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Ce Bouleau, le plus important du genre, habite toute l’Europe, la Grèce
exceptée; il se prolonge vers le nord au delà de Saint-Pétersbourg, arrive
au 68“ en Suède et même ju sq u ’au Cap Nord (71“). Vers la limite sud de son
aire on ne le trouve plus que dans les liantes montagnes et encore ne
dépasse-t-il pas les Pyrénées, oü il s’élève ju sq u ’à 2000™ et à 2776™ sur
l’Etna en Sicile. Dans les plaines du nord de l’Europe il forme souvent des
forêts à lui seul d’une grande étendue. On le trouve aussi dans les hautes
montagnes de l’Asie occidentale, en Sibérie et ju sq u ’au Japon. En Amérique
il est représenté par des variélés ou par des espèces très v oisines.—
Ce sont les sols légers et sablonneux à sous-sol frais qui lui conviennent
le mieux. Il prospère encore sur ceux argilo-sablonneux, mais sur
ceux trop secs ou calcaires médiocres il dépérit de bonne h eure;
sur ceux marécageux ou tourbeux il peut encore se maintenir, pourvu que
l’eau n ’y séjourne pas d’une façon permanente. Il repousse bien de souche
et se multiplie facilement de graines qu’il produit en abondance et tous
les ans à p a rtir d’une dizaine d’années. Il peut vivre 100 à 120, exceptionnellement
180 ans. Son bois d’une densité de 0,817 à 0,768 (Mathieu), est
par ses qualités spéciales et ses dimensions le plus estimé du genre.
D’après Hartig, du bois de bouleau de 60 ans, comparé à celui d’un hêtre
de 80 ans, a donné sous le rapport de la valeur calorifique les résultats
que voici :
P ou r la p lu s h au te p rod u c tion d e ch a leu r :: 90 : 100;
P o u r la d u r é e de la c om b u s lio n :: 77 : 100;
Pour la p u issa n c e c a lo r ifiq u e de la b r a ise :: 108 : 100;
P ou r la v ap o r isa tion de l’eau ou p u issa n c e ab so lu e :: 80 : 100;
C’est donc, d’après ces chiffres, un bon combustible.
Son écorce, riche en bétuline, avec 1, 6 de tannin, est particulièrement
estimée pour la fabrication des cuirs de Russie. On pense que c’est à ce
principe que cette écorce doit sa longue conservation dans l’eau, alors que le
bois se décompose si rapidement. L’importance de cette écorce est telle en
Russie que l ’on soumet son exploitation à un aménagement régulier comme
pour le chêne liège.
La sève du Bouleau contient ju sq u ’à 8,7 pour 1000 de sucre; concentrée,
puis soumise à la fermentation, on eu fabrique une boisson spiritueuse très
appréciée des h abitants du Nord. On extrait cette sève au moyen de trous
profonds de 8-6™ creusés dans le tronc. Un arbre de grandes dimensions
peut, dit-on, en produire ju sq u ’à 170 à 240 litres pa r an.
V a r i é té s .
a . — B . V . D a le c a r lic a L in .— B. la c in i a ta JVahl. — F eu ille s p r o fon d ém en t
p in n a tifid e s, la c in ié e s . O rig in a ir e d e la S u èd e . - S ou s-v a r ié té: p e n d a i t ; , à r am eau x
pius g r ê le s, p lu s lo n g s e t re tom b an ts.
b . — B . V . p e n d u la Itort. — B . t r i s t i s Lm k .— Arbre à r am eau x r e tom b a n ts. —
S ou s-v a r ié té Y o u n g i F o r t ., à b r a n ch e s plus g r ê le s et p lu s n om b r eu s e s .
c . — B. V . f a s t ïg ia t a I t o r t .— tiran ch e s r ed r e ssé e s co n tr e ie tron c- Tr è s b e l
a rb r e .
d. — B. V. purpurea Hort. — Feuilles pourpre foncé. — Belle et curieuse
variété.
e. — B. V. loliis variegatis. — Feuilles maculées, blanc-jaunâtre.
f. — B. V. n an a .— Buisson de 0™b0 à 1™, ramassé en boule compacte.
2 .— B . à f e u ille s de P e u p lie r .— B. POPULIFOLIA Ma rsh .—Nouv.
Duham., III, p. 204. — Michx. f. Hist. Arb., H, t. 2. — Koch, Dendr.,
II, p. 646.— B. alba var. p o p u lifo lia Spach, 1. c., p. 233. — Sarg.,
1. c., p. 189. — Amérique septentrionale.
Très voisin du précédent, mais s’en distingue très bien pa r ses rameaux
plus gros, ses feuilles plus grandes, plus précoces, ordinairement ovales
arrondies à la base et très rarem ent rhomboïdales ou triangulaires (v.
pl. XXI), plus largement dentées et plus épaisses-charnues.
Les chatons mâles plus gros et plus longs (presque le double) sont aussi
très souvent par fascicules de 3-4 au sommet des pousses, les chatons
femelles sont aussi plus gros. La samare plus grande est plus largement
échancrée au sommet et a le noyau aussi plus gros. Enfin, cet arbre est pa r
son feuillage, plus développé, plus ornemental. Originaire de l’Amérique
du nord, où il semble représenter le B. commun, il est fréquemment
cultivé dans nos parcs.
3. — B . p u b e s c e n t .— B. PUBESCENS Ehrh. — Hartig., t. 28-29.— Gren.
et Godr., 1. c., p. 147.— Math. Fl. for,, p. 389.— Boiss., 1. c .,p . 1181.—
B. alba var. pubescens Lin. — Spach, 1. c., p. 233. — B. carpathica
Wald. et Kit, — B. p o n iic aH a î. — B. ætnensis Rafin. — Europe boréale
et moyenne.
Petit arbre de 6 à 8“ ou arbrisseau plus ou moins élevé vers les limites
de son aire géographique. Se distingue du B. blanc par ses ramifications
plus fortes, ses jeunes rameaux dressés et n o a p en ia a ia ,to u jo u rs pubescents
tomenteux et sans verrues résinifères, d o u x a u «owcAer.— Feuilles ovales,
rarement rhomboïdales, aiguës, mais non acuminées, à contour général
arrondi,dents inégales, simples, ou à peine sous-dentées, toujours pu b e scentes
en dessous ainsi que le péliole; ces feuilles coriaces, presque h o rizontales,
produisant un couvert plus épais que celui dufr. otoa.— Chatons
femelles dressés ; écailles ciliées, trilobées, de formes diverses, a lobes
sublriangulaires, les latéraux anguleux, étalés ; aile du fruit égalé à la
graine ou à peine plus \avge, p eu prolongée vers le haut el ne débordant
p a s la base des stigmates. Flor. plus tardive que celle de son congenere.
Le B. pubescent est su rtout un arbre de l’Europe septentrionale. I
s’avance ju sq u ’au 71“ degré nord, dépassant ainsi le B. alba, par contre il
s’avance moins vers le sud où il ne dépasse guère le 46“; il se retrouve
toutefois à l’état de dissémination dans les Pyrénées. De l’ouest a 1 est il
s’étend depuis l’Océan ju sq u ’à la Mer-Noire, y compris l’Italie nord et la
région danubienne. Ge sont les bois humides ou les terra in s marécageux
ou tourbeux qui lui conviennent le mieux, particulièrement ceux ou se
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