
M. Viala de R ip a ria du S ud. On le li-ouve en ell’el, coninie ce dopniei-, en
abondance sur le iiord des cours d’eau, dans les alluvions rraîcbes,
jusque dans les silualious les plus ingrates. Très ré sistan t au phylloxera,
uuus se bouture et se grell'e diflicilemeut, par suite sans intérêt direct
comme culture.
14. — V. de Californie. — V. CALIEOllKICA Beutb. — iMillard. loc. cit.,
p. 226-228. — Plaucli. Ampel., p. 339. — Viala, Miss., p. 144. - !
Californie.
Grande liane à tronc très fort, ju sq u ’à l'"uü de circonférence ; écorce se
détacbaul eu grosses lanières. Sarments longs, de moyenne grosseur,
bruii-elair ecmlré, faiblement rugueux, avec nombreux llocons de poils
aranéeux blancs, pourpre-gris avec duvet plus abondant à l’étal lieriiacé.
Diapliragme épais, 3%, plan. Débourrement vert-jauuàtre. — Fouilles très
grandes (22““ sur 22), orbiculaires ou cordiformes, deuLées ou trilobées,
vert terne, avec poils aranéeux on dessus, vert blancliâtre avec tomentum
en dessous. — Raisins p etits, noir-violacé foucé ; pulpe fondante juteuse,
d’uue saveur sucrée el fraîcbo. Graine ordinairement unique, renüée,
presque globuleuse (6% sur 4) ot bec court.
Celte vigne haliite la Californie et l’Orégou el sc rencontre do préféreiioo
sur les alluvions fertiles des bords des cours d’eau. Cultivée depuis 1882, à
1 Ecole d zVgriculture de Montpellier, elle s’y est toujours mouiréo d'une
végétation médiocre cl pou résistante au phylloxéra. D’ailleurs, sa reprise
do bouture esl très difficile, sinon impossible.
_ On Irouve aussi dans ce groupe le F. coriaoea SuUlewortli, du sud des
Etats-Unis et du Mexique, voisin du F. candicans, à fouilles petites, eordi-
iormes, et à grains serrés, petits, noirs, de peu d’intérêt pratique, et lo
F. cariboea DG., syn. F. iiliæ fo lia Ilumb. de l’Auicriquc tropicale, non
encore introduite ou très rare dans les collections.
7. — Labruscæ.
15. — V. sa u v a g e d’Amérique. — V. LABRUSCA Lin. — Jacq.
Ito rt. Sclioeub. t., 426. — Micbx. El. bor. Am. II, p. 230. — Dur. iu.
Bull. Soc. Acclim. t. IX. — Millard. loc. cit., p. 221. — Planch.
Ampel., p. 324. — Viala, Miss, vil., p . 152. — Eoëx, Cours vitic., p . 31.
— Vulg. Fo x grape. — N. E. des États-Unis.
Plante vigoureuse, grimpant sur les buissons ou les arbres dos forêts peu
touffues et toujours éclairées, licorce du tronc peu adhérente, so divisant
facilement eu feuillets minces, laissant la lige mise à uu, do couleur violacée.
Jeunes sariueiits couverts de poils laineux d’abord blancliâires, puis
roux, après aoûtemeiit couleur chocolat ; méritballes longs, parsemés de
poils glanduleux, surtout autour des noeuds; diaphragme 2-3%, plan.
Vrilles continues, c’est-à-dire, toutes d ’un même côté (1). — Feuilles, les
jeunes s’aplatissant de bonne heure, carmin foncé eu dessous, ainsi que les
dents, avec tomentum blanc épais, jaune doré eu dessus ; les adultes presque
aussi larges que longues (17 à 26 ““ sur 15 à 24), orbiculaires, entières ou
Irilobécs par des sinus aigus et peu profonds ; dents médiocres ou à peine
saillantes, rnucronées, fortement bullées et linement gaufrées ; limbe épais,
cassant, vert gai, uu peu luisant eu dessus, avec rares flocons de poils
blanchàlros sur nervures, entièrement recouvertes eu dessous d’un tomentum
feutré, dense, blanchâtre ou jau n e doré. Pétiole fort, à angle droit
avec le limbe. Inflorescence enveloppée d’un léger duvet ; corolle teintée
de rouge au sommet. — Grappe moyenne ou sous-moycune, lâclie, conique,
rarement ailée. Raisins surmoycus, sphériques, pruinés, variant à l’étal
sauvage du noir violacé au blanc, ordinairement rouge violaeé. Peau
épaisse, dure, doublée d’uue couche de lissu luucilagiuoux très sucré,
pourpre violet; pulpe très charnue, pou juteuse, d’une saveur forte, désagréable,
rappelant le cassis mélangé à une odeur mus(|uée particulière,
que les Américains ont comparé à colle du renard, d ’où lo nom de Fo.rij,
Fox grape, doul les Français ont fait foxé . Pépins grands (7-8 % long, sur
4-6 do large), à lioc court bien détaché ; chalaze ot raphé rudimentaires
dans une dépression circulaire profonde.
Le F. labrusca habite la région qui s ’étend des Alléglianys à l'Allau-
tique, et du Canada à la Caroline du sud. Ce sont les terrains grauiLiques
ou dérivés, et les endroits frais ou humides qui lui conviennent le mieux.
Il sc multiplie facilement de boutures et prend bien la greffe, mais ne
résiste pas au phylloxéra, surtout en dehors des terra in s siliceux ou g ranitiques.
V a r ié té s .
Le V. la b ru s c a , comm e les au tr es e sp è ce s, p r é sen te à Télat naturel des v a ria tions
plus ou m o in s d ille r en te s du type. D’après M. Yiala, le tomentum d es feu ille s peut varier
du blanc-laiteux; au b lanc-jauna tre e t pa rfo is au blan c -ru b ig in eu x . Les feu ille s p euv ent
a u s s i p r é sen te r 5 lobes en ly re trè s d é ta ch és e t les sa rm en ts p o rter d an s c e rta in s cas des
po ils lo n g s , ép a is, d r e sse s, d ’u n e co u leu r v in eu s e , de m an iè r e à rappeler c eu x du s p in o -
'ûitis D a v id i . Les r a isin s p eu v en t a u s s i v a rier de g ro sseu r e t de cou leu r.
Les v a r ié lé s (c ép a g e s )c r é é e sp a r les Am érica ins sont, malgré le peu de qu a lité d es ra isins
(tous à g oû t fo x é), très n om b r eu se s. La plupart d es cépages cu ltiv é s dans l ’Kst et le Nord
de l ’Un ion ap p a r tien n en t au V. la b r u s c a ou à ses h yb r id e s. Citons parmi ces cépages
tous à m a tu r ité de épotiue :
1° Le Concord. — Uaisin s a ssez g ro s, no ir-v io la cé.
2° L'Ives S e e d lin g . — U a isin s m o y en s, noir-foncé.
2° Le C a taw b a . — R a isin s gros ou m o y en s, violet-foncé.
4° 1 /I sa b e lle , R a i s in f r a i s e . ^ Grains m o y en s, n o ir s, à ju s coloré en ro u g e ; très
(1) Ce ca ra ctère donn é par tous le s au teu r s comme l'un des plus sûrs pour d istin g u e r
le V . la b r u s c a e s t prob ab lemen t c on stan t dans le type, m a is non d an s ses h yb r id e s ;
mêm e chez c e rta in e s v a r ié té s n ou s l’av ons au ssi p lu sieu r s fo is trouvé en défaut.