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les femelles, plus longs et grêles, lâches, à écailles lancéolées, dentées,
presque glabres. Gapsule ovoïde, glab re ; stigmate jaune, allongé, biparti
à lobes en croix. Flor. mars-avril.
Cet arbre occupe une aire géographique comprenant toute l’Europe
moyenne et l’Afrique nord; l’Angleterre, le Danemark et même le midi de la
Suède ju sq u ’au 61°forment sa limite nord. En Russie, il s’avance ju sq u ’à environ
sous le Ko» degré, y compris l’Oural sibérien. On le trouve surtout dans
les grandes vallées ou dans les p laines aux bords des fleuves et des rivières.
Il vient aussi assez souvent dans les parties fraîches des bois et il est fréquemment
p lanté; il s’élève peu dans les contrées montagneuses. Ge sont
les terra in s frais et fertiles, les riches alluvions qui lui plaisent le mieux ;
il prospère aussi très bien sur ceux gras ou argilo-calcaires, frais. Pa r contre
les sols siliceux ou calcaires secs ne lui conviennent pas.
La fécondité de ce peuplier est considérable, mais les graines, comme
toutes celles du genre, sont généralement vaines ; celles bonnes germent
au bout de 8 à 10 jou rs avec deux petits cotylédons semi-ovoïdes et le jeune
plan t a tte in t la première année de 20 à SO™. A p a rtir de ce moment sa
végétation devient très rapide et reste longtemps soutenue; à 40 ans, il
peut a rriv e ra 30" de hau teu r et près de 3" de grosseur; il peut vivre plusieurs
siècles.— Sou enracinement est d’abord pivotant, mais bientôt de
longues et nombreuses racines superficielles se développent, s’étendent
considérablement et vont au loin drageonner abondamment.
Son bois a l’aubier et le bois parfait bien distincts, le premier est blanc
ou blanc-jaunâtre et le second rougeâtre clair; il est à gra in relativement
fm et lustré, sans taches médullaires et à accroissements annuels bien
distincts et réguliers. Sa densité varie, d ’après Mathieu, avec les conditions
de végétation depuis 0,483 (Bas-Rbin), ju sq u ’à 0,702 (Algérie).
Son écorce est peu riche en tannin, environ 3 0/0. — En ornementation
le P. blanc convient pour plantation le long des cours d’eau, sur les grandes
pelouses ou bien encore en avenues, en un mot pa rto u t où l’on ne craint
pas son drageonnement.
V a r ié té s .
a . — P . A . p y r a m i d a l i s Hort. — Gard. Chr. n» iO, o c tob re 1878. — Vauv. Jou rn .
d . Vu lg . de l ’HorticuIt. 1879.— H en ry , Le Jardin, 1896, p. 19o,-flg. 96. — P . B o lle a n a
Mast. — P . d e B o ll. — T u rk estan.
Arbre très rema rq u ab le par son port é r ig é , c y lin d r iq u e o u fu s ifo rm e , son beau feu illa
g e v e r t in ten s e , lu is a n t en d e s su s e t b lan c a rg en té en d e s s o u s . Ajou ton s q u e c r o is sa n t
en h au teu r , san s se d ég a rn ir de s e s ram ific a tio n s d an s te b a s , c e tte p a r ticu la r ité a u g m
en te en co r e son m é r ite . In tro d u it du T u rk e s ta n au Muséum d ’H isto ir e n a tu r e lle de
P a r is, en 1875, par un en v o i du g én é ra l K o ro lk ow , le p r em ie r in d iv id u p lan té dans
c e t é ta b lis sem en t m e su r a it en 1896 en v iro n 13" de h a u teu r pt 1",20 de c ir c o n fé r en c e
au niveau du so l. Ce p r em ie r in d iv id u e s t m à le e t on n e c o n n a it pas en co r e, en Eu rop e,
du m o in s q u e n o u s sa ch io n s, d e p ied s f em e lle s . En 1892, au Jardin b o ta n iq u e de
Bey rou th (Syrie), n o u s a v on s a u s s i r em a rq u é un b eau sp é c im en de c e p eu p lie r q u i m ér ite
d ’ê tr e répandu d an s n o s cu llu r e s . Sa ru s tic it é e s t à to u te ép r eu v e .
La v a r ié té C r o a tic a P r o d r ., XVI, p. 324, q u e n ou s n ’a v o n s pas v u e , e st a u s s i pyram
id a le , à f eu ille s a n g u leu s e s, b la n ch e s, tom en teu s e s, e t p ou r ra it ê tr e id en tiq u e .
J _ p . A.. S a lm o n i i Carr. — Rameaux lo n g s , g r ê le s, p en d an ts.
Quant aux v a r ié té s n i v e a W i lld ., a o e r i f o l i a , sy n . A r e n b e r g ia L o d d .; G r i s e a ,
sy n . P . m a jo r Mil!.; s u b i n t e g r i i o l l a B a i l.; B a c h o i e n i l Hartig, et P . B e l g i c a
Lodd., c e ne so n t q u e d e s v a r ié té s in s ig n ifia n t e s dn typ e p o lym o rp h e.
2.— P . G r l s a r d . — P. CANESCENS Sm. Engl. Bot., t. 1619. — Hartig.,
t 3 3 . _ Fl. Dan., t. 2183. — Rcbb. Fl. Germ., t. 617. — Gren. et Godr.,
1. c., p. 144. — Spach, Végét. Phan., X, p. 381. — Math., 1. c., p. 422.
— P. albo-tremula Krause. — P .h yb rid a Bieb. — Rchb., 1. c., t. 618.—
Koch, Dendr., II, p. 484. — P . BaehofeniiWievb. in Rch b ., Fl. germ.,
t 6 lè. _ Vulg. Grisard ou Grisaille. — Europe.
Arbre moins élevé que le P. blanc (voir phot, n” 84,, dont il se distingue
par ses feuilles ovales-suborbiculaires, sinuées-dentées ou crénelées ou
anguleuses,yamais palmatilobées, gXabvea en dessus, puis glabrescentes ou
glabres à l'état adulte, celles des rejets et des drageons plus de deux fois
aussi grandes (11 à 12™); pétiole allongé comprimé. Chatons femelles plus
fournis, à écailles longuement barbues, laciniées on palmatifides; stigmates
rouges empourpres, quadrifides, à lobes presque en éventail. En somme,
arbre intermédiaire entre le P. alba et le P. trem u la ,àemi il p a raît être
l’hybride quoique fertile. Se trouve disséminé au milieu des parents, mais
plus forestier que le P. blanc. Egalement très drageonnant et très envahissant.
® — P T r e m b l e — P. TREMULA Lin.— Lmk. Encycl., t. 8 19.— Engl.
"■R o t.,'t. 1909. - Hartig., t. 3 t. - Fl. Dan., t. 2184. - Spach L c.,
p 382 et t. 182.—Gren. et Godr., 1. c., p. 144.— Math., 1. c., p. 4..,.
Rniss 1 c p 1193. - Batt. e tT r a b ., 1. c., t. 8 1 7 . - Masclf. Atl., Pl.
f o ? " ;: t 304’ - Hemp, et Wilh., p . 130, t. XXXIII. - Vulg.:
Tremòto. — Europe, Asie et Afrique.
Arbre de 20 à 22" de hau teu r sur 1"20 à 1"80 de circonférence, pouvant
exceptionnellement atteindre 30" sur 2 " à 2"80. Par son tronc cylindrique,
lisse dénudé, la structure de son éeorce et son port, le Tremble a beaucoup
de rapport avec le P. blanc, mais il s’en distingue facilement par ses
bourgeons plus ou moins visqueux ei glabres, ses feuilles p e r e te to s , a petiole
long, grêle, aplati p e rp endiculairement au limbe, presque toujours
en mouvement, sub-orbiculaires, grossièrement et inégalement dentees
ou lâchement sinuées, glabres sur les deu x faces à l’état adulte ; celles des
pousses vigoureuses ou des drageons plus grandes, ovales-aiguës ou subor-
biculaires-acuminées, cordiformes, tomenteuses-grisâtres en dessous,
jam a is blanches. Ecailles des chatons roussâtres, glabres, barbues seulement
sur les bords et profondément incisees, palmatifides ; antheres
pourpres ; stigmates bifides, à lobes en croix. Capsule ovoide, glabre,
graines noirâtres. ,, , oh»
L’aire géographique du Tremble est très vaste, elle s etend du 38
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