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ment les écailles. Graines b ru n e s; à ailes de môme longueur que l’écaille;
cotylédons ordinairement au nombre de 6, étroitement trigones; jeunes
plants à tigelle grêle, violacée.
Ce bel arbre forme de vastes forêts dans le N.-O. des Etats-Unis, dans le
N. des Montagnes Rocheuses, dans les Cascades Ranges et dans le bassin
du fleuve Colombia, ju sq u ’à son embouchure. Il s’élève dansles montagnes
du Colorado, où il est particulièrement abondant, ju sq u ’à plus de 3000“
d’altitude. On le retrouve aussi çà et là dans les montagnes de l’Arizona et
du N. du Mexique. Découvert pa r A. Menzies en 1793, il a été in troduit en
1827 pa r David Douglas de graines envoyées en Angleterre. Sa rusticité est
considérable, des froids de 23 et même de 27“ (1879-80) ne Font pas affecté.
Ce sont les sols siliceux un peu frais qui lui conviennent le mieux, mais il
prospère encore sur ceux de cette n a tu re relativement maigres et secs. Par
contre il ne réussit pas sur les terra in s calcaires, il y jau n it et dépérit de
bonne heure. Placé dans un milieu qui lui convient, il croît rapidement et
émet des pousses de 1“ et plus dans une ann ée . A Trianon des individus
de 20 ans plantés dans un sol médiocre à sous-sol imperméable mesurent
actuellement (1897), près de 20“ de hau teu r sur 1” ,S0 de circonférence.
Son bois, qui comprend un aubier blanc et un bois p arfait, est rougeâtre
ou brun-rougeâtre, de manière à rappeler un peu celui de l’If; sa densité
varie avec la rapidité de la végétation et les circonstances de développement,
enmoyenne deO,S13; il est résineux, dur, fort ré sistan t et très employé
dans les constructions, les mâtures, les traverses de chemin de fer, les
pilotis, les conduites d ’eau et p artout en général où il ne faut pas une très
grande souplesse, mais de la dureté et de la résistance à la destruction. Il
est, p a rait-il, très souvent employé en Europe sous le nom de Püch-Pin
confondu avec le vrai provenant du Pinus rigida. Par la rapidité de sa
croissance et les qualités de son bois, le P. Douglasii est donc non seulement
une belle espèce ornementale, mais encore une espèce forestière de
premier ordre que nous aurions to u t in té rê t à propager dans nos reboisements,
notamment en Sologne, ce que l’on a d ’ailleurs déjà commencé à
faire et où il semble devoir très bien réussir. Déjà, dans le nord de l’Angleterre,
en Ecosse, il en existe des plantations considérables qui promettent
de dépasser en h au teu r toutes les espèces indigènes.
V a r i é t é s .
a . — P . D . m a c r o c a r p a E n g e lm .— S a r g . , 1. c . , p . 2 1 0 .— P . - I . D . m a c r o c a r p a
T o r r . - C ô n e s p l u s g r o s , 14 à 1 8™ lo n g s u r o ™ d e d i a m . H a b i t e s p é c i a l e m e n t l e s r é g i o n s
m o n t a g n e u s e s . (G o a s t R a n g e s ) , d u N . d e l a C a l i f o r n i e .
ft- — P . D - p e n d u l a E n g e lm . — T . D o u g l a s i i p e n d u l a M a s s é , i n F l . d . s e r r . ,
(1) D a n s l e c é l è b r e p a r c d e D r o p m o r e p r è s L o n d r e s , u n i n d i v i d u i s s u d e s p r e m i è r e s
g r a i n e s e n v o y é e s e n 1 8 2 7 , m e s u r a i t e n 1 8 8 6 , 1 2 4 p i e d s a n g l a i s d e h a u t e u r ( e n v i r o n 41 “ )
e t p a r s e s l o n g u e s b r a n c h e s d e l a b a s e , i l p r o d u i t u n e f f e t d e s p l u s p i t t o r e s q u e s (R e v .
H o r t . , 1 8 8 6 , p . 4 8 2 ).
M E L E Z E 7283
V I I I , p . 1 8 6 .— A r b r e f r a n c h e m e n t p l e u r e u r e t f e u i l l a g e v e r t t e n d r e . R e m a r q u é v e r s 18S0
p a r M. M a s s é , à l a F e r t é -M a c é d a n s u n d e s e s s em i s .
e - — P - D . f a s t i g i a t a C a r r . , 1. c . , p . 2 3 7 . — B r a n c h e s d r e s s é e s , n o m b r e u s e s
f o r m a n t u n e p y r a m i d e c o n i i j u c .
— P - D - g l a u c a H o r t .— F e u i l l a g e d ’u n v e r t b e a u c o u p p l u s g l a u q u e q u e l e ty p e ;
s o u s - v a r i é t é p e n d u l a . A r b r e t r è s o r n e m e n t a l . ’
c. — P . D . d u m o s a C a r r . , 1. c . , p . 2 3 8 .— A r b u s t e n a i n , d ’a s p e c t m o n s t r u e u x e t
b u i s s o n n e u x ; r a m i l l c a t i o n s t r è s r a p p r o c h é e s c o n f u s e s . O b t e n u e c h e z M. A n d r é L e r o y à
A n g e r ,s , v e r s 1 8 3 0 . ’
4 6 3 . — M É L È Z E . - L A R IX L i n k .
D u g r e c l a r , g r a s , a l l u s i o n à l a r é s i n e d e c e s a r b r e s .
Arbres à écorce profondément gerçurée écailleuse et à ramifications
éparses, non verticillées. Feuilles molles, caduques, linéaires, solitaires ou
fasciculées sur de courts rameaux avortés. Fleurs monoïques, en chatons,
les mâles petits, sessiles, ovoïdes, jaune-verdâtre, sur de très courtes
ramilles de 2 à 6 ans, dépourvues de feuilles, au centre des écailles écartées
des bourgeons; anthères biloculaires, longitudinalement déhiscentes.
Chatons femelles, rouge-violacé, entourés d ’une rosette de feuilles ; bractées
membraneuses, fortement colorées dans le jeune âge, plus ou moins
cuspidées, ordinairement denticulées. Cônes à maturation annuelle, petits,
dressés, à écailles p e rsistant après la chute des g ra in e s; bractées plus ou
moins développées. Graines petites, coriaces, à ailes membraneuses.
Embryon à 8-7 cotylédons. Bois à aubier blanc, bois parfait blanc-rou-
geâtre, contenant de nombreux canaux résinifères visibles à l’oeil nu.
Le genre comprend 7 à 8 espèces habitant les régions froides de l’hémisphère
boréal. Ce sont des arbres forestiers importants par les situations
qu’ils occupent et p a r les produits qu’ils fournissent. Ce sont aussi pour la
p lupart de beaux arbres d’ornement, convenant pour la garniture des
grandes pelouses ou pour faire des avenues.
Les Alélèzes sont peu difficiles comme culture; il leu r faut surtout des
sols profonds pour permettre à leur puissant enracinement de se développ
e r; les sols trop compacts ou trop humides ne leur conviennent pas.
Quoique des hautes régions montagneuses froides, ils prospèrent aussi en
plaine ; leur croissance y est même plus rapide, mais c’est au détriment
de la qualité de leur bois. Tous les Mélèzes exigent le grand a ir et la
lumière, ils dépérissent rapidement dès qu’ils sont dominés. Le meilleur
moyen de multiplier ces arbres, c’est pa r le semis fait au printemps en
terrines ou en terres légères, fraîches. On peut aussi les multiplier pa r la
greffe en fente ordinaire ou celle de côté.
SECTION I . — M. VRAIS
Chatons mâles simples sur l'axe; écailles des cônes persistantes.
1 .—M . d ’E u r o p e .— L. EUROPÆA DC.— Carr. Conif., éd. 2, p. 337. —
Math. FL, fo r., éd. 3, p . 488.— Hartig., t, 3.— Rchb. Fl. Ger., XI, t. 831,