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importance, mais on le voit aussi souvent croître en mélange averle sapin
I epic e a . lepin sylve s t re e td a n s lesbas se sa l t i iu t ie save c le sc l iên e s rouv re D é ’
dónenle et le charme. - Le Jiélre ne semble pas manifester de préférence
pour la composition minéralogique du sol, car il couslitue de belles forêts sur
toutes les formations; cependant, toutes conditions étan t égales c’est sur
les sols calcaires qu'il a tteint les plus belles dimensions. Il peut aussi se
contenter, grâce à son eiiraeinement traçant, de sols peu profonds, poÙrvu
q iiils ne soient pas trop secs; les sols compacts, humides et marécageux
ne lui conviennent pas. Il recherche de préférence les e.xpositions du L r d
et d e l ouest.
he Hêtre provenant d ’un brin de semence ne fructifie guère à i’état de
massif avant /0-80 ans, vers 40 à 50 s’il est isolé, 30 ou 35 s’il provient
d un rejet de souche, sa fructification est généralement périodique, tous
les 3, 6 ou 9 an s; les faînées sont d ’au tan t plus rares que l’on s’avance
dayanlage vers le nord ou que l’on s’élève en altitude, mais alors les
fainees pm tie lle s sont de plus en plus importantes. La faîne mûrit en
automne et la dissémination se fait aussitôt ap rès; 1 kilog. en contient
environ 3800. La faîne conservée naliirellement sous la feuille ou en s tra tifica
ion dans du sable frais, germe en a v ril._ L e jeune p lant lève avec deux
feuilles cotylédonaires réniformes. blanches en dessous; il est très délicat
redoute surtout l’insolation directe et cela d ’au tan t plus qu ’il est plus aù
sud de sou aire géographique ou à une altitude plus basse. Pendant les
premieres années la croissance du jeune Hêtre est lente, mais à p a rtir d ’une
dizaine d années il vegète vigoureusement ju sq u ’à 80 et 100 ans et peut
vivre plusieurs siècles. Malgré son enracinement superficiel, le Hêtre ne
drageonne pas et il repousse assez difficilement de souche, ce qui doit
etre attribue a la durete et à la sécheresse de son écorce. Néanmoins, grâce
a son couvert épais, que sou jeune p lan t supporte bien et qui étouffe
toutes les autres espèces, cet arbre est une espèce envahissante
Le bois du Hêtre, blane quand il est fraîchement coupé, devient rose en
se desséchant. Les couches annuelles, quoique formées d’une zone de p rin temps
a gros éléments et d’une zone dite à éléments plus fins, sont néanmoins
peu distinctes les unes des autres. Les rayons médullaires, visibles
etinegaux, forment dans le sens radial du bois de grandes maillures bien
dessinees. Ce bois, d’une densité de 0,600 à 0,900, est dur, peu souple, sauf
quand il a ete exposé à la vapeur d’eau, se tourmente facilement, ne prend
pas un beau poli et résiste mal aux intempéries, sous l’eau et à la vermoulure.
Mais mis dans un endroit toujours sec, sa durée est considérable.
Cependant, en raison de sa grande abondance, il a de nombreux emplois
notamment pour sciages, bois de travail divers et même pour traverses dù
chemin de fer après avoir été injecté; ce bois fournit aussi un des meilleurs
combustibles et un des meilleurs charbons. Sa faille, dont l’amande est
I T oT T T de la noisette, et contient de 20 à
22 0/U d buile comestible, mais rancissant rapidement.
Le Hêtre est aussi, grâce à son couvert épais et son port majestueux, un
arbre d’ornement de premier o rd re; il convient surtout comme arbre
d’avenue, pour orner les grandes pelouses ainsi que pour la formation des
grands bosquets. Ge sont, comme en forêt, les expositions nord ou ouest
sur terrains frais qui lui conviennent le mieux. Mais ces qualités ornementales
ne peuvent être utilisées que sous des cliiiials tempérés ou froids,
sous ceux trop chauds il ne prospérerait pas. Il ne supporte pas la
taille et très mal l’élagage.
V a r ié té s .
а . — F . S . m a c r o p h y l l a P rod r ., XVI, p. H 8 . — F eu ille s g ran d e s ju sq u ’à 18‘»
lo n g su r 12 de large. Cau case.
б. — F . S . a s i a t i c a P rod r ., 1. c ., p. U 9 . — Bractées in fé r ieu r e s et m o y en n e s de
l ’in v o lu c r e lin é a ir e s ou lig u lé c s e t o v a les-ob lon gu e s. Asie Mineure, P erse e t Japon.
e. — F . S , p u r p u r e a N ou v . D u h ., II, p. 80.—F eu illa g e pourpre. A é té ob se r v ée à
l’é ta t sp on tan é d an s la fo rê t de ü a rn e y (Vo sg es). Sou s-v a r ié tés : c u p r e a e t v a r ie g a ta .
d . — F . S . h e t e r o p h y l l a llo r t . Syn. l a c in i a ta , a s p le n i f o lia , c am p to n iæ f o lia ,
in c i s a , s a l i c i f o l ia . — F eu ille s d iv e rsem en t in c is é e s ou la c in ié e s . Arbre à c im e é ta lé e ;
très cu r ieu x .
e. — F . S . o r i s t a t a Lou d. — F eu ille s o n d u lé e s-c r isp é e s.
f . — F . S . t o r t u o s a M a th ., 1. c .— H. m o n s t r u e u x Vc.'i. Hort. 1864, p . 427, flg. 12,
H ê t r e t o r t i l l a r d . Arbre cu r ieu x , à tig e cou r te , to r tu eu se , c im e h ém isp h é r iq u e et
bran ch e s to rtu eu se s d ir ig é e s v ers le so l. Assez commun d an s la fo rêt de V e r sy , près de
Re im s, e t çà e t là en L o r r a in e d an s la forêt de Haye, près de Nancy.
g . — F . S . p e n d u l a H o r t. — Magnifique arbre (v o ir p ho t. 106) é lan cé e t à b r a n ch e s
lo n g u em en t re tom b an te s.
h. — T . S . p y r a m id a t a Ilo r t. — B ran ch es r e le v é e s le lo n g d e la tig e .
2. — H . d ’A m é r i q u e . — F. AMERICANA Sweet. — Spach, Vég. Phan.,
XI, p. 201. — F. ferruginea Ait. — Miohx., f. Hist. Arb. Amér., II, t. 9.
— Nuit. Amér. Syl., III, 1 .106.— Torr, New., t. 110. — Prodr., 1. c .,
p. 118. — Sarg. Rep. on the for. of N. Amer., p. 187. — F. ferruginea
var. Caroliniana Loud. — F. castaneæfolia Hort. — Etats-Unis.
Arbre de 24 à SO" de haut sur 2"“,70 à 3",60 de grosseur, ressemblant
pa r l’écorce et le port au F. sylvalica, mais s’en distinguant facilement par
ses feuilles plus longues, ovales-lancéolées ou ovales-acuminées, fortement
dentées-serrées, duveteuses en dessous; pétioles et pousses tomenteux-
soyeux. Périantbe des Ueurs mâles à lobes oblongs, obtus; involucre fructifère
court, ovoïde, très rugueux; spinelles subniées, celles de la base
réfléchies, les moyennes étalées e lle s supérieures dressées; faînes à faces
tricostées. Cette espèce croît dans l’Amérique sept" depuis la Géorgiejus-
qu ’au Canada ; elle forme de vastes forêts dans les Etats de l’Ouest et se plaît
surtout dans les sols profonds, fertiles, même un peu humides, de nature
siliceuse ou granitique. Son bois tan tô t rouge ferrugineux (d’où son nom),
tantôt blanc, suivant les situations, est inférieur à celui du Hêtre d’Europe,
mais l’arbre est plus beau au point de vue ornemental. Egalement très
rustique.