
près opposées et non rétrécies inférieurement. Flor. mai. Fruct. septembre-
octobre.
Cet arbre occupe une aire géographique très étendue. On le trouve à peu
près dans toute l’Europe tempérée, où il est disséminé dans les taillis de
plaine et de colline; mais il s’avance moins vers le Nord que le Sycomore
et s’avance en revanche davantage vers le Sud ; c’est ainsi qu’on le retrouve
sur plusieurs points en Algérie. Dans le sens de la longueur, il s’étend
depuis l’Océan Atlantique ju sq u ’en Grèce (Thessalie, Macédoine), dans la
région du Caucase, la Perse, la Sibérie méridionale et la Mongolie. Sans
être difiicile sur le choix du terrain, ce sont néanmoins les sols calcaires
frais qui lui conviennent le mieux. Il vient encore sur ceux de cette composition
même peu profonds (1).
h ’Erable champêtre fructifie de bonne heure et se reproduit, comme ses congénères,
facilement de graines. Sa croissance, dans les 2-3 premières années,
est très rapide, mais se ra len tit rapidement; de sorte que, d’après Hartig,
comparée à celle du Sycom«reà 100 ans, son volume n ’est guère que de 33%
du volume de celui de ce dernier. Il repousse bien de souche et de racines,
mais sa souche a peu de vitalité. Tout en é tant très rustique, il l’est cependant
beaucoup moins que le Sycomore ; c’est ainsi qu’en 1879-80, à Grignon,
il a beaucoup souffert sous l’action du froid de —28" à — 27", tandis que son
congénère a très bien supporté ces températures exceptionnelles. Néanmoins,
grâce à ses nombreuses graines, à la croissance rapide de son jeune plant,
cette essence est bien armée pour la lutte et devient même, dans certains
cas, envahissante. Elle n ’a guère contre son extension que la lenteur générale
de sa croissance et le fait de ne pouvoir supporter longtemps le couvert
des autres arbres. — Son bois légèrement jau n â tre ou rougeâtre, lustré,
parfois flambé de brun au coeur chez les vieux arbres, est formé d’éléments
très fins qui en font un bois très homogène, dur, compact, très tenace,
susceptible de prendre un très beau poli; il est de plus peu sujet à la vermoulure
et à se tourmenter. Ces qualités, qui rappellent celles du buis, le font
rechercher pour faire des instruments aratoires, des manches d’outils, des
membrures de meubles, des queues de billards, des règles, des tés, des
équerres, des crosses de fusils, des dents d’engrenage, des robinets, etc. Sa
densité, d’après Mathieu, a été trouvée, pour des bois provenant de l’Isère,
de 0,590, et de 0,810 pour des échantillons tirés du Var. Le bois A’Erable
champêtre fournit aussi un très bon combustible.
Supportant très bien la taille, on peut faire, de cette espèce des haies
vives, soit comme clôture, soit pour la production de fourrage recherché
des animaux domestiques.
(t) Dans les b o is de Grignon, r epo sant su r le calca ir e g r o ssie r e t la craie b lan ch e , cet
érable e s t très comm u n ; il forme so u v en t l ’e s sen c e d om in an te d e s ta illis e l on le v o it
p ro spérer su r d e s pa r tie s r e la tiv em en t m a ig r e s e t s è ch e s .
Variétés.
Comme tou te s les e sp è ce s à a ire é ten d u e , VErable champéHe comprend
n om b r e de v a r ié té s, ma is en som m e peu diffé r en te s en tre e lle s ; c iton s es ^
a A C. a u s t r i a o u m Tratt. Arcb. t. 6. - Guimp. Holz, t. 212. - y b « "
teuiUes pr e sq u e en tie r s , lé g è r em en t a cum in é s. F leu r s b eaucoup plus grandes. Frm t
' 7 . ' - A. C. m a o r o c a r p u m Spach. - S amares m esu ran t de 6-9™ d ’u n e ex tr ém ité à
7 . 7 a . a h 7 b !c r r p T m Spach. - F r u il cou r t, b à 6™, lo g e s cou v e r te s d ’u n e pu-
’" r - T a c o l l i n u m , syn . A. leicarpunt. - F leu r s p e tite s; samare glabre, à aile
cuUriforme ou fo rtem en t r é tr é c ie à la b a se . Lobes d es feu ille s obtus,
e — A C læ v i g a t u m . — F eu ille s très lis s e s , b r illan te s.
f - A C n a n u m . Rev . llo r t . 187.4. p . 340. - P lante n a in e , à rameaux cou r ts,
d en sém en t recou v erts de feu ille s p e tite s, t r is éq u é e s, à se gm en ts plus ou m o in s d iv is e s .
T ro u v é e dans un s em is a u Muséum. .
g . - A. G. v a r i e g a t u m . - F eu ille s str ié e s e l m a cu le e s d e b lanc ou blanc-jaunatre.
T rès d é c o r a tiv e .
B. _ Fleurs en corymbes sim^l^s ou rameux.
10 - E . à f e u i l l e s d 'O b i e r . - A. OPULIFOLIUM Vill. Fl. Delph. -
Tratt. Arcb. I, t. 13. - Math. Fl. for. p. 36. - A. opalus Ait. Hort. Kew.
— Wats Dendr. B ri.t. 171 (forme parviflora). — L’Hérit. Stirp. H, t. 98,
- A. ro tu n d ifo lium Lmk. - A. Italum Lauth. - Vulg. Duret, Ajard. -
Dauphiné, Alpes, Asie occid'" et Asie sept'".
Arbre de 6-7», â cime étalée, po rt irrégulier. Ecorce d abord lisse, grise,
puis gerçurée, écailleuse, assez épaisse et brun-jaunâtre. Bourgeons a rrondis,
gris, tomenteux-, ramules rouge-brun ponctuées. - F e u i l l e s assez
grandes, cordiformes, ordinairement â 3, plus rarement a b lobes coui Is
et larges irrégulièrement crénelés, sinus peu profonds, anguleux, vertes
en dessu!, glauques et glabres en dessous, sauf sur les nervures ; les jeunes
veloutées. - Fleurs jaune-verdâtre, paraissant avec les feuilles en corymbes
sessiles, penchés ; samare renflée à la base ; ailes dressées, presque p a ra llèles,
non étranglées. Le bois, pa r sa structure, est très voisin de celui du
Sycomore, mais il est rose clair ou blanc rougeâtre, a grain plus serre, p us
lourd plus satiné. Il est recherché pa r les tourneurs, les menuisiers et les
charrons ; le bois de souche et des arbres qui
en ébénisterie pour membrures. Sa densité varie 0 618 a 0.79o (Math.).
VErable ci feuilles d'Obier est dissémine dans les forets montagneuses
e t s’élève à une altitude considérable dans les Gévennes, les Pyrenees, le
Ju ra et les Alpes européennes jusqu’en Macédoine, la Tauride, le Caucase
iusqu’à la Perse. Cet arbre est aussi recherché en ornementation pour son
beau feuillage et son couvert épais. Il peut se contenter d un sol plus
maigre que le Sycomore.
g r isâ tr es â la face in fé r ieu r e e t par se s pèdicetles