
94.2 SCROFULARIACEES
tient le prix élevé ot en fait la culture. On recherche surtout les gros
arbres qui ont un lut parfaitement droit et sans aucun noeud sur une
longueur d’au moins 2" 80. Le meilleur moyen d’obtenir ces tiges do
prix consiste à recéper les arbres venus de semis ou de marcottes, ju sq u ’à
ce que la souche produise en une année un je t assez vigoureux de 2™ 80
de haut. Ce je t une fois obtenu mesure souvent à sa cinquième année 0,78
à 0,90 de circonférence et à 20 ans 1"20, dimension qui correspond à son
exploitabilité commerciale. La même souche pourra encore produire une
pareille tige, mais après, alors âgée d’environ 80 ans, elle sera épuisée, il
faudra la remplacer. En France, cc bois serait aussi, nous en sommes
convaincus, recbercbé pour l’ébénisterie de luxe, pour faire des meubles
sculptés, d’une grande originalité.
352. — MYOPORE. — MYOPOJRUM Banks et Sol.
Du g r c cm y o , ferm e r , e t p o t-o s, po r e ou ou v e r tu r e ; a llu sio n au x p o n c tu a tio n s t r a n s-
p a r en te s d es f eu ille s .
Genre renfermant une vingtaine d’espèces d’arbres ou d’arbrisseaux de
serres froides, originaires de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, des îles
de l’Archipel Malais, de la Chine et du Japon. —■ Feuilles allernes ou
opposées, persistantes, ponctuées de réservoirs glanduleux. Fleurs he rmaphrodites,
ordinairement petites, axillaires, solitaires ou en cymes,
légèrement irrégulières; calice B-flde; corolle rotacée, subcampanulée, à
tube court ou cylindrique, à limbe 8-6-fide ; étamines 4, dynames, avec
ou sans staminodes ; ovaire supère, avec 2, rarement 3-10 loges, chacune
d ’elles renferme 1-2 ovules, style simple. F ru it drupacé avee 1 noyau 2-10
loeulaire, ou divisé en au tan t de logettes q u ’il y a de graines ; albumen
charnu, embryon droit ou arqué.
Plusieurs espèces sont cultivées dans les ja rd in s de la région méditerranéenne
ou dans les orangeries pour leurs fleurs et leur feuillage, elles
demandent une terre franche légère, un peu fraîche. On les multiplie,
en avril, de boutures de jeu n e s pousses que l’on plante dans du sable sous
cloches. — Les espèces les plus répandues sont :
M. ponctué. — M. PICTUM Ilort. — M. Zælum Forst, de l’Australie.
— Petit arbre de 8 à 6 mètres (voir phototypie n” 88), à cime puissante,
dressée, ou plus ou moins étalée, arrondie ; écorce du tronc lisse
ou peu gerçurée. — Feuilles elliptiques, acuminées, de 6 à 8™ long, sur
23 à 30% large, entières à la base, finement dentelées-serrées sur les 2/3
supérieurs, parenchyme criblé d’une infinité de ponctuations ; nervure
principale et pétiole d’un rouge ferrugineux. — Fleurs blanches, pointillées
de pourpre, apparaissant au printemps, à l’aisselle des feuilles.
Drupe implantée sur un disque charnu à 2-4 loges contenant 1-2 graines.
Cette belle espèce sert à orner les bosquets et les pelouses. Elle est aussi
fréquemment employée dans la région niçoise comme arbre d’avenue.
Sa rusticité, la rapidité de sa végétation ot la facilité de sa taille la
rendent aussi propre à former des rideaux de verdure ou pour masquer
certaines parties de ja rd in s. Il ne redoute pas le voisinage de la mer et
peut se contenter de tout terra in pourvu qu’il soit profond.
On trouve aussi dans les cultures du Midi : lo M. sinense, différant du
précédent pa r ses dimensions plus faibles, ses feuilles plus allongées et
plus acuminées ; le 31. p a rv iflo rum 11. Br. de l’Australie, arbrisseau
diffus, de 2-3", feuilles petites, linéaires, spatulées, d’environ 12% de long ;
ie 31. e llip ticum B. Br., de l’Australie, à feuilles elliptiques, non ponctuées;
le 3Í. debile B. Br., à fleurs roses ou purpurines et lo 31. serralum, sous-
a rbrisseau de 0" 60.
3 5 3 .— VÉRONIQUE. — VERONICA Tourn.
Dédié â s a in te V é r o n iq u e .
Genre renfermant le plus souvent des espèces herbacées, caractérisé par
un calice 4-6 mère, une corolle à tube court ou étiré, à 4 lobes, dont un
plus grand, 2 étamines saillantes, ovaire à 2 loges pluri ou biovulé.
Capsule comprimée marquée de 2 sillons, loculicide, à un nombre variable
de grains. Feuilles opposées, inflorescence en épi. — Les espèces ligneuses
constituent de charmants arbrisseaux ou sous-arbrisseaux d’ornement ;
ils forment des buissons toujours verts et presque constamment en fleurs.
On les multiplie facilement de semis fait sur couche ou sous châssis, ou de
boutures. Presque toutes demandent sous le climat p arisien la serre froide.
Parmi les plus répandues nous citerons :
V. en arbre. — V. SPECIOSA Cunn. Bot. Mag. t. 4078. - El. d. serr.
I, 1 .17. — Paxt. Mag. t. 247. — Bois, Atl. pl. ja rd ., t. 220. — Vulg. V.
de Hooker.— Nouvelle-Zélande.
Arbrisseau de 1 à 2", glabre, à tige rameuse, formant buisson, feuilles
charnues, ovales-allongées, sessiles, 8 à 8™ de long sur 3 à 4 de large,
vert foncé brillant. Fleurs en grappes, coniques, denses, violet bleuâtre,
roses, rouges ou blanches, selon les variétés. Originaire de la Nouvelle.
Zélande, il a été in troduit vers 1840 en Angleterre au moyen d ’individus
vivants, importés d ’Hokianga par Edgerbey, qui les vendit à Knight de
Fulham, où ils fleurirent pour la première fois en 1843.
La V. speciosa est une plante ornementale de premier ordre, tout à fait
propre à former des massifs, de hautes bordures, e t c .—■ Elle n ’est pas
assez rustique pour résister en pleine terre sous le climat parisien, mais
dans les jard in s du Midi et dans ceux de l’Ouest, elle est d’une rusticité
absolue. — Elle acquiert toute sa beauté dans une terre ordinaire bien
fumée. Elle supporte la taille et le couvert. Dans la région parisienne, elle
entre dans la décoration des plates-bandes et des corbeilles pendant la
belle saison.
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