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4 3 9 . - G A S T A N O P S I S . — C A S T A N O P S I S S g a c b .
De c a s ta n e a , ch â ta ig n ie r , e t o p s is , fo rm e ; a llu s io n à la forme du fru it de c e s a rb r e s.
Genre tenant le milieu entre les Chênes et les Châtaigniers ; leur inflorescence
est en effet celle des premiers ainsi que leur ovaire à 3 loges biovulées;
ils s’en rapprochent aussi p a rle u r involucre entièrement clos, comme dans
la seclion des Chlamydobalani,(t\. ne s’ouvranl pas, landis que cette enveloppe
est pa r ses épines rameuses semblable à colle des Châtaigniers.
Ib-uità maturation bisannuelle. Lo genre comprend environ 14 espèces
lialiitant l’Asie tropicale ou subtropicale et une ia Californie. Cette dernière
se rencontre dans nos collections.
G. à f e u i l l e s d o r é e s . — C. CHRYSOPHYLLA Prodr., XVI, p. 1 0 9 .—
Sarg., 1. c., p. Castanea chrysophyllaHovigX.— Hol. Mag., t. 4983.
— Relg. Hort., VII, t. 240. - Fl. d. Serr,, XII, p. 3, t. 1184. - C. sempervirens
Kellogg.— Ovégon, Californie.
Arbre atteignant dans son pays de 13 à 24™ de hau teu r sur 1™ à 2™,80 de
grosseur. Il se reconnaît facilement à ses feuilles longues de 12 à 18™,
lancéolées-acuminées, entières, à base arrondie, coriaces, luisantes en
dessus et couverles en dessous ainsi que les jeunes pousses d ’écailles
dorées. Chatons androgynes, involucre fructifère, coriace, épineux, contenant
1-3 fruils ovales trigones où subanguleux, monospermes.— Découvert
en 1830 pa r David Douglas près des grands rapides du fleuve Columbia
dans le N.-O. de l’Amérique; il fut depuis retrouvé en Californie par Burke
et Ilartweg, qui en envoyèrent des graines au Jardin de Kew et où le
1 " individu fructifia, quoique h aut de l™,80,en 1886. Bien que cet arbre
résiste en pleine terre dans le S. de l'Angleterre, il lui faut un climat à peu
près analogue à celui du Camellia.
4 4 0 . - C H Ê N E . — Q U E R C U S Lin.
Nom la tin du g roupe p ou v an t p ro v en ir d es m o ts c e ltiq u e s K a ï r q u e r ,
sig n ifia n t bel a rb r e .
Arbres, plus rarement arbrisseaux, à feuilles alternes (en général suivant
l’ordre 2/8), caduques, marcescentes ou persistantes, accompagnées de
2 stipules caduques, limbe entier ou plus ou moins denté ou lobé et penni-
nerve. Inflorescences ordinairement unisexuées, en chatons. — Les chatons
mâles grêles, pendants ou dressés, laxiflores, so rtant des aisselles des
feuilles inférieures des jeunes pousses, plus souvent de bourgeons laté-
rauxaphylles. Leurs fleu rs,so lita ires,o u p lu sra rem en t pa r 2-3, bractéolées,
se composent d’un périantbe à 4-6 i'olioles, le plus souvent 6, plus ou moins
soudées pa r leur base et d ’autant d’étamines qui leur sont opposées, à filet
libre et anthères biloculaires extrorses. — Les chatons fem.elles ordinairement
plus épais, plus rigides, naissent en petit nombre des aisselles supérieures
des feuilles ou de bourgeons terminaux de l’extrémité de la pousse
de l’année. Chaque fleur, unique dans un involucre formé de petites et
nombreuses écailles imbriquées, se compose d’un périgone adhérent à 8-9
divisions, généralement 6, d’un ovaire infère à 3 loges biovulées et
surmonté d’un style a 3 branches stigmatifères, épaisses, rouges. — Le
fruit akène, aussi appelé glarad, est plus ou moins enfoncé dans une cupule
de forme et d ’aspect variables, dérivant de l’involucre florifère accru; ce
fruit ovo'ide, apiculé au sommet, a le péricarpe coriace, mince, luisant, et
ne contient généralement, par suite d’avortement, qu’une seule graine descendante
renfermant un gros embryon à cotylédons épais, charnus, féculents,
hypogés dans la germination et à radicule supère. — Bois à rayons
inégaux, les uns épais ou très épais, hauts, assez espacés, produisant par
le débit de larges maillures. Les vaisseaux, généralemenl inégaux, sont gros
et nombreux dans le bois de printemps, où ils forment une zone poreuse
ou plus poreuse que dans la zone d ’été, ce qui permet de distinguer
facilement les accroissements annuels. Parfois tous ces organes sont
comme dans les espèces des pays chauds, très fins et fortement incrustés,
non ouverts, ce qui rend les accroissements annuels peu distincts. Ge bois
se divise généralement en aubier et en duramen. Ce dernier constitue
un bois fort, très résistant, susceptible d’un grand nombre d’emplois et
certainement l’un des meilleurs bois connus.
Le genre Chêne est l’un des groupes d’arbres les plus importants;
plusieurs centaines d’espèces ont été décrites, ju sq u ’à 400, mais ce nombre
po urrait être réduit d ’au moins la moitié. Dans le Prodrome de Candolle
281 seulement ont élé distinguées avec de nombreuses variétés. On trouve
des chênes dans toutes les parties tempérées des deux hémisphères et
quelques-uns aussi dans les régions tropicales.
Ce sont des végétaux à tempérament robuste et en général d’une grande
longévité, mais ils ont contre leur expansion naturelle de ne pouvoir
supporter le couvert des autres arbres et de nombreux ennemis de leurs
semences. Le meilleur moyen de les multiplier c’est pa r le semis, soit en
confiant aussitôt après leur maturité leurs glands au sol, soit après les
avoir conservés en stratification pendant l’hiver. Lors de la germination
le jeune chêne développe d’abord son pivot qu’il enfonce profondément
dans le sol, puis sa gemmule. L’enracinement des Chênes reste en général
puissant et pivotant.
Après leur bois les chênes fournissent du tannin qu’ils renferment souvent
en grandes quantités dans toutes leurs parties, mais surtout dans le
liber de leur écoree, leurs cupules, ou dans certaines excroissances (gatoes’,
se développant à la suite de piqûres d’insectes. L’écorce de certains fournissent
le liège et les fruits de quelques autrqs sont comestibles. Les
Chênes comptent parmi les arbres les plus importants et les plus précieux
des forêts, m ais ils sont aussi eu raison de la m ajesté de leur port employés
on ornementation.
M o u i l l e f e r t . — T r a i t é . ^ 3
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