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nulées, les naissantes pubérules ferrugineuses, à p e in e scabres, les adultes
lisses et très glabres, vert gai et peu rugueuses en dessus, vert p âle ou
glauque en dessous; celles des rameaux fertiles longues de 3 à 6''" et celles
des gourmands 9 à 12™. Drupe piriforme, subglobuleuse, jau n e orange, à
noyau finement rugueux et carène peu saillante.— Celte espèce, originaire
de la Chine, ne fleurit et ne mûrit bien ses fruit que dans le midi de
l’Europe, mais elle résiste assez bien aux froids du climat parisien, du
moins à en ju g e r pa r les individus déjà âgés existant au Muséum de Paris.
5. — M. de D a v id .—C. DAVIDIANA Carr. in Rev. H o r t., 1868,p. 300.
— Prodr., 1. c ., p. 172.— Petit arbre à cime étalée, se ramifiant de bonne
heure, à tronc lisse grisâtre. Feuilles ovales-lancéolées, épaisses, ch arnues,
vertes luisantes endessus, plus pâles en dessous, glabres su r les deux
faces et lisses, très entières sur la 2« moitié inférieure, seulement dentées
dans le haut, généralement plus petites que celles du C. australis. Jeunes
rameaux roussâtre c la ir. Fleur et fruit encore in co n n u s.— Espèce très
ornementale par son feuillage, et rustique. Introduite pa r A. David, qui le
récolta aux environs de Pékin.
LXXXI. — IVIQRACÉES. — MORACEÆ
4 49. — M U RIER. — MORÜS Tourn.
D u g r e c m o r oe a , n o m d o n n é à c e t a r b r e p a r l e s G r e c s .
Arbres ou arbrisseaux à suc propre, laiteux ou opalin, peu ou point âcre.
Bourgeons écailleux. Feuilles alternes, distiques, entières, dentées-lobées
ou lyrées, inéquilatérales, nervature palmée, la nervure médiane très
développée, les latérales pennées et ramifiées seulement du côté inférieur.
Stipules 2-Iatérales, caduques. — Fleurs monoïques ou dioïques en épis
denses, formés de très courtes cymes non feuillées à la base (1), les mâles
à la base, les femelles vers le milieu des pousses de l’année. Périgone
simple, à 4 pièces ; étamines 4, superposées, à fllet infléchi et incurvé
dans la préfloraison puis redressé élastiquement lors de l’anthèse; an thères
biloculaires introrses, longitudinalement déhiscentes ; ovaire libre à
I loge, I-ovulée,surmonté d ’un style à deux branches stigmatifères, divergentes,
subulées"; au-dessous du sommet de la loge s’insère un ovule
descendant. Fruit p e tit, drupe entourée du périanthe devenu charnu,
étroitement rapproché, mais sans adhérence; toutes les drupes d’un même
épi rapprochées et comprimées constituent un fruit composé, charnu,
mamelonné, nommé mûre, syncarpe ou sorore. Graine descendante, à
(1) S u i v a n t H . B â i l lo n (H i s t . d . P l . , V . V I , p . U 2 ) , « l ’a x e d e c e s p r é t e n d u s é p i s e s t
u n e l a m e p l u s o u m o i n s a l l o n g é e e t a p l a t i e , p o r l a n t s u r u n e p a r t i e d e s e s f a c e s s e u l e m
e n t u n t r è s g r a n d n o m b r e d e t r è s p e t i t e s c y m e s e n g l o m é r u l e s , t a n d i s q u e l e r e s t e d e
l a s u r f a c e e s t n u . G’e s t d o n c u n e i n f l o r e s c e n c e m i x t e . »
albumen eharnu entourant un embryon recourbé, à cotylédons oblongs et
charnus.
Le genre est composé de 4 à 8 espèces hab itan t les régions tempérées
de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique. — Leurs fruits sucrés, plus ou
moins acidulés, sont comestibles. Leur bois à aubier et bois parfait
dislincts, a les rayons médullaires moyennement épais et peu serrés, les
vaisseaux inégaux sont nombreux, assez gros, béants dans la zone de
printemps, ils deviennent ensuite plus fins et sont disposés en lignes claires,
courtes, dendritiques et concentriques.
I . — M . b l a n c . — M. ALBA Lin. — Lmk. Illu s tr., t. 762. — Nouv.
Duham., IV, p. 8 7 .— I la r lig ., 1. c., t. o9. — Spach, Vég. P h a n ., XI,
p. 42. — Bureau in Prodr., XVII, p. 238. — Math. Fl. for., p. 233. —
Indes et Chine.
Le M. blanc abandonné à lui-même peut devenir un arbre de lo à 18"
de h auteur sur 3" à 4",80 de circonférence; l’écorce, d ’un gris-clair dans le
jeune âge, forme plus tard un rhythidome épais, gris brun, largement
gerçuré, subécailleux, p e rsistant, formé de l’enveloppe subéreuse, entre
les lames de laquelle il se développe des plaques de tissu pierreux, assez
analogue à celui du bouleau. Le liber, qui renferme aussi de ces amas pierreux
dans ses couches externes, est formé de faisceaux libériens, libres,
qui par leur isolement peuvent fournir un textile estimé. Çime ample, obovale,
formée de branches allongées, très ramifiées. Bameaux grisâtres ou gris
jaunâtre, à pousses pubescentes.— Feuilles très polymorphes, mais o rdinairement
ovales, cordées ou subcordées à la base, un peu inéquilatérales,
pointues ou acuminées au sommet, bordées de grosses dents inégales ou
très diversement incisées-lobées,à sinus arrondis, entiers e tà lo b e s dentés,
minces, herbacées, luisantes, glabres en dessus et p e u rugueuses; face
inférieure plus pâle et légèrement pubeseente a u x aisselles des nervures
p rincipales; pétiole long, p u b e s c en t; stipules linéaires-lancéolées ou
oblongues-lancéolées, longuement acuminées, g labres.— Fleurs monoïques
ou dioïques, épis femelles à peu près de même longueur que leurs pédoncules
qui sont grêles; sépales glabres aux bords. Etamines à peine plus
longues que le périanthe; stigmates filiformes, plus courts que l’ovaire.
Fruits petits, blancs, roses ou noirs, à saveur fa d e et sucrée. Syncarpe
ovoïde ou oblong ou subglobuleux. Floraison avril-mai. Fructification
août-septembre.
Origine. — D’après les documents les plus récents fournis par les
botanistes, l’aire primitive du 3Iurier blanc p a raît être l’Inde et la Chine
tempérée (1). Mais il ne paraît guère avoir été introduit en Europe
(1) S u r c e t im p o r t a n t s u j e t M, d e C a n d o l l e d a n s s o n H i s t o i r e d e l’o r i g i n e d e s p l a n t e s ,
p . 1 1 9 , e x p o s e l e s f a i t s s u i v a n t s :
L a v a r i é t é l a p l u s c u l t i v é e d a n s l ’I n d e , M . a l b a i n d i c a B u r . , e s t s a u v a g e d a n s l e P u n j a b