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4 1 1 . — H IP P O P H A Ë . - H I P P O P H A Ë Lin.
Du g rec h ip p o s , ch ev a l, e t p h a ë , j e tu e ; a llu s io n au x p r é ten d u e s p rop r iété s
v én én eu se s d es fru its.
Dans ce genre, formé de deux arbres, les fleurs sont aussi dioïques,
sessiles, solitaires, placées dans l’aisselle des écailles ou appendices inférieurs
dos jeunes rameaux, et apparaissent avant les feuilles. Leur
périanthe est à deux divisions soudées entre elles ju sq u ’à une hauteur
variable. Les mâles sont à 4 étamines ; les femelles ont le périanthe subturbiné
au fond duquel se trouve le gynécée construit comme celui des
Chalefs et surmonté d’un gros style subclaviforme, obtus, sa illa n te t sulqué
d’un côté. Le fruit est aussi un akène entouré de la partie inférieure du
périanthe p e rsistant, devenu charnu et formant une induvie. Les feuilles
alternes et les rameaux souvent épineux sont couverts, ainsi que toutes
les jeunes parties, de nombreux poils écailleux rouilleux. — Les Hippophaë
habitent l’Europe et l’Asie moyenne le long des cours d ’eau ou sur les
atterrissements des fleuves. On les multiplie facilement de semis, de marcottes,
de boutures ou de drageons qu ’ils produisent facilement.
H . f a u x N e r p r u n . — //.• rhamnoïdes Lin. — Pall. Fl. Ross., t. 68 .— Fl.
D a n .,t.268.— Engl.Bot., t. 428.— Lmk. Encycl., t. 808, — A.R ich .i.c.
t. 24. — Rchb. Flor. Germ., t . 849. — Nouv. Dubam, VI, t. 80. — Gren. et
God. F’ior. franç., III, p. 69. — Math. Fl. fo r., 244. — Boiss. F l.O r., IV,
p. 1086. — Masclef., Atl. Pl. franç., t. 283. — Vulg. Argousier. —
Saule é p in e u x . — Europe et Asie.
Grand arbrisseau de 2 à 3“ ou petit arbre de 4 à 8“ , à rameaux épineux,
souvent tortueux, étalés ; écorce brun foncé, formant plus tard un
rylhidome gerçuré, fibreux ; jeunes pousses brun ferrugineux. Bourgeons
ovoïdes écailleux, rouilleux. Feuilles caduques étroitement oblongues-
lancéolées, vert grisâtre eu dessus, gris argenté et parsemées d’écailles
rousses en dessous. Fleurs verdâtres, pa r 2-3, formant p a r leur ensemble
des grappes étroites, interrompues. F ru it jaune-orange, ovoïde, de la
grosseur d’un pois, à saveur acidulée; l’akène est obovoïde, brun,
lisse. — Flor. avril-mai, fructification septembre.
VHippophaë habite l’Europe boréale et moyenne ju sq u ’au milieu de
l’Italie et la Dalmatie, et son aire s’étend ju sq u ’en Sibérie. En France il
est commun au bord des eaux, dans les vallées des Alpes, et descend les
cours d’eaux ju sq u ’à la Méditerranée; il se retrouve aussi çà et là sur les
bords de l’Océan, mais se plaît particulièrement sur les sables frais, mouvants
et sur les atterrissements des to rren ts. Son bois b ru n jau n â tre est
lourd (0,610 à 0.868 Math.), moyennement dur, peu fort et susceptible de
se tourmenter. Il résiste aussi assez mal aux alternatives de sécheresse et
d’humidité. Ses cendres contiennent beaucoup de potasse. Cet arbrisseau
est néanmoins précieux en sylviculture où, grâce à ses nombreux drageons,
il est avantageusement employé pour fixer les terra in s de tran sp o rt ou
mouvants ainsi que les berges des cours d’eau. Sa ramification serrée et
ses nombreuses épines le font rechercher pour former des haies vives. On
le cultive aussi pour l’ornementation, où il est d ’un bel effet pa r ses feuilles
argentées ainsi que p a r ses fruits orangés qui persistent longtemps sur
l’a rb re ; mais pour cette destination les individus femelles sont beaucoup
plus méritants que les mâles. Ses fruits renferment, il est vrai, un p rin cipe
vénéneux, ce qui n ’empêche pas les oiseaux de les manger.
La deuxième e sp èce,//, sa licifo lia Don., du Népaul, encore peu répandue
dans les cultures, a des dimensions plus grandes, c’est un arbre de 8 à 10™.
son feuillage est aussi plus brillant et plus beau. Sa rusticité est très
suffisante.
LXIX. — ARISTOLOCHIACÉES. - ARISTOLOCHIACEÆ
4 1 2 . — A RISTO LO CHE . — ARISTOLOCHIA Tourn.
Du g r e c a r i s to s , ex c e llen t, e l l o c h ë ia , a c c o u ch em en l; allu sion aux p ropriétés de
c e rta in e s e sp è ce s.
Arbrisseaux souvent à tige volubile. Feuilles alternes, pourvues de fausses
stipules. Fleurs axillaires, solitaires ou en cymes, hermaphrodites, irré gulières,
comprenant un périanthe de forme singulière, renflé à la base
puis resserré, ensuite élargi en un limbe diversement divisé; étamines â
anthères sessiles, biloculaires, adliérentes au stigm a te ; ovaire infère,
surmonté d ’un style divisé en 8-6 lobes stigmatifères, comprenant 6 loges
chacune à double série d’ovules anatropes. F ru it capsule septicide, s’ouvrant
en 6 valves; graines albuminées, contenant à leur .base un petit
embryon.
Le genre comprend, avec les espèces herbacées, environ 160 espèces
h abilant les régions tempérées et chaudes du globe. Plusieurs sont cultivées
comme arbrisseaux grimpants pour g a rn ir les treillages, les murailles
et les berceaux dans les ja rd in s et aussi dans les serres. Leur culture est
tacite sous le rapport du sol, la p lupart se contentent d’une bonne terre
franche et de toutes les expositions. Mult. par éclat de soucbe, de marcottes
ou de boutures.
I . - A . s i p h o n .— A. SIPHO L’IIérit. Stirp., t. 7 bis. — Nouv. Duham.
IV, t. 10 .— Bot. Mag., t. 834. — Amér. septenO».
Grande liane grisâtre, pouvant a tteindre plus de 10™ de bauteur sur 8 à
10»™ de d iam ètre; pousses vertes, lisses, glabres. Feuilles grandes. 18 à
22»™ sur au tan t de large, cordiformes, entières, vert sombre en dessus,
glabres, glauques en dessous ; les jeunes un peu pubescentes, les adultes
presque glabres. Fleurs par 1-3, jaune brunâtre, g randes, ère fo rm e de p ipe,
longuement pédonculées, munies de grandes bractées ovales. — Cette plante
croît naturellement aux Etats-Unis, depuis la Pensylvanie ju sq u ’au Canada
et a été introduite vers 1780. C’est une magnifique plante d ’ornement