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Par ses dimensions il n ’a pas l’importance du précédent, mais il est plus
apte à former des charmilles, parce qu’il se ramifie davantage.
3. — C. d ’A m é r iq u e . — C. AMERICANA Michx. f ., Arb. Amer., III,
p. 37, t. 8 .— Spach, 1. c., p. 224. — C. Caroliniana Watt. — Prodr!
XVI, p. Iâ6. — Etats-Unis.
Petit arbre de 9 à 18" de hau teu r sur p»,80 à 2",50 de circonférence
ressemblant au C. commun, mais s’en distinguant par ses feuilles ohtmes
ou arrondies à la base, non cordiformes, souvent simplement dentées et
à dents pius longuement acuminées ; pétiole moins long, plus grêle,
souvent rougeâtre. Involucre très inéquilatéral, le lobe terminal beaucoup
plus long que les latéraux, obliquement ovale-lancéolé, inégalement denté
d ’un côté, les latéraux raccourcis, in ég a u x , entiers ou pauci-dentés, l’un
subovale, l’autre suboblong ou sublancéolé. Nucule à dents du périanthe
plus étroites, plus pointues, sub-piquantes, allongées étroites. — Habite
les Etats-Unis depuis la Floride ju sq u ’au Canada. Inférieur au Charme
commun; peu répandu dans les cultures européennes.
Signalons encore dans ce groupe le C. viminea Wall,, Pl. Asiat. ra r.,
t. 106, grand arbre du Népaul, à rameaux longs, flexibles et feuilles
ovales-lancéolées, longuement acuminées, à peu près inconnu dans nos
cultures, et le C. faginea Wall., de la même contrée et dont le feuillage
rappelle celui du Hêtre.
SECTION II. — B I S T E G O C A R P V S Sieb. e t Zu c c .
Involucres accompagnés d ’une sorte de ligule arrondie, consliluant ain si
une double enveloppe au fru it. Ovaire trilobé au sommel.
4. - G. d u Japon. - C. JAPONICA Blum. Mus. Lugd. Bat. I, p. 308. -
Distegocarpus carpinus Sieb. et Zucc., Fam. n a t., n*798, t . 3. - - P ro d r.,1.
c .,p . 1 2 8 .— Japon. — Arbrisseau ou petit arbre à rameaux étalés divergents
; pousses, pétioles et pédoncules tomenteux-ferrugineux. Feuilles
à base inégale, subcordées ou obtuses, ovales ou elliptiques-acuminées
doublement dentées-serrées, 18-20-nervées, les jeunes pubescentes, ferru-!
gineuses en dessous aux nervures, les adultes glabrescentes. Cônes
fructifères, serrés, ovoïdes, bractées ovales, lancéolées-dentées, les brac-
téoles secondaires elliptiques, pauoi-dentées. Nuoule de 2-3% long, brun-
rouge, subluisant. Habite les régions montagneuses du Nippon. Encore
peu répandu dans les cultures.
Les C. la xiflo ra Blum. ; C. erosa Blum et C. cordata Blum, également
du Japon, ne sont point encore introduits.
435. - C O U D R IE R syn. N O I S E T IE R . - CORYLUS Tourn.
Du g r e c k e r y s , c a sq u e ; a llu s io n à la cu p u le r e cou v ran t le fru it.
Arbrisseaux, plus rarement arbres, à feuilles simples, alternes, penninerves,
dentées, avec un pétiole accompagné de deux stipules caduques.—
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Fleurs monoïques en chatons, naissant sur les rameaux de l’année précédente.
Les mâles cylindriques, serrés, pendants, pa r 2-8, apparaissant
dès l’été, mais ne se développant que pendant l’hiver; ces chatons formés
de nombreuses écailles po rten t à l’intérieur de chacune des principales
généralement deux autres secondaires et 8 étamines formées chacune
d ’un filet et d’une anthère à 1 loge extrorse. déhiscente pa r une fente
longitudinale. Les chatons femelles très rudimentaires au moment de la
floraison, ont la forme de bourgeons qui ne se d istinguent de ceux à feuilles
q u e p a r les styles rouges, saillants à leur sommet. Dans l’aisselle de ces
bractées, alternes, imbriquées e tp e u nombreuses, composant ces chalons-
gemmifornies, se trouvent 2 fleurs entourées chacune par un involucre
chargé de poils, formé pa r les 2 bractées latérales secondaires, plus ou
moins profondément découpées e l faisant le tour du réceptacle floral;
celui-ci en forme de sac renferme fovaire adné et surmonté d’un petit
périgone annulaire, très court, épigyne, finement denticulé, entourant la
base du style divisé en 2 longues branches subulées-sligmatifères rouges.
Ovaire à 2 loges 1-ovulées; ovule descendant, anatrope, avee micropyle
dirigé en haut. Les chatons femelles sont d’abord sessiles, nus, mais après
la floraison leur pédicule s’allonge et produit au-dessoux d’eux plusieurs
feuilles semblables aux au tre s. Finalement, les fruits, akènes (noisettes)
solitaires ou plus souvent groupés pa r 2-9 en un glomérule au sommet
d’un court rameau, sont entourés d’un involucre foliacé formé des deux
bractées secondaires accrues, ouvertes au sommet, prolongées en lobes
irrégulièrement découpés et plus ou moins allongés. Le péricarpe sec,
indéhiscent, uniloculaire, généralement monosperme pa r avortement,
formé des parois durcies du réceptacle, est couronné des cicatrices du périgone
et du style. La graine descendante, enlourée d ’un tissu mou, désagrégé,
renferme sous ses téguments deux cotylédons, huileux, amylacés,
à radicule courte, supère, hypogés pendant la germination.
Le bois des Aoiselfors, blanc ou rosé, est demi-lourd et demi-dur, avec les
accroissements annuels régulièrement circulaires, les rayons sont les uns
très minces les autres épais, formés comme dans celui des Aunes, de tissu
fibreux, dépourvu de vaisseaux; ceux-ci nombreux presque égaux, fins,
sont groupés en lignes radiales, très nombreux au début de cbaque couche
ils deviennent plus rares vers la périphérie et manquent finalement sur une
zone étroite, ce qui rend les accroissements annuels distincts.
Le genre comprend une huitaine d’espèces hab itan t les régions tempérées
de l’Europe, de l'Asie et de l’Amérique septentrionale. Ce sont des espèces
forestières, fruitières el parfois ornementales.— Mult. p a rle semis des noisettes
au printemps après les avoir conservées en stratification dans du sable
frais pendant l’hiver. On peut aussi les multiplier par éclat de souche (1).
(I) Les C o r y lu s o n t apparu en E u rop e après le s O s tr y a e t le s C a r p in u s . Les
p r em iè r es fo rm e s a p p a r ten a ien t au g roupe d e s A c a n th o c h lam y s , a u jo a r d nu i r e legu e en
Asie.