or. su p p l. p. ISO) q u ’une ve.riété du S j/co .
m o r e à feu ille s glabres en d e sso u s, m o in s p r o fon d ém en t lob é es e t à nervoires m o in s sa illan
te s en d e s so u s . D’après ce mêm e au teu r , ce se ra it le même que Ru precht a désign é
so u s le nom A'A. A b c h a s ic i, trou vé près de la forte r e sse de Bombory en Abkazie
(Transcauca sieJ .
3 E . à. g ran d e s feuilles. — A. MAGROPHYLLUM Pursh. — Hook.
Flor. Bor. Am. t. 38. — Nutt. North. Sylv. t. 67. — Spach, Vég. Phan.
III. t. 90. — Sarg. For. Tr. of N. Am. p. 46. — Etats-Unis.
Arbre de 28-30"', sur 3 à 4™ de circonf., à écorce gerçurée écailleuse, un
peu jaspée dans la jeunesse; ramules grosses, vert-rougeâtre luisant. Bourgeons
petits, verts, emboîtés par 2 écailles latérales, s’entrouvrant au
sommet et ciliées. — Feuilles grandes, ayant des rapports avec celles du
Sycomore, 30 à 40™ de long, dont environ moitié pour le pétiole; limbe
24 à 26“" de large, 8-lobés, irrégulièrement sous-lobés ou incisés-sinués,
vert terne, presque concolores, rugueux sur les deux faces, parsemés de
poils raides et touffus aux aisselles des nervures; les naissantes fortement
pubescentes. Pétiole rouge-verdâtre, cannelé, à bords tranchants et gaine
très élargie, entourant souvent entièrement les jeunes rameaux. Heurs
vert jau n â tre , très odorantes, apparaissant en même temps que les feuilles,
en thyrses pubescents ; sépales glabres, ovales, plus courls que les pétales ;
ovaire hérissé. — Fruit rappelant celui du Sycomore, mais ailes plus fermées,
moins étranglées et graines couvertes de nombreux p o ils raides, fragiles.
Cette espèce croît dans les forêts de la côte nord-ouest des E.-ü., enlre
le 40 el le 88” de latitude, c’est-à-dire depuis la Colombie anglaise ju sq u ’à
l’État de Washington et de l’Orégon, en se maintenant dans les montagnes,
où il s’élève ju sq u ’à 1300"' de hauteur.
Introduite vers 1812 pa r Douglas, cette espèce est aujourd’hui très ré pandue
dans les cultures. C’est un arbre d ’avenue de premier ordre, mais
qui demande un sol fertile. Il est aussi très rustique ; des individus âgés ont
parfaitement résisté à Trianon en 1879-80 à plus de 23 degrés de froid; les
jeunes sont beaucoup plus délicats, à l’Arboretum de Grignon nous les
avons vus geler à — 14". D’après Sargent, son bois est brun-clair rosé,
léger, lisse, peu fort, à grain serré compact, se travaillant facilement, susceptible
d’un beau poli ; rayons médullaires minces. Densité 0,490. Très
employé dans l’Orégon pour la fabrication des meubles et pour les manches
de haches et de balais. Quelques individus fournissent un bois remarquablement
veiné, très recherché pour la marqueterie.
4. — E . ja sp é . — A. STRIATUM Lmk. Diet. — Michx. f. Hist. Arb. Am.
H, 1 .17. — Wats. Dend. Brit. I, t. 70. — Spach, Vég. Phan. III, p. 88. —
A. p e n s y lva n icum h in . — Nouv. Duh. IV, p. 32. — Tratt. Arcb. I, 1 .11.
A. Canadense Duh. Arb. 1 ,1 .12. — A. jaspé. — N.-E, des E.-U. et Canada.
Petit arbre de 6 à 10'", à cime obovale, étalée. Ecorce du tronc lisse,
verdâtre, avec stries blanches ou glauques ; jeunes pousses lisses, verdâtres
ou rougeâtres. Bourgeons ovoïdes, pointus, rouges. Feuilles membranacées,
grandes, cordiformes ou arrondies, trilobées au sommet, doublement