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et dentelés. Capsule velue soyeuse, à 8 angles. Flor. de ju in à septembre. —
liabite la même aire géographique que la précédente, mais elle est plus
disséminée et vit sur des terra in s plus frais ; les landes bumides, marécageuses
ot tourbeuses lui conviennent tout particulièrement. Sans importance.
5. — B. c il i é e . — E. CILIARIS Lin. — Bot. Mag., t. 484. — Wendl. Eri-
cacæ, I, t. 3 7 .— Engl. Bot., t. 2618. — Lodd., Bot. Cab., t. 1803. —
Gren. et God., loc. cit., p. 430. — Kooli, Dendr., II, p. 140. — Europe
occident'®.
Sous-arbrisseau de 3 à 7 décim., à tiges très rameuses, tortueuses,
dressées, à rameaux grêles, cylindriques el v elus. Feuilles verticillées par
3-4, do 2-3% de long, ovales aiguës, vert foncé en dessus, blanches pubescentes
en dessous, à bords enroulés et m u n is de longs cils raides, espacés,
étalés. Fleurs courtement pédicellées, en grappes serrées au sommet des
rameaux ; corolle grande, 10”/„, purpurine, tubuleuse urcéolée et légèrement
arquée, antbères sans appendices. Flor. de ju in à septembre. — Landes et
bois sablonneux de l’ouest de la France, de Dunkerque à Bayonne et aux
environs de Paris ; se trouve aussi dans les Iles Britanniques. Sans importance.
C. — B. vag ab ond e. — E. VAGANS L in .— Engl., Bot., t. 3. — Rchb.,
Fl. germ., 17, t. 1164. — Gren. et God., Fl. fr., II, p . 4 2 9 .— Koch, loc.
cit., p. 142.— Math., F l. for., p. 200. — Europe occident'®.— Sous-arbrisseau
de 3 à 10 décim., à rameaux allongés, dressés, glabres, presque toujours
prolongés et feuillés au-dessus des inflorescences. Feuilles verticillées
pa r 4-8, étroitement linéaires, subplanes, glabres et luisantes. Fleurs
par 2-3, formant de longues grappes, subverticillées le long ou vers l’extrémité
des rameaux. Corolle rose, ovoïde, de 3% large ; étamines longuement
saillantes ; anthères à loges complètement disjointes et a oo a p p en -
diculées. Capsule ovoïde, glabre. — Habite les bois secs de l’ouest de la
France, de Paris à Bayonne, Pau, Toulouse et Bagnères de Bigorre; se
retrouve aussi dans l’Isère.
Le E. verticillata ¥or?k.-, E . manip u liflo ra SiSiVish., Fl. Græe., t . 382;
E. cretica Tausch, Boiss. Fl. or., III, p. 970, qui habite la région orientale
de la Méditerranée, est souvent confondue avec I’fr. vagans.
7. - B. multiflore. — F. MULTIFLORA Lin. — Gren. et God , loc. cit.,
p. 429. — Boiss.,Flor. or. III, p. 970.— Batt. etTrab., Fl.AIg.,p. 8 7 9 .—
E . pedun cu la ris. Presl. — Europ. occid'«.
Sous-arbrisseau de 3 à 8 décim., à rameaux dressés pubérulents. Feuilles
verticillées pa r 4-6, luisantes, linéaires obtuses (6-10% sur I), canaliculées
en dessous, glabres. Fleurs pa r 2-3, roses, formant de longues grappes
bien fournies au sommet des rameaux ; corolle ovoïde allongée, un tiers
plus longue que large ; étamines longuement saillantes, anthères à loges
disjointes dans le tiers supérieur et non appendiculées ; capsule obovée,
glabre. Bractées ciliolées. Flor. septembre-octobre. — Broussailles et
landes de la France australe, l’Espagne orientale, l’Italie, la Sicile, la
Dalmatie et l’Afrique boréale.
Signalons encore parmi les espèces forestières de France ; l’A'. carnea
Lin., p etit sous-arbrisseau glabre à calice et corolle d’un rouge rosé,
anthères brun noir très saillantes, se renco n tran t, ce qui est rare, sur les
sois calcaires des Alpes de Savoie, et l’A. mediterranea L. de 0,60 à 1“
dressé, glabre ; feuilles verticillées pa r 4 ; fleurs roses, en grappes axillaires,
hab itan t le voisinage d e là Méditerranée. Demi-rustique.
Quant aux espèces ornementales, toutes du Gap, et exigeant l’orangerie,
leur nombre ost si considérable que nous ne pouvons songer à les donner
ici, d’ailleurs leur étude rentre plutôt dans la floriculture.
385. — GALLUNE. — C ALLUNA Salisb.
Du grec K a l l y n e in , b a la y e r, a llu s io n à l ’em p lo i d e sa tig e p ou r b a la is.
Ce genre, qui est un démembrement du genre Erica, et créé pour une
espèce, se distingue p a r un calice à 4 divisions scarieuses, pétaloïdes; une
corolle campanulée, p rofondément 4-fide, marcescente et plus courte que le
calice ; étamines 8, à anthères aristées. Capsule septicide à 4 valves correspondant
aux sutures. Graines nombreuses dans chaque loge.
G. b r u y è r e . — C. VÜLGARIS Salisb. — Bot. Mag., III, t. 84. — Guimp.,
Holzgew., t. 45. — Masclf., Atl. Pl. F r ., t. 204. — Gren. et God., loc.
cit., p. 428. — E r ic a vulgaris L in k .— F l. d a n ., IV, t. 677. — Dietr.,
FI. bor., II, t. 139.
Sous-arbrisseau tortueux, très rameux, à écorce brun rougeâtre, haut de
0",30 à 0'",80 ; rameaux grêles, effilés, nombreux. Feuilles persistantes,
opposées et imbriquées sur 4 rangs, lancéolées-linéaires, très courtes,
glabres, ciliées. Fleurs roses, plus rarement blanches, penchées, en grappes
unilatérales, spiciformes au sommet des rameaux ; chaque fleur entourée
à la base de 6 bractées disposées pa r paires au-dessous du calice ; celui-ci
rose, scarieux, cachant la corolle qui est moitié plus courte. Capsule globuleuse,
velue. Flor. ju ille t à septembre. — Habite toute l’Europe boréale
depuis l’Océan Atlantique ju sq u ’à l’Oural et la mer Noire; se retrouve
aussi dans l’Asie boréale occidentale; vers le sud, elle ne semble pas
dépasser la moitié nord de la presqu’île ibérique, mais elle existe aussi
aux Açores. Elle est surtout abondante vers la limite ouest de son aire,
c’est-à-dire en France et en Angleterre, elle y couvre des étendues considérables
dans les landes, les friches, les bois, les terra in s arides et même
tourbeux ; c’est une espèce essentiellement silioicole et éminemment
sociale. Sa présence indique toujours un sol appauvri etpeu riche. Ses tiges
servent à faire des bourrées pour les boulangers et les tuiliers, ses rameaux,
d’excellents balais et toute la plante une bonne litière.