
p . thalictricifo lia Juss. - Bot. Mag. t. 8879. — Fl. d. Serr. XIX, p. 10,
f. u. — Brésil (1871). — Feuilles dans leur ensemble ovales deltoïdes., tri-
tornécs-pennées, rappelant assez bien celles du Thalictriim ou de certaines
lougères du groupe des capillaires ; pétiole commini anguleux ou obscurément
ailé. Fleurs, rose très pâle. Très décoratif; ses feuilles souveni
employées en guise de fougère ]iour orner les tables. On cultive aussi
parfois le P. oceanica. Le P. sorlnlis Mart. fournit pa r ses graines pulvérisées,
le Guaraña, pâte ayant l’aspect de cacao grossièrement broyé et
epe l’on emploie au Brésil, délayée dans l’eau sucrée,'comme boisson ra-
Iraichissante, antifébrile et excitante. La poudre de Guaraña combat aussi
les diarrhées clironiipies et aiguës.
^ G est aussi dans la tribu des Sapindées que se trouve le genre Cossigna
Commers., dont une espèce, le C. p in n a ta Lmk. syn. C. trip h ylla Lmk.,
C. Borbonica Ï>C., S u iz a aurea Horl. Vulg. Bois de Per, de l’île Bourbon,
parlois cultivé dans les serres chaudes. Arbre à feuilles persistantes, ornementales,
iniparipennées; fleurs petites, insigniliantes, on grappes
ternimales, irrégulières, à B sépales e t4 pétales; disque exceiilrique ; éta-
iniiies 8-8; capsule globuleuse, trilobée, 3 valves loculicides se détachant
de la colunielle; graines sans arille.
Citons enlin le S la dm a n n ia aus/ralis Don. syn. üiplogloUis Cunning-
hann Hook., de l’île Maurice. Arbre de serre loinpérée à feuilles persistantes,
rappelant celles du Noyer, mais plus grandes, paripennées et
lolioles couvertes dans le jeune âge d'un lonienlum soyeux, roux doré ; calice
subsphérique à 8 dents; corolle nulle; étamines longuement exsertes.Fruit
charnu, mais finalement déhiscent, rouge orange, dans une enveloppe jaune
citron, d uu tres bel eifet et d’un goût agréable. Fleurs blanches, eu grappes.
1 leine terre ; terre de bruyère et franche.
Tribu 11. — staphylécs. — btiiphylcæ.
Bisque in tra stam in a l; albumen charnu.
2 6 2 . - S T A P H Y L É E S . - S T A P H I L E A Lin.
Du gr e c s ta p h y l e , grap p e ; a llu sion à la d isp o sitio n d e s fleurs.
Arbrisseau à feuilles opposées, trifoliolées ou imparipennées et folioles
stipellees. Grappes simples ou composées ; calice B parti, pétales 8, redressés ;
receptado peu profond avec disque intérieur aux étamines; celles-ci 5
égalés; ovaire le plus souvent 2 loges, parfois 3, indépendantes ou unies
cohérents. Fruit vésiculeiix, formé de
--3 lolhcules ou capsules libres vers leur sommet, déhiscentes pa r la suture
an té rieu re ; graines 1-2, à testa osseux, lu isan t; albumen charnu
blanc, peu développé au soniniel, où il forme une sorte de disque concave,
brun-rouge ; embryon v ert clair. L’insertion de la graine laisse une cicatrice
ou liile dont I aspect a valu à ces plantes le nom de Nez- Coupé.
Le genre comprend ju sq u ’ici cinq espèces h abitant les régions tempérées
de 1 Èurope, do l’Asie et de l’Amérique du Nord. Ce sont de beaux arb risseaux
d’ornement, recherchés pour leurs belles grappes de fleurs et leur
feuillage. Sans être très difficiles, ils ne sont réellement beaux que sur les
sols frais. On les multiplie facilement de graine ou d’éclats do souche. On
peut les forcer pour la production des Heurs, à la manière des lilas ; le marcottage,
surloul le m arcottage chinois, est un bon procédé de multiplication.
S. pennée. — S. PINNATA Lin. — Lmk. Ency. t. 210. — Rev. Hort. 1880,
p. 191. — Engl, Bot. t. 1560. — Nouv. Duh. VI, t. 12. — Spach, Vég.
Phan. II, p. 395. — Math. Fl. for. p. 49. — Boiss. Fl. Or. I, p. 953. —
Vulg. Faux Pistachier, Pistachier sauvage, Nez coupé. —■ Europe et
Asie occidentale.
Arbrisseau de 2-8"', glabre, produisant de la souche do nombreux rejets,
droits, vigoureux. Ecorce des tiges âgées gris brun, finement fendillée
sur les branches, brun verdâtre strié de blanc, lisse; verte sur les pousses,
qui se terminent, celles vigoureuses, par 2 bourgeons axillaires, entre lesquels
le bourgeon extrême est avorté; ces bourgeons, bi ou tri-carénées,
coniques, enveloppés de 2 écailles opposées, vertes, soudées entre elles en
une seule. — Feuilles opposées 12 à 28 de long, dont 4à 7 de pétiole. Folioles
5, parfois 7, accompagnées de 2 petites stipules linéaires caduques;
ces folioles elliptiques-lancéolées, longuement acuminées, finement den-
telées-serrées, glaucescentes en dessous avec une légère pubescence sur les
principales nervures, la terminale pétiolulée, les latérales sessiles. — Fleurs
blanches ou légèrement rougeâtres, en petites cymes formant une grappe
longuement pédonculée, pendante ; sépales et pétales oblongs o b tu s ,
de longueur presque égale; étamines presque incluses; anthères réni-
l'ormos, rougeâtres. Capsules vésiculaires, herbacées, membranacées, libres
vers leur sommet et à p o in te convergente ; graine brunâtre, subglobuleuse,
tronquée à la base et de la g rosseur d’un pois. F’ior. mai. F’ruct. août. — Bois
blanc, homogène, â rayons très fins ; vaisseaux égaux, isolés, uniformément
rép artis; accroissements annuels peu distincts, rendus visibles par
une ligne très fine de tissu fibreux, moelle blanche.
Cet arbrisseau est commun dans le Midi de l’Europe, en Italie australe,
les Carnioles, le sud de l’Allemagne et même le Jura , la Russie moyenne et
australe, les provinces du Caucase et le N. de la Syrie. En France, où il
paraît être à la limite occidentale de son aire, il est souvent subspontané
dans les jard in s et s’est montré très rustique. L’amande de ses graines est
d’un goût rappelant celui des pistaches, mais elle peuvent provoquer des
nausées lorsqu’on on mange beaucoup ; on peut aussi re tirer de ces graines
une huile douce résolutive. En Italie, on les emploie à faire des chapelets.
Les fleurs non épanouies, confites dans du vinaigre, peuvent ten ir lieu de
câpres.
2. — S. de la Colchide. — S. GOLCHICA Steud. Ann. Sc. Nat. 1849.
XII, p. 378. — Bev, Hort. 1870-71, p. 287, f. 44.—Boiss. Fl. or. I ,p . 984.
— Asie occidentale.