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est rigide, chez d’autres flexueux ou grimpant (fr. Mac Cellendî), ou anguleux
(fr. Casii'Kom). A sa naissance la tige des frarftôows apparaît sous forme
de turion ou d’une grosse asperge ; elle porte de nombreuses écailles spa-
thiformes très rapprochées, resserrées aux noeuds, qui s’espaceront de
plus en plus en commençant par le bas, au fur et à mesure que 1 axe s allongera.
Ces écailles, suivant les espèces, seront caduques ou persistantes et
terminées par un limbe avorté plus ou moins long. Le Chaume reste
simple plus ou moins longtemps suivant les espèces, tantôt il produit des
ramifications dès le début de sa croissance, tantôt, au contraire, elles n’apparaissent
que dans le cours de la végétation e tmême pour certaines
espèces, qu’à partir de la deuxième année; elles naissent toujours aux
noeuds, sur un même point et alternativement de chaque côté de la tige ;
elles sont au début au nombre de 2-3 et de vigueur inégale et laissent
sur le chaume, en face d’elles, selon les espèces, un ou plusieurs
sillons qui se continuent le plus souvent sur toute la longueur du mé-
rithalle et le rendent plus ou moins cannelé. Ces ramifications se
subdivisent ensuite à leur tour pareillement un nombre de fois variant
avec la vigueur de la végétation. Dans certains Bambous il continue à se
produire aussi des ramifications aux premiers noeuds qui finissent par
former à ces points des faisceaux ou buissons de ramifleations, que le
Colonel Munro a désignées sous le nom de tabasheer.
La tige des Bambous vit un nombre d’années plus ou moins considérable,
suivant les espèces, le milieu et le climat où ils végètent, depuis quelques
années, jusqu’à 18-20 et même 30 ans, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils aient fleuri
et fructifié, les Bambous étant eu effet des plantes à tiges monocarpiennes ;
après la floraison elles meurent tandis que leur partie souterraine continue
à vivre. La croissance du chaume des Bambous est d abord très lente puis
extrêmement rapide pour redevenir très lente et s’arrêter tout à fa it. Mais,
en somme, ces végétaux offrent l’exemple de la croissance la plus rapide,
dépassant même de beaucoup celle de VEucalyptus globulus, des feuilles
des Musacées et même de la tige de fAgave (1).
Les tiges des Bambous proviennent, suivant les espèces, tantôt de bourgeons
souterrains situés sur la souehe (fr. cespiteux), tantôt de bourgeons
situés sur des rhizomes longuement traçants (fr. traçants), et leur grosseur
dépend de la vigueur de la souche ou de celle des rhizomes.
Les feuilles des Bambous naissant aux noeuds de la tige ou de ses ramifications,
sont alternes, distiques ou disposées sur deux rangs ; complètement
développées, elles comprennent une giw'ne fendue sur toute sa longueur
et qui enveloppe les rameaux, une ligule plus ou moins développée
et un limbe p la n , foliacé, à nervation parallèle, finement denticule et
coupant sur les bords. _____ __________________________
( j ) L e B a m b o u g é a n t d e s B i r m a n s q u i a t t e i n t j u s q u ’à 60“ , g r a n d i t d e 0“ ,50 p a r j o u r .
A u j a r d i n d u H à m m a d ’A l g e r , M . C. R i v i è r e a v u l e B . m a c r o c u l m i s g r a n d i r d e 314% e n
24 h e u r e s , l e B . v u l g a r i s d e 2 14% e t le B . m i t i s d e 806% e n 24 h e u r e s .
Les inflorescences, en épillets multiflores, naissent sur les ramifications
et constituent des panicules ou des épis ou même des glomérules disposés
en verticilles. Les fleurs, imbriquées et distiques sur les épillets,
sont ou toutes hermaphrodites (fr. macroculmis), ou les inférieures
sont stériles, réduites à une seule bractée, les supérieures mâles et
les intermédiaires plus ou moins nombreuses, toutes fertiles. A la base de
l’épillet se trouvent 2 glumes mutiques, concaves. Chaque fleur hermaphrodite
comprend : 2 glumelles subcoriaces dont l’intérieur 2-nervié,
2-3 glumellules en forme d’écaille membraneuse et transparente ; étamines
3-6, à filet blanc plus ou moins long; anthères linéaires biloculaires et
versatiles, ordinairement jaunes,parfois violacées; ovaire sessile à sommet
glabre ou velu, terminé par un style long, velu, à 2-3 divisions stigmatiques,
plumeuses. Le fruit (caryopse), est plus ou moins gros etde forme variable,
le plus souvent il ressemble à un grain de seigle ou d’avoine ou bien encore
à un grain de oarex. Cependant dans le fr. baccifera Boxb., ce fruit devient
charnu.
La floraison des Bambous est non seulement un fait assez rare, même
dans leurs pays, mais elle est aussi remarquable en ce que tous les sujets
issus d’une même graine fleurissent, fructifient et meurent ensuite enmême
temps, quelles que soient les stations différentes, parfois très éloignées,
dans lesquelles ils ont été cultivés; ce fait reste encore à expliquer tandis
que celui de la mortalité des tiges après la fructification, tient à ce que
ces plantes sont, nous l’avons dit, monocarpiennes.
Multiplication des Bambous. — Les Bambous peuvent être multipliés ;
l ”par le semis fait en terrines drainées et avec arrosages nécessaires, puis
rempotage et repiquage en pleine terre ; 2» par division des touffes pour les
espèces oespiteuses; on détache avec un instrument tranchant deux tiges,
au moins, avec leurs faisceaux de racines et on les coupe à ü“ ,30 du sol ;
3° par division des souches ou des rhizomes pour les espèces traçantes ;
4” par bouturage de tige en ayant soin que la bouture porte un noeud au
milieu pourvu de ramifications; 6° par le couchage ou marcottage des
tiges.
Usage des Bambous. — Les Bambous doivent être rangés parmi les
plantes qui rendent le plus de services à l’humanité. Dans l’extrême Orient
ils sont l’objet d’une culture spéciale et même d’un véritable culte. Les
Indiens et ies Çhinois mangent leurs jeunes pousses en guise d’asperges ; ils
les emploient aussi comme condiments et en font même des conserves
qu’ils expédient dans le Nord de l’Asie, dans laMandjourie et la Mongolie.
Les graines sont aussi sur certains points, dans le Sikkim par exemple,
consommées comme le riz ; on en fait également des gâteaux et même une
espèce de bière. Quant aux tiges des framôoMS, elles ont de nombreux
emplois. Très résistantes à la destruction et aux efforts, suivant leur grosseur,
elles servent soit dans les constructions comme bois de charpente ou
bois d’oeuvre, soit pour faire des meubles ou ustensiles de ménage, des