
T IL IA C E E S
pyle dirige en bas. Stigmate légèrement dilaté et quinquélobé Fruit
sec, indeliiscent, uniloculaire, à 1-2 graines pa r avortement ; celles-ci avec
albumen cbarnu, entourant un embryon presque droit à radicule supère ■
cotylédons recourbés vers le b aut et plissés.
Eois blanc-rougeâtre, mou, léger, poreux, homogène, peu ou point
maille, a accroissements annuels ne se distinguant que pa r une étroite
zone de tissu fibreux, compact, terminant chacun d’eux. Tissu fo.ulamenlal
sui tout forme de grosses fibres à parois peu épaisses, mélangées de
cellules ligneuses. Rayons légèrement inégaux, assez nombreux ; vaisseaux
nomlireux, égaux, solitaires ou pa r 2-6, isolés dans la masse. Le bois du
illeul est peu fort, peu ré sistan t aux intempéries, mais n ’est pas exposé à
a ■vermoulure; il se gerçure peu et se coupe en tous sens sans éclater
Impropre aux grandes constructions, il a néanmoins de nombreux usages ■
notamment pour la fabrication des bobines de filature, et des modèles d!
lo ndeiie; les luthiers s’en servent pour faire des touches de pianos et
orgues, les sculpteurs pour faire des figures sculptées. On en fait aussi
des cadres de tableaux, des talons de chaussures, et des sabots légers • avec
les grosses tiges du sciage, des tables de cordonniers où les entailles fàites
pai le tran ch et se referment, des planches à gravures, et dans l’ébénisterie'
des sciages pour l’mtérieur des meubles. Avec les jeunes tiges rendues
bien polies et eoorcées. on fait des bâtons utilisés dans les filatures de
soie a Lyon et des chaises grossières. Enfin, ce bois est employé dans la
lab n c atio n de la pâte à papier. D’autre p a rt, il ne constitue pas un bon
cbaullage, mais son charbon est estimé pour la fabrication de la poudre et
sert aussi au dessin comme celui du fusain
L’éeorce du Tilleul (Hlle), très fibreuse, très tenace, découpée en lanières,
soit a faire des liens. On en tire aussi après rouissage une sorte de filasse
employée pour faire des cordes, des câbles et des nattes. Les feuilles du
Tilleul peuvent aussi constituer un assez bon fourrage. Enfin, les fleurs
de ces arbres sont employées en pharmacie, comme anti-spasmodiques
t sudorifiques; leur infusion théiforme est digestive et se prescrit souvent
contre 1 amenorhee (1).
Les Tilleuls fructifient de bonne heure, dès l’âge de 18 à 20 ans, et à
p a rtir de ce moment leur fructification est régulière et abondante. Mises
dans du sabfe, en stratification, les graines conservent leur faculté germi-
native jusqu au printemps suivant ; semées à cette époque elles ne germent
generalenient qu au bout d’un au. Le jeune plant au moment de la germin
ation apparaît avec les cotylédons coiffés du périspermo aminci puis
les deux premières feuilles opposées, profondément palmati-8-lobées. La
croissance des Tilleuls est assez lente, et à 100 ans leur volume est inférieur
l ir a i T r ® ! 'i® G. Müller, de la S o c iété b o tan iq u e d ’Allem a gn e (Rev.
Itort. 1894, p. -.19), la g ra in e d e t illeu l con tien d r a it 58 0/0 d ’u n e h u ile a y an t u n e sa v eu r
a g r eab le , ex empte d e tou t g o u t am er a rom a tiq u e e t a y an t l ’apparence d e l ’h u ile d ’o liv e .
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a celui du hêtre, situé dans les mêmes conditions. L’enracinement esl
puissant ; il comprend p lusieurs principales racines pivotantes et obliques,
el de nombreuses racines traçantes, le tout conslituant une souche
vigoureuse, susceptible de re je te r abondamment. Les rejets nombreux ot
robustes pendant les premières aimées, p rennent naissance au-dessous de
lu section, à la base des principales racines, et assurent ainsi une longue
production à la souche. Les Tilleuls ré sisten t assez bien, d’autre p a rt, au
•couvert des autres arbres ; ils supportent bien la plantation même â un âge
avancé, ainsi que la taille, ce qui permet de les utiliser en ornementation.
Malheureusement ils sont la proie de nombreux insectes qui rongent
leurs feuilles, qu’ils perdent d’ailleurs de bonne heure. Enfin, il leur faut
des sols fertiles, sinon ils viennent mal et sont peu ornementaux. Voici
les principales espèces :
SECTION I. — S T A M IN O D E S N U L S .
S t y l e à p e i n e é g a l a u x é tam in e s .
1. — T. à p e tite s feu ille s. — T. PARVIFOLIA Ehrh. — Engl. Bot.
t. n ü 8 . — Math. Fl. for. 3“ éd. p. 26. — T. mic ro p h y lla Vent, Diss.
t . 1. — T. cordata Mncb. — T. eiiropæa yaT. lAa. — T. syluestris
Desf. — Spach, Vég. Phan, IV, p. 18. — Gren. et God. Fl. d. Fr. I,
p . 286. — Europe.
Grand arbre, à cime ovoïde conique, fortement rameuse; tronc lisse,
grisâtre, ju sq u ’à un âge assez avancé, 30-40 ans, puis gerçurée longitiidi-
ualement; pousses petites, rougeâtres ou rouge-verdâtre, (//(ïères. Bourgeons
â d eu x écailles apparentes la deuxième complètement embrassante.
Feuilles généralement petites, cordiformes, inéquilatérales, âigûment
dentées, glabres en dessus, glauques en dessous, avec touffes de p o ils
fe r ru g in e u x a u x aisselles des nervures. Fleurs petites, pa r 6-10 en cymes
corymbiformes, dressées, pcir odorantes. Fruit petit, gris-tomenteux, à
parois minces et fragiles et côtes peu ou point ap p arentes. Flor. juillet.
F’ruot. octobre. Dissémination automne et hiver.
Le T. à petites feuilles est un arbre de première grandeur, dépassant
souvent 3 0 “ de haut, sur 4-8 de circonf. (1). Il est commun dans les bois
de la France, mais il abonde surtout dans le N, de l’Europe’, de même que
dans l’Oural, la Sibérie et le Caucase. Il s’accommode des sols arides et
pierreux, ainsi que des sables les- plus ingrats, mais pour qu’il atteigne
de fortes dimensions, il lui faut, comme à ses congénères, un terrain
profond ot légèrement Immide ; les formations calcaires lui conviennent
particulièrement. A p a rtir de 20-25 ans, sa fructification est abondante et
(f) Un in d iv id u de c e tte e spèce plan té su r la place p r in c ip a le d e Gérardmer (Vosges)
m esu r e près de 30 m. de h au t, su r en v iron 6 m. d e c ir c o n f., à I m. du so l. Son âge
d ép a sse 2 3 0 ans.
M o u i l l e f e r t . - - T r a i t é . 3 2
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