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son porl et son feuillage le Maclura est un bel arbre d’ornement qui convient
pour les plantations isolées el en avenues. Siqiportant bleu la taille,
on peut ru tilis e r à faire dos baies vives réellement inpénétrables et qui
n ’ont pas l’inconvénient d ’envahir les terres pa r leurs drageons. Suivant
nous, c’est uu arhre qu’il y aurait autant de raisons à multiplier que lo
llobiiiier, dont il a d’ailleurs sensiblement les mêmes exigences culturales.
V a r i é t é . — M . A . i n e r m i s l i e v . H o r l . , 1896, p . 33 e t 2 03 a v e c l i g . — A r b r e p l u s
v i g o u r e u .v , il r a m e a u x s a n s é p i n e s e t p l u s g r o s .— F e u i l l e s p l u s g r a n d e s , p l u s c h a r n u e s .
O b s e r v é c h e z J I " « l l c l i c , p r o p r i é t a i r e à B l é r é ( I n d r e - e t - L o i r e ) e t d ’o r i g i n e i n c o n n u e .
L ’i n d i v i d u e s t f e m e l l e . D ’a p r è s l e s e s s a i s d e .M. J a i l l e , p r o p r i é t a i r e à C a t r o s (G i r o n d e ) ,
c e t t e v a r i é t é s e r a i t a u s s i t r è s s u p é r i e u r e a u M û r i e r p o u r l ’é l e v a g e d u v e r à s o i e .— O n
c o n n a i t e n c o r e u n e v a r i é t é a f e u i l l e s p a n a c h é e s .
La deuxième cs])èce du genre, le M . t i n c t o r i a D. Den., Chlorophora
tinctoria Gaudich, habite les contrées chaudes des deux Amériques et
fournil aussi un bois très dur coimu aux Antilles sous le nom de bois
ja u n e ou fustet. Parfois cuUivé dans les serres chaudes.
LXXXll. — ARTOCARPACÉES. — ARTOCARPACEÆ
4 5 2 . - C U D R A N I A . — CÜDRANIA T r e c u l ,
D é r i v a t i o n i n c o n n u e . S y n . C u d r a n u s l ï u m p h .
Arbres ou arbrisseaux dressés ou parfois grimpants, épineux, à feuilles
allernes, pétiolées, entières, avec deux stipules axillaires, connées,
caduques. Inlloreseences eu faux capitules de glomérules. Capitules globuleux,
courtement pédonculés, avec involucre de braeléos peu nombreuses
à la base. Fleurs dioïques ; les mates à périanthe 4 divisions libres, im b riquées
; étamines 4, opposées, parfois adhérentes à la base du périanthe,
avec un illel rectiligne, ou un peu incurvé au dehors ; gynécée rudimentaire.
Los femelles ont un réceptacle fovéolé au fond d ’un long tube creusé en
forme de puits dans la substance même du l'éceptacle et dont les bords
supportent un périgone gamosépale perforé seulement à son sommet. Le
gynécée libre au fond du puits comprend un ovaire sessile ou brièvement
stipité, surmonté d’un style excentrique, à deux branches inégales, l’une
courte, denliforme, l’autre grêle, allongée est terminée pa r un stigmate
filiiorme. Fruit syncarpe globuleux, formé de capsules lenticulaires,
bivalves, surmonté du calice persistant. Graine amphitrope albuminée,
avec embryon plissé à cotylédons contorlupliqués. — Le genre comprend
5-6 espèces originaires de l’Asie austro-orientale, de la Malaisie, de l’Aus-
ralie et de la Nouvelle-Calédonie, mais il n ’y a guère que la suivante qui
soit cultivée dans nos ja rd in s.
C. à t r o i s p o i n t e s .— C. TRICUSPIDATA Trécul in Ann. sc. n at., sér. III,
vol. 8(1847), p. 122. — Maclura tricuspidata Carr. in Rev. llo rt., 1864,
f. 37. — Chine, 1862.
Grand arbrisseau ou p etit arbre rappelant assez le Maclura aurantiaca
mais ramifications plus grêles, éjunes plus courtes, plus grêles, plus luisantes.
Feuilles aussi disposées suivant l’ordre quinconeial, mais courtement
petiolées, plus petites, souvent trilobées, surtout celles des pousses vigoureuses.
Fleurs et fruit comme il est dit c i-d e ssu s.-G e ta rb riss e a u in tro d u it
de la Chine au Muséum de Paris en 1862 est d’une rusticité à peu près
égalé à celle du Maclura. II peut être aussi employé à faire d’excellentes
ha,es vives surlout dans le Midi. On peut le multiplier de boutures sous
cloche avec bois demi-aoûté.
, 4 5 3 . - F I G U I E R . - FICÜS T o u r n .
S o n a n c i e n n o m l a t i n , d é r i v a n t , s u i v a n t V o s s iu s , d ’u n m o t h é b r e u s i g n i f i a n t Figuier.
Arbres ou arbrisseaux quelquefois grimpants ou sarmenteux, à suc
propre, laiteux, plus ou moins acre. Fouilles alternes, entières, dentées ou
lobees, le plus souvent persistantes, accompagnées de larges stipules
minces, enveloppant d’abord les bourgeons terminaux puis ordinairement
promptement caduques. Inflorescences axillaires solitaires ou fasciculées,
plus rarement en épis ou en grappes. Fleurs unisexuées, très nombreuses
et tres petites, renfermées dans un réceptacle globuleux ou piriforme plus ou
moins ouvert au sommet, dont l’orifice estfermé pa r des squamules, tandis
que la base est munie d’un petit involucre, le plus ordinairement chaque
receptacle ne contient que des fleurs d’un même sexe, mais il peut aussi
en contenir des deux sexes ; dans ce cas les mâles occupent la partie supérieure
et les femelles l’inférieure. Les fleurs mâles ont un périanthe à
3 divisions et 3 étamines â filet capillaire. Los femelles ont un périgone
0-fide, tubuleux, non accrescent, 1 ovaire, 1-loculaire stipité ou sessile,
1-ovule, surmonté d’un style filiforme terminé par 2 stigmates subulés;
ovule, descendant anatrope. Fruits drupacés, graniformes, renfermés dans
le réceptacle clos, à mésocarpe mince, membraneux, souvent de bonne
heure détruit ; noyau crustacé, à une graine descendante avec albumen
charnu. Réceptacle pulpeux amplifié ou sec.
Le genre Ficus est l’un des plus considérables du règne végétal ; on en
connaît plus de 600 espèces disséminées dans toutes les régions chaudes
du globe, surtout dans la Malaisie et dans les îles de l’Océan Pacifique, où
le groupe a tte in t son maximum de développement ; quelques espèces seulement
viennent au delà de la zone tropicale. Les unes telles que le F.
carica. fournissent des fruits comestibles, d’autres des médicaments (F .
courtalensis, F. benjanina) ; d’autres des sucs très vénéneux [P. hispida);
d autres de la gomme laque (F. indica et F. religiosa), substance résultant
de la présence d’un hémiptère [Coccus lacca), qui en favorise l’exsudation.
Le F. tinctoria fournil une teinture jau n e . Les F. elastica, de l’Inde, F.
radula, F. g um m ife ra , F. p rinoïdes, etc., de l’Amérique, produisent du
caoutchouc. Le F. sycomorus, de l’Egypte et de l’Arabie, fournit un bois
qui était très estimé des anciens Égyptiens qui en fabriquaient les boites