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brun-jaunâtre, ou rougeâtre. Rejetons et jeunes pousses terminales légèrement
anguleux. Feuilles déformés très variées, même sur le même individu
el suivant l’âge, mais îom/ows p /u s longues que larges, ovales-elliptiques-
acuminées au sommet, arrondies ou subdeltoïdes à la base, légèrement
crénelées, vert très clair ou blanchâtres en dessous, quoique glabres, les
jeunes très visqueuses. Ces feuilles parfois très grandes, peuvent atteindre
près de 18™. Pétiole assez long, semi-cylindrique, canatocwto'; stipules
jaunes, visqueuses, fugaces. Cbatons très précoces; écailles bractéales
caduques, glabres, fimbriées; étamines 12 à 30 ; stigmate large, subpelté,
2-lobé. Cbatons femelles longs, un peu làcbes. Capsule ovoïde.
Ce p eu p lie r babite le Canada et les provinces du nord-est des Etats-
Unis. Introduit en France en 1731 il a toujours été depuis cultivé en ornementation.
Il réussit surtout sur les sols bumides. La substance visqueuse
très abondante sur ses bourgeons et sur ses jeunes feuilles, à odeur
agréable, est employée au Canada sous le nom de Baume-Focot, comme
vulnéraire.
V a r ié té s .
а . — P . B . c a n d i c a n s Gray. — Sa rg ., 1. c . , p. 113. — P . c a n d i c a n s Ait. — N ou v .
D u h am ., 1. c ., p. 119. — M ich x ., 1. c ., t. 13, f. 2 . — S pa ch, 1. c . , p . 392. — Prodr. XVI,
p. 330. — P . la t i f o l ia Moench. — P. O n ta r i e n s i s D e s f . — P . m a c r o p h y l la L in d l .—
E ta t s-U n is .— lliiTère du typ e par se s rameaux g r o s , m a is f le x ib le s , e t par ses
f eu ille s beau cou p p lu s la rg e s, so u v en t c o r d if o rm e s , é g a lem en t b lan ch e s en d e s so u s et
p en n in e r v é e s (Voir t. XIX). In tro d u it en 1112.
б . — P . B . l a u r i f o l i a P rod r . XVI, p. 330. — P . la u r i f o l i a Ledeb. — F eu ille s
o v a le s-o b lo n g u e s ou lan c éo lé e s, le s j e u n e s lég è r em en t p u b e s c en te s , p o u s s e s a n g u leu s e s.
S ib é r ie , Altaï.
c . — P . B v im i n a l i s P r o d r ., i . e . — P . s a l i c i f o l ia V e s . l l o t l . 1861. — F eu ille s
lo n g u em en t la n c é o lé e s ; rameaux a n g u leu x , g r ê le s, fle x u eu x .
Les P . a n g u s t i f o l ia J am es. — P . b a l s a m if e r a var. a n g u s t i f o l i a W a t s . e t P . t r i c o -
c a r p a T o v r . e t Gr., d e l’Am ériqu e du no rd, so n t très v o isin s du P . b a l s a m if e r a . On ne
les r en c on tr e pas en co r e ou ra r em en t d a n s n o s cu ltu r e s (1).
11. - P . de Simon. — P. SIMONII Carr. in Rev. H o rt., 1867, p. .360.
— P. sa licifo lia Hort.
Ce Peuplier envoyé de Cbine au Muséum de Paris en 1861 par M. E,
Simon, consul de France, est voisin du P. balsamifera. C’est un arbre
vigoureux, élancé, à brancbes étalées, longues, à rameaux fortement
anguleux p a r 4-5 saillies en fo rm e d ’ailes, brun-rougeâtre. Bourgeons
petits, très longs, visqueux. Feuilles ovales-elliptiques, grandes, 14 à 18™
long, sur 7-9 de large, courtement mais sensiblement dentées, glabres,
vert foncé en dessus, glauques, blancbâtres en dessous, peu ou pas
visqueuses même dans le jeune âge. Pétiole gros, long d’environ 2™, canaliculé,
souvent rouge en dessus ain si que le bas de la nervure p rin cipale.
Fleurs et fruits inconnus. Ce peuplier encore peu répandu dans nos
cultures semble se rapprocher p a r ses exigences culturales du P. noir.
( i) Cependant n o u s p o sséd o n s d ep u is l ’an n é e 1896 à Grignon le P . t r i c o c a r p a .
BOULEAU
LXXVIl. — BÉTULACÉES. — BETULACEÆ
4 2 1 .— BOULEAU.— BETULA Tourn.
De B e tu , nom c e ltiq u e de la p lan te, ou b ien en c o r e d e B a tu la v e rg e, d e ce q u e ses
br an ch e s flex ib le s on t s e rv i à fo rm er d es v e r g e s p ou r co r r ig e r le s en fan ts.
Arbres ou arbrisseaux à rameaux cylindriques ou obscurément anguleux,
grêles, à écorce lisse, de couleur foncée, devenant plus tard membraneuse,
puis gerçurée rugueuse, sèche au pied des individus ages.
Bourgeons formés de 2-8 écailles imbriquées, subcoriaces, brunes sur les
bords, souvent ciliées et enduites ainsi que les jeunes feuilles d ’une
résine odorante qui se retrouve dans l’écorce. Feuilles non persistantes,
alternes, dentées ou dentées-crénelées. Flor. veníale, coïncidant avec la
pousse des feuilles. Inflorescence monoïque en chatons. Les mâles appara
is san t dès l’automne, mais ne s’ouvrant qu’au printemps, sont terminaux
ou latéraux, solitaires ou p ar fascicules de 2-8 dans leurs bourgeons aphylles,
plus rarement en grappes de 2-4 (Betulasters). - Dans l’aisselle de chaque
écaille des chatons mâles se trouve une cymule généralement formée de
3 fleurs, une médiane et deux latérales, accompagnées de 2-3 écailles
secondaires, souvent aussi se trouve un périgone formé de 4 pieces inégalés.
Chaque lleur â 2 étamines â fllets fourchus et à loges de 1 anthere
disjointes de manière à ressem b le ra 4 étamines à anthere uniloculaire.
Dans les chatons femelles, plus petits et apparaissant au printemps dans
des bourgeons spéciaux feuillés, il y a à l’aisselle de chaque ecaiile
principale, sessile, 3-8 lobée ou entière et non accompagnée (Fecailles
secondaires, une cime bipare triflore ou plus souvent reduite a 2 ileurs,
celle du sommet avortant. Ces fleurs nues, sans périanthe, sont réduites a
1 ovaire à 2 loges surmonté de 2 longs styles flliformes chargés de papilles
stigmatiques, dans chacune un ovule descendant, anatrope. Le I™'*'
une petites amare uni-loculaire, monosperme pa r avortement d un des deux
ovules ; la graine fertile renferme un embryon charnu droit, sans albumen,
à cotylédons charnus et presque plans, avec radicule supere. Dans les
chatons fructifères les écailles principales accrues et les écailles secon
daircs qui font corps avec elles, se détachent de bonne heure et se ispersent
avec les samares. ■ «-
Le genre comprend une trentaine d’espèces h ab itan t 1 hemisphere
boréal. Ce sont des arbres éminemment forestiers qui couvrent souvent a
eux seuls des étendues considérables et qui sont parmi les végélaux qui
s’avancent le plus vers le pôle et qui s’élèvent le plus dans les hautes
régions montagneuses. L eur bois blanc, sans aubier ni bois parfait distincte,
de densité moyenne, est homogène, a les accroissements annuels peu distincts.
Les vaisseaux fins sont disposés par 2 à 5 en lignes obliques sinueuses
dont l’ensemble ébauche un dessin réticulé ; le parenchyme l ip e u x et e
tissu fibreux intimement mélangés contribuent encore à produire 1 homo
ri
l
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