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8, — s . A m a n d i e r . — S. AMYGDALINA Lin. — Forb. Saiic. Woburn.,
1 .15 et 18. — Rcbb. Fl. Germ., t. 604-608. — Gren. et God., Ill, p. 126.
Host. Salic., t. 13-14. — S. triandra Lin. •— Anders. Monogr. Salic.,
p. 23, t. II, flg. 1 7 .— Hartig. t. 39 (48). — Wimm. loc. cit., p. 12. —
Matb. Fl. forest., p. 394. — Boiss. Flor. Or. loc. cit., p. 1186. — Coss.
Atl., t. 20 .— G. Hemp, et K. Wilb., loc. cit., t. 29. — Vulg. S . à 8 étam
in e s .— Osier brun. — Osier fr a n c .— Europe, Asie et Afrique sept".
Grand arbrisseau ou petit arbre de 4 à 8" à jeunes pousses effilées,
flexibles, luisantes, bruii-olivâtre ou brun-rougeâtre, ayant l’odeur et la
saveur des amandes douces ; l’écorce des tiges âgées brun-canuelle, s’e x fo liant
p a r plaques dans le genre de celles du platane. Feuilles oblongues-
lancéolées ou oblongues-aouminées, 3-3 fois aussi longues que larges,
coriaces, irrégulièrement dentées, arrondies, d’un vert foncé en dessus,
subconcolores ou glauques en dessous, très glabres, même dans la jeunesse.
Stipules grandes, semi-cordiformes, persistantes. Cbatons paraissant en
même temps que les feuilles sur pédoncules assez courts, les femelles assez
grêles, peu fournis; racbis pubescent. Etamines 3, libres, d’un jaune vif;
capsule ovo'ide-'oonique, glabre, su r pédicelle 2-3 fois plus long que la
glande.
Ce saule se plaît sur le bord des rivières et des cours d’eau et il est assez
souvent cultivé dans les oseraies oü il fournit des brins de grosseur m oyenne
que l’on emploie sans être écorcés. Son bois mou, marqué de taches médullaires,
à coeur brun-rougeâtre clair, densité 0,548, est peu fort et n ’a que
peu d’emplois. Le Saule Amandier occupe une aire géographique très
étendue ; elle comprend toute l’Europe boréale ot moyenne. On le trouve
aussi çà et là dans la région méditerranéenne, y compris l’Algérie. Enfin,
toute la Sibérie et la région de l’Amour.
Variétés.
а. — S. A. c o n c o lo r e . — S . triandra Lin.— Feuilles vertes ou à peine glauques en
dessous.
б. _ S. A. d is c o lo r e . — S. amygdalina Lia. — Feuilles blanc mat, glauques en
dessous.
H y b r id e s d u g r o u p e .
9 .— S. m a g n i l iq u e . — S. SPECIOSA Host, Salie., t. 1 7 .—Math. fl. for.,
p. 3 9 6 . — s . frg g ilis-lria n d ra Wimm. loc. cit., p. 1 8 6 .— S. alope-
curoîdes Tausch. — Anders, loc. cit., p. 26; t. H; f. 18.
Intermédiaire entre les S. fr g ilis et S . amygdalina, dont il est l’bybride.
Il tient du premier par ses feuilles d’un vert clair tendre, longue»
ment et obliquement acuminées, les jeunes disposées à noircir pa r la
dessiccation, glabres, et leur nervures pellucides; les chatons mâles très
développés, allongés, flexueux; étamines jau n e pâle, à filet très allongé et
les écailles complètement poilues. Il se rapproche du S. à S étamines par
le lu isan t et la fermeté des feuilles, la dentelure plus accentuée, les stipules
bien développées, obliques et subpersistantes; les étamines au nombre de 3;
, 1 ;
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lié
et les capsules glabres, assez longuement pédicellées. Arbre élégant, se
ren contrant le long des rivières, au milieu des parents (1).
1 0 .— S. l a n c é o l é . — S. LANCEOLATA Sm. — Engl. Bot., t. 1436. -
Math. fl. forest., p. 398. — S . triandra-alba Wimm. Salie., p. 144.
Arbrisseau ou arbre à rameaux étalés, brun-olivâtre, glabres, les nouvelles
pousses pubescentes au sommet. Eeorce des vieux troncs s’écaillant
comme celle du fr. amandier. Stipules semi-cordiformes, lancéolées. Feuilles
faiblement pétiolées, lancéolées, atténuées à la base, acuminées, aigûment
dentées-serrées, vert terne en dessus, plus claires en dessous avec la
nervure médiane fauve, poilues-soyeuses, glabres à l’état ad ulte; chatons
femelles,grêles, lâches, recourbés, couverts de poils blancs crépus; ovaire
faiblement pédioellé. Disséminé au milieu des parents.
SECTION I I I . — S . PRUINEUX
Rameaux couverts d'une efflorescence glauque [pruinés), pétiole non gland
u leu x ; chatons sessiles, non feuillés, écailles discolores, persistantes,
1 nectaire, 2 étamines, capsule sessile.
11. — S . Daphné. — S. DAPHNOIDES Will. Dauph., p .7 6 8 , t. 8 0 .—
Hartig., t. 43.— Rchb. Flor. G e rm ., X I , t. 867 et 602.— Wimm. loc. cit.,
p . 4. — Gren. et God., loo, cit. I I I , p. 130.— Math, Fl. forest., p. 396.—
S .p ræ c o x Hoppe,—Guimp. Holzg., t. 1 6 8 .-F o rb . Salie. W o b u rn .,t. 26.
— Vulg. S. précoce, fr. noir, fr. à bois glauque, fr. à feuilles de
Laurier. — Europe.
Arbre pouvant a tteindre de 10 à 12" de hau teu r sur 0,80 à 1" de circonférence,
à port élégant. Tronc à écorce brune et crevassée. Rameaux
pourpre lu isan t ou gris verdâtre, fragiles à leur insertion ; les jeunes ordin
airement glauques p ru in e u x . Pousses robustes, poilues soyeuses, bientôt
glabres. Ecorce intérieure à'ua ja u n e vif. Feuilles lancéolées ou oblongues-
lancéolées, 3 à 4 fois plus longues que larges, fermes et très vertes en
dessus, u n p e u cendrées et glauques ère dessous, pubescentes dans la jeu nesse,
puis très glabres, rappelant celles du fr. penlendra, bords finement
reployés en dessous, denliculés-glanduleux; péliole court, élargi à la base,
fauve ainsi que la nervure médiane; stipules serrées,cordiformes.Chatons
sessiles, non feuillés <i la base, naissant avant les feuilles, les mâles
gros, très denses, les femelles à écailles longuement velues, discolores;
capsùle ovo'ide, glabre, se ss ile .— Habite l’Europe moyenne et septentrionale.
Il se rencontre en France dans les Alpes du Dauphiné et de la Savoie
où il s’élève ju sq u ’à une altitude de 1800" et descend aussi dans les plaines
avec les cours d’eau. Ce sont les terrains siliceux, granitiques, schisteux,
qui semblent le mieux lui convenir. P a r sa grande facililé de reprendre de
(1) Aux en v iro n s d e Paris il e s t a ssez c om m u n su r les bords de l’Oise, n o tam m en t dans
le b a s cou r s d e c e tte r iv iè r e.