
Parmi les autres espèces de Diospyros, citons les D. ebenum Lin., D.ebe-
naster Willd., D. Mabolo Roxb., D. m e la n o xy lo n Roxb. et D. Tupru
Buob., qui croissent aux Indes et autres parties chaudes de l’Asie, et fournissent
le bois d’ébène, noir au coeur, lourd, incorruptible, employé à un
grand nombre d’usages.
G’est à côté des Diospyros que se placent les Royena, arbres ou
arbrisseaux africains, dont les fleurs ont aussi le calice accrescent, 4-8
denté, corolle tordue, 4-8 lobée, un nombre d’étamines double ou quadruple
des lobes de la corolle. Gynécée à 2-8 carpelles, ordinairement 4 loges
1-ovulées. Baie presque sèche, 4 loeulaire, à 1 graine. Feuilles coriaces,
éparses.
Le R . lucida Lin. Desf., in Ann. Mus., VI, t. 62; Lmk. Illu s tr.,III, t. 370;
Bot. Reg., t. 40, du Cap, souvent cultivé dans les ja rd in s du Midi ou dans
les orangeries plus au Nord, forme un bel arbrisseau toujours vert, rap p e lan
t le Myrte. Le R. pubescens Willd.; Bot. Reg., t. 800, syn. R. hirsuta
Jacq. ; Lmk., Ency. t. 370, également du Cap, arbrisseau pubescent, à
fleurs blanchâtres, est cultivé comme le précédent.
LXV, — OLÉACÉES. — OLEACEÆ
T i-ib n I. - O lc é c s . — Olcoe H. Bâillon.
C O R O L L E G A M O P É T A L E , P O L Y P É T A L E OU N U L L E . — A N D R O C É E M B IO S T ÉM O N É .
F R U I T C H A R N U .
3 7 3 .—O L IV IE R .— OAÆA Tourn.
An cien mot la tin an a lo gu e au m o t gr e c OlaAa, nom de l'o liv ier.
Arbres ou arbrisseaux à feuilles opposées, persistantes, entières, glabres
ou chargées de poils écailleux. Fleurs petites, généralement blanehes,
hermaphrodites ou polygames, en cymes ou glomérules réunis en panicules
axillaires et terminales, Galice court, 4-flde ou 4-denté. Corolle gamopétale
à 4 lobes valvaires. Etamines saillantes 2, latérales, a lte rn an t avec
ies loges de l’ovaire ; filet court po rtan t une anthère à 2 loges à déhiscence
longitudinale. Ovaire supère, libre, à 2 loges, surmonté d ’un style court,
capité ou b ilo b é ; chaque loge deux ovules collatéraux, descendants et à
micropyle supérieur. Fruit, drupe à péricarpe charnu, huileux ; noyau épais
ou osseux, parfois aùssi mince et crustacé, creusé de deux loges dont une
seule ordinairement fertile, renfermant une graine descendante à albumen
charnu, huileux, à surface subrimeuse ; embryon charnu à cotylédons
plans, larges, et radicule supère.
Le genre comprend une trentaine d ’espèces habitant les parties chaudes
de 1 ancien Continent et de la Nouvelle-Zélande. Mais une espèce est su rtout
importante, YOlea europæa, pa r l’huile que l’on retire de son fruit,
les autres, du moins celles in troduites, ne servent que dans l’ornementation,
oü on les recherche pour leur feuillage. Ce sont en général des arbres •
de serre froide, a croissance lente et d’une culture facile ; toute bonne
terre franche bien drainée leu r convient. On les multiplie aisément de
boutures de pousses demi-aoûtées ou de graines. On peut aussi les m u ltiplier
de greffes sur l’O. commun.
1. — O. d ’E u r o p e . — 0 . EUROPÆA Lin. — Sibth. et Smith. Fl. græca,
t. 3. — Lmk. encycl., t. 8. — Nouv. Duham., V, t. 23 à 32, — Spach,
Yég. Phan, VIII, p. 262, t. 1 0 6 .— Gren. e tG o d .F l. franc., II, p. 474.—
Math. Fl. forest., p. 216. — Boiss., Fl. or., IV, p. 36. - Batt. et Trab.
Fl. Alg., p. 881. — Masclf., Atl. Pl. Franc., t. 218. — 0. sylveslris Matth
— 0. oleaster Link. — 0. saliva Link, et Hoffm. — Région méditerranéenne.
V Olivier constitue très souvent un buisson de quelques mètres, rameux
dès la base et épineux ou bien encore un petit arbre de b à 8" de hauteur
sur 1‘" à 1”' 80 de circonférence ; mais, grâce à sa grande longévité, ces
dimensions peuvent être de beaucoup dépassées, il peut arriver à 12 et 18'"
de h au teu r sur plus de S" de circonférence (voir phototypie n" 92 et 93) (1)
avec une cime arrondie, irrégulière. Jeunes tiges et rameaux d’un blanc
grisâtre, tandis que le tronc â p a rtir d’un certain âge se couvre d’un
rhytidome b runâtre, rugueux-éoailleux, densément crevassé en long et en
travers ; enfin chez les très vieux arbres, la tige s’élargit considérablement
dans le bas et devient irrégulière, cannelée. Les pousses sont anguleuses
subtétragones et lo feuillage donne un couvert peu épais. — Feuilles de
forme assez variable, quelquefois ovales ou elliptiques (chez les individus
sauvages et peu vigoureux), mais le plus ordinairement laneéolées-
oblongues, coriaces, entières, obtuses ou pointues au sommet, atténuées
en un court pétiole à la base, légèrement enroulées sur les bords, vertes et
ponctuées de blanc en dessus, blanches subargentées en dessous, la nervure
médiane seule ap p aren te , dimensions variant depuis 3 ju sq u ’à 7™ en
longueur sur 1 à 2 de large ; elles p e rsistent environ 2 ans. — Fleurs
blanches en petites grappes, situées à l’aisselle des feuilles, sur les rameaux
de l’année précédente ; calice d’environ 2% et la corolle 6. La floraison a
lieu de fin avril à ju in .— Drupes, suivant les variétés, plus ou m oins grosses
et charnues, de forme également variable, vertes pendant la végétation,
noires ou rougeâtres à la maturité, qui arrive en novembre ou décembre;
l’épicarpe est lisse, lu isan t; la chair pulpeuse, verdâtre, molle, huileuse,
adhérente au noyau. Celui-ci est dur, oblong ou ellipsoïde ou ovoïde acu-
(1) En 1892, lo rs d ’u n e m is s io n à Chypre, j ’ai vu au x en v iro n s d e Dali p lu sieu r s in d iv
id u s q u i m e su r a ien t près de IT» de g ro sseu r à 1™ du so l et un a ssez grand nombre
a y an t plus d e 10-12“ .
Nous p o ssédons a u s s i la pho to g rap h ie d e l ’Olivier d e Sidi-Rehan (com"° de l ’Oued
Marsa, a r ron d ’ de Bou g ie (A lg ér ie ), d on t le tron c n ’a pas m o in s de 27“ d e to u r a la b a se .
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