
oblongues-lancéolées, iiTégulièrement el largement dentées ou dentelées,
glauques en dessous; ces feuilles, longues de 2u à 40«™ el les folioles de
(1 à 1). Panicules composées de Lhvrses compacls. Fleurs jaune-verdàtro ;
calice glabre. Drupe recouverte d’un duvet rouge. Espèce très souvent
cultivée et très rusticpie; se multiplie facilement de drageons.
V a r i e té . — S. G. à f. la c in ié e s . — I f . G. l a c in i a ta . — Ucv. Ilo r t. 1S83, p. 7,
f. 1. — Dillèrc du type p a r s e s fo lio le s é lég am m en t la cin ié es. O rig in a ir e , com m e le type,
d es Etats-Unis, et in tr o d u ite au Muséum d e Paris vers I8C2, par lle lia s Durand.
15. — S. v e rn is. — K. VERNICIFEUA DO. Prod. II, p. 08. — Koemp.
Amoen. t. 702. — Lmk. Encycl. t. 207. — Wals. Dendr. Brit. I, t. 19. —
Spach, Vég. Phan. II, p. 210. — R. jiig la n d ifo lia Wall. — Népaul,
Japon.
Petit arbre de 7-lü'", à rameaux dressés, gros; tronc blanchâtre gerçuré-
lainclleux. F’euilles grandes, 50-60«'", 4-6 paires folioles, plus une terminale;
pétiole commun cotonneux, ainsi que les ramules. Folioles d’un
vert sombre, insymétriquoment ovales-acuminées, très entières, presque
glabres en dessus, velotilées en dessous ; ces feuilles rappelant celles du
noyer. Fleurs jaune-vcrdàtre, disposées en thyrses. Drupe petite, à 3-B
graines noires, eu forme de croissant. Espèce venant au Népaul et au
Japon, très ornementale, supportant assez bien la pleine terre sous le
climat de Paris. Demande sol siliceux frais, quoique pas difiicile.
D’après Kæmpl’er, les émanations de cet arbre passent au Japon, pour
faire entier les lèvres et les narines et produisent des exanthèmes sur la
peau des enfants qui re sten t quelque temps dans le voisinage. Son suc
propre donne un fort beau vernis connu sous le nom de lagide du Japon,
dont les Japonais ont coutume d ’enduire leurs ustensiles de ménage. On
l’emploie brut après l’avoir seulement débarrassé des impuretés, mais
on y ajoute avant une centième partie d’huile de Bignonia tomentosa et
quelquefois des substances colorantes. Les fruits bouillis et pressés
d onnent une sorte de cire avec laquelle les Japonais font des chandelles.
16. — S. faux v e rn is. — R. SUCCEDANEA Tlnmb. — Kæmpf. Amoen,
Exot. t. 798. — Wight, Icon. Plant. Ind. Or. II, 1. 860. — Spach, Vég.
Phan. 11. p. 217. — Japon, Chine, 1768, et au Népaul. — Très voisin du
précédent, dont il diffère pa r ses feuilios p ersistantes; à 11-18 folioles,
ovalos-lancéolées, acuminées, lisses veinées et glauques, pubescentes en
dessous; jeunes pousses glabres, ainsi que le rachis. Fruit blanc, ovale, de
la grosseur d ’une cerise. Flor. juin-juillet. Serre tempérée. D’après Thun-
berg, il donne un vernis comparable à celui de l’espèce précédente, mais
son produit est peu considérable. Ses fruils traités comme ceux du précédent
donnent aussi une sorte de suif.
n . - S. semi-ailé. — R. SEJII-ALATA Murr. Comm. GoeJt. IV, t. 3. —
DC. Wight. Icon Pl. Ind. Or. li, t. 861. — li. S. Osbeckii DC. Prod. II,
p. 67. — Carr, in Rev. Hort. 1867, f. 14. — R. javanictim Lin, R. ja p o -
liica Hort, — Japon, 1867. — PcliL arbre de 3-4'", à cime étalée, rameaux
brun-rouge; jeunes pousses d’abord rubigino-iomeiileusos, puis glabres.
Feuilles caduques, grandes, atteignant parfois jus(|u’à 0'”Bü, à rachis
largement ailé entre les paires de folioles; cellos-ei 7 â l l , parfois iilus.
prcsipie sessiles, largcinenl ovales-cllipUques, la lermlnale plus grande,
irrégulièremenl, largement et peu profondément dentées, blanchâtres en
dessous par un tomentum abondant. Assez rustique pour supporter la
pleine terre sous le climat de Paris pondaal les hivers ordinaires. En
Orient il ])roduit, avec le S . Japonicns, sous l’influence de la piqûre d’im
aphidien, des galles dites Galles de Chine, riches on tannin el pouvant
servir aux mêmes usages que les cachous el les gambirs.
2 5 1 . — MOLLÉ. — S H IN U S Lin,
De l’ancien nom grec s c h in o s , donné i>ar Tliéopliraste ii l’arln-c mastic {P i s ta c ia tcn -
tic u s ) , appliqué à ce genre on raison d e la r é s in e exsudant de ces arbres.
Genre formé d’une douzaine d’arbres ou arbustes américains, distingués
par des fleurs petites, jaunâtres, en panicules axillaires ; calice non accrescent,
B-parti, pétales 8, elliptiques, onguiculés; élamiues 10, fertiles ou
stériles; ovaire surmonté de 3 styles, 1-loculaire, 1-ovulé. Fruit drupacé.
globuleux, presque sec, à un seul noyau osseux, moiiosperme, creusé en
dedans de 6 cavités à huile essentielle. Plantes à suc propre, résineux cl
aromatique. F’euilles composées-pennées, ponctuées do glandes à essences
odorantes. Les deux espèces que voici se rencontrenl dans les cultures.
l. — M. poivré. — S. MOLLÉ Lin. — Mill. le. t. 240, — Lmk, Enoy.
t. 822. — Nouv. Duham. VI, t. 10. — Bot. Mag. t. 3339. — Vulg. F aux
Poivrier. — Pérou, Chili, 1897.
Arbre de 7-10'“, à rameaux grêles, retombants. Ecorce du tronc gerçurée,
lamelleuse, gris-clair. Feuilles pétiolées, impariponnées, à 18-20 paires de
folioles, plus une terminale ; ces folioles, linéaires-lancéolées acuminées,
irrégulièremenl dentées, sessiles, presque glabres, persistantes mais tombant
souvent à la suite des Iroids ou des vents violents. Rachis un peu ailé ;
jeunes pousses vertes, striées. Inllorescence, apparaissant en juillet-aoùl
en longues panicules jau n â tre s, composées de oymcs irrégulièrement Iri-
chotoines. Drupes presque sèches, rougeâtres ou rouge corail, à épicarpc
pollucide el translucide do la grosseur d’un grain de poivre, renfermant
des huiles essentielles â saveur rappelant celle du Poivre, servant aussi de
condimeiitdans son pays d ’origine. Le S. demande l’orangerie à Paris,
mais dans le Midi de la France, depuis Toulon ju sq u ’à Menton, e’est un bol
arbre d’ornement de pleine terre employé isolément ou en avenues. On le
recherche pour la gracieuseté do son feuillage el la beauté de ses longues
panicules de fruit demeurant sur l’arbre pendant l’hiver et que l’on expédie
même â P aris pour la confection de bouquets. (Voir Pl. 62.)