
Poll. Arb. Fr. 1, 88. — Macrolhyrsus discolor Spacli, Vég. Phan. Ill, p.
34. — Elals-Uiiis.
Arbrisseau buissonuaiit, louiîu, l'"ôüà 2"’, à noiubreuses liges assurgeiiles.
Hameaux bruu-rougeâlre ; pousses gris clair, lisses. Feuilles de 20-28'“ dont
environ moitié pour le rachis. F'olioles 8, pétiolulées, oblongues-obovales
ou lancéolées-obuvales. 8 - 1 3 de long sur 4-6 de large, ces folioles acu-
iiiinées. finement et régulièrement dentées, luisantes, glabres en dessus,
pâles, tomenteuses en dessous. Pétiole coininun et principale nervure
rouges. Panicules courtement ramifiées, atteignant souveni ü“ 3ü, à pédoiL-
cnlcs el pédicelles [mlvéruleuts; calice blanc jau n â tre ; pélales 4-8, blaiie
pur, veiné de jaune rougeâtre, dressés, divergents, séparés, longuemeni
onguiculés, spatulés, les 2 supérieurs plus longs. Etamines 6-7, à lilcls très
longs, dressés, divergents, 2-3 fois plus longs que la corolle; anthères
rouges; ovaire laineux; style poilu inférieurement; capsule subglobuleuse,
iiiernie, de la grosseur d’une petite noix.
Cet arbrisseau, originaire des montagnes des Carolines et de la Géorgie,
a élé introduit dans les cultures européennes vers 1820; il est aujourd’hui
très répandu et mérite de l’ètre, car, pa r ses belles panicules de fleurs app
araissant ou juillet, son beau feuillage et ses nombreux drageons formant
dos touffes compactes, il est des plus décoratifs et convient tout p a rticulièrement
pour g a rnir isolément les pelouses et les grands jiarterres. lin e
prospère bien que sur les bons sols, mais sa rusticité est à toute épreuve,
sans parvenir à mûrir ses fruits sous le climat parisien. Mult. facile de
drageons et de marcottes.
— M. de Californie. — Æ. GALIFORNIGA Nutt. N. Am. sylv. H,
t. 69. — Torr, el Gray. Fl. N. Am. 1. p. 2 8 1 .— Fl. d. Serr. XIII, t. 12.
— Bot. Mag. t, 8077. — Belg. Hort. IX, p. 121. — Kocli, Dendr, 1.
p. 813. — Pavia caUfornica Harlw. — Rev. Hort. 1862, p. 369, f. 32,
— Calothyrsus caUfornica Spach, Vég. Plian. III, p. 38. — Californie.
Arbre bas, très branchu, 8 à 12“ sur 1“ 80 â 2“ 70 de circonf., à cime
ample, étalée, ou souvent arbrisseau touffu de 3-8“ . Bourgeons vigoureux,
allongés, gris cendré. Tige d’abord lisse, grisâtre, puis gerçurée-écailleuse.
Folioles 8, pétiolulées, allongées ou elllptiques-oblongues, presque arrondies
à la base, acuminées, très glabres, vert sombre en dessus, vert
bleu en dessous, courtement et largement dentées crénelées, 6-10'“ de
long. Panicules très denses, de 18 à 2 0 '" de longueur, sur un axe gros,
rose, glaucescent et très courtement tonienloux. — Fleurs odoj'anles, très
nombreuses pa r 8-6, formant de petits groupes portés sur un pédicellc
d’environ 1 '" , muni à la base d’une bractée linéaire aiguë; calice verdâtre,
longuement tubuleux, bilabié ; pétales 4 (rarement 8), blancs, presque isoniè-
tres, 12-18 % de long, à onglet long, jau n â tre , légèrement tomenteux ; limbe
involuté, fimbrié, cotonneux aux bords; étamines longuement saillantes, à
filets arqués, inégaux, rougeâtres; anthères jau n e s; ovaire très allongé,
glaucescent, tomenteux; style plumeux. Fruil pédoiiculé, gros, de ü"03 à
(l"Ü6 de diamètre, rappelant assez bien par sa forme une figue; péricarpe
mince, cotonneux g risâ tre ; graines grosses, â lesta roux-brun luisant,
marbré ou zébré ; cotylédons verdâtres.
Gel arbre est conimuu eu Californie, dans la vallée supérieure du Sacramento,
dans le district de Mendocino, sur la chaîne côtière de San Luis
Obispo, au pied de la Sierra Nevada ju sq u ’aux montagnes de San-Bernadiiio,
pour atteindre son plus grand développement sur la chaîne côtière de la
Haie de San-F’rancisco, ainsi qu’aux environs de Monterey, où Nutlal l’au-
rail découvert. Le premier individu parait avoir été introduit de graine en
France, au Muséum, eu 1884 et a fleuri en 1862 (1). Son introducliou en
.Vnglelerre p a rait remonter à la même époque, où Bridges en envoya des
graines â W. Hooker. L’Æ. caUfornica est remariiuable par le grand développement
de sa cime et son effet ornemental considérable, d’aulant plus
ipie ses fleurs ne s’épanouissant que successivement, sa floraison peut
durer de 6 semaines â 2 mois, de lin mai à lin juillet. Sa résistance aux
froids peut dépasser — 20 degrés. Mult. facile de semis qui mùrissenl eii
octobre à Paris, ou par greffe sur le marronnier d’Inde. Comme ses congénères,
il lui faut un sol frais et fertile.
Les Æ. P a rry i Asa Gray, de la Basse Californie, Æ. Alcxicana Benth. et
Hook, du Mexique, Æ. Columbiana Benth. et Hook., do la Colombie, cl
l'Æ. p u n d ia n a Wallich. de l’Assam, ne sont pas encore introduits et ne
seraient d’ailleurs pas rustiques sous le climat parisien.
2 5 7 . — U N G N A D IA . — U N G N A D IA Endlicher.
A la iiiomoire du baron vou Un giiad, am b a ssad eu r de Jlodolphc II, à Con slantin o jde, qui
com m u n iq u a à Glusius les p r em iè r es g r a in es de VÆ , h ip p o c a s ta n u m .
Genre formé d’un petit arbre du Texas, à feuilles alternes, iniparipennées.
Fleurs polygames, ayant beaucoup de rapport avec celles dos Æscnlus ;
sépales8 ,égaux; pétales 4-8 (le plus souvent 4), inégaux, onguiculés, avec
appendice ou crête surmontant chaque onglet. Etamines 7 (parfois 9 ou 10)
saillantes, à filet légèrement arqué et anthères rouges; ovaires 3 loges
biovulées. Fruit, capsule loculicide, trilobée, déprimée, mucronée, coriace;
loges moiiospermes pa r avortement ; graines globuleuses; ombilic large,
concave; embryon exalbuminé; cotylédon gros, à germination hypogée.
U. é lég an t. — ü. SPECIOSA Endl. — Torr. et Gray. Fl. N. Ain. t, p. 684.
Fl. d. Serr. X, p. 207, t. 1059. — L’Hurl. fr. 1868, p. 229, t. XVI. — Etalst'u
is , 1848,
l’eül arbre allcignanl parfois 8-6“ sur -iO â 6 0 '“ de circonf,, mais reslaiil
le plus souvent à l’état d’arbrisseau, développant alors plusieurs tiges ras-
(!) Ce p r emier p ied, plan té le lo n g de la rue PoUvean, e x iste en co r e, ma is le grand
hiver de 1879-80 l ’a d é tru it ju sq u ’au niveau du sol e t il ne forme plus au jou rd ’hu i qn'iinc
grosse rèpéc.
À