
SAPINDACEES
ihiramen ilistincts ; couches aiimielles peu distinctes, mais cependant séparées
par une zone très étroite d’un tissu fibreux très serré à la limite de chacune
d ’elles ; tissus fibreux dominant, serrés, à parois épaisses ; rayons nombreux,
égaux, fins et peu h auts; vaisseaux petits, à peu près égaux, isolés
ou pa r 2-4 et uniformément répartis dans la m asse. Ce bois se travaille bien,
d est peu exposé à se gerçurcr et à se tourmenter, ainsi qu’à la vermoulure.'
Recherché pour un grand nombre d’usages : ébénisterie, tabletterie, marqueterie,
to urnerie, mais, ré sistan t mal aux alternatives de sécheresse et
d humidité, il ne convient pas pour les grandes constructions, ni pour les
emplois sous terre ou dans l’eau. Scs qualités sont d’ailleurs variables avec
les espèces. Le bois d’Erable fournit un assez bon chauffage et un charbon
estimé.
La sève des Erables esl riche en sucre cristallisable, analogue à celui de
la canne a sucre. On l’obtient au moyen de trous faits dans le tronc avec
une tan e re ju sq u ’à environ deux tiers du rayon, mais cette extraction
epuise rapidement l’arbre et ne peut être pratiquée que dans les pays où
e bois a peu de valeur, comme pa r exemple, aux Etats-Unis ou au Canada
avec 1 Erable à sucre.
Les feuilles des Erables contiennent beaucoup de matières organiques,
essechees, ju sq u ’à 25 »/„ de cendres, et, d’après les analyses de M. Charles
Girard {Ann. Agron. 1.892, p. 531), leur composition serait à l’état vert :
E a u .............................................................
Matières m in é r a le s........................................................ ..............................................
- Susses..................................... . .' 7 7
- a z o t é e s ...........................................................................
iîx lr a c t if non a z o t é ..................................................... . . ............................
- c e llu lo se ............................ .................................
a lors q u e la lu zerne c o n tien t 71; 2,0,- 0 ,8 ; i'.a; ,i,; ; J iL e ‘q l.e 'le s feu ille s ,1e ces
arbres c o n s titu en t un lion fourrage, su p é r ieu r m êm e à la lu z ern e .
Suivant les espèces, les Erables sont plus ou moins difficiles sur la nature
et la richesse du sol, mais, en général, il leur faut des terra in s assez frais
riches en matières minérales assimilables.
Les Erables ont peu d’ennemis redoutables; parmi les plus nuisibles, citons
les Hannetons, qui sont très friands de leurs feuilles, les larves du
Cossus gate-bois, qui creusent de grosses galeries dans les tiges ; celles du
Liparis dispar, de VOrgie pudibonde et du B om b y x liiyrée. Parmi les champignons
parasites : le R h ylism a acerinum, qui produit des taches noires
sur les feuilles a l automne, les Erysiphe bicornis, E. tulasnei, qui rendent
fes feuilles blanches vers la fm de l’été, et le Neclria cinnabarina, faisant
mourir fes tiges et fes branches.
Voici les espèces fes plus importantes ;
I. — FEUILLES ENTIÈRES.
1. - E. â feu ille s oblongues. - A. OBLONGUM Wall. - Jacq. Ind
t. 34. _ Spach, Vég. Phan. III, p. 91. - A. teizn/olftzw Don. - Népaul
ÉRABLE ’^29
et Himalaya, 1814. — Petit arbre de 5-6'», à feuilles entières, oblongues-
lancéolées ou ovales-lancéolées, acuminées, glauques en dessous. Thyrses
racémiformes, d ressés,composés de corymbes dicliotomes.Disamare glabre,
à ailes presque dressées. Espèce très ornementale, mais demande, à Paris,
l’orangerie ou une situation très .abritée.
C’est à côté de VA. oblongum que se trouve l’A. lævigalumYNaW-, également
du Népaul, de plus grande taille, 10 à 1 3 et à feuilles dentelées.
Peu ou pas cultivé.
IL — FEUILLES LOBÉES.
a . — F l e u r s e n g r a p p e s .
2. — E. s y c o m o r e . — E. PSEUDOPLAT.1VNUS Lin. — Flor. dan. 9,
t. 1875. — Engl. Bot. V, t. 303. — Duham. I, t. 36. — Spach, Vég. Phan.
Atl. t. 18. — Rchb. Fl. Germ. I, p. 164. — 111. Hort. 1864, t. 411.
Math. Fl. for. p. 33. — Vulg. F aux Platane, Grand Erable, Erable de
Montagne. — Europe.
Arbre de 20-28”' de hautour sur 3 " à 3'”50 de circonférence (voir pl.
pholotypique n» 64) (1), à cime largement ovale ou obovalc. Ecorce lisse,
grise, ju sq u ’à 30-40 ans, puis gerçurée écailleuse, avec plaques caduques
de manière à rappeler celles du Platane. Bourgeons vert-jaunâtre, ovoïdes,
glabres, luisants, à écailles bordées de noir. — Feuilles grandes, 10-12”" sur
à peu près au tan t de large, cordiformes à la base, vert sombre dessus,
glauques dessous, pubescentes sur les nervures ; lobes 8, ovales arrondis,
peu acuminés, fortement et inégalement dentés, séparés pa r des sinus très
aigus. — Fleurs verdâtres, en longues grappes pendantes, apparaissant un
peu après fes feuilles. Samares bossues, anguleuses, à ailes rétrécies à la
base et divergentes, en accent circonflexe. Bois blanc, peu lustré. De tout
le genre, c’est celui qui a les rayons médullaires fes plus gros ainsi que les
vaisseaux et les plus grandes maillures ; c’est aussi un des plus mous et dos
moins denses (0,572 à 0,740 Math.).
Le Sycomore occupe une aire géographique très étendue. On le trouve
depuis l’Océan Atlantique ju sq u ’en Grèce, dans l’Olympe, la Turquie, le
Caucase, et depuis la Méditerranée jusque sous le 89' degré de latitude.
Dans cette aire, il est disséminé dans fes bois, sans en tre r pour une partie
notable dans fes peuplements ; il est le plus souvent mélangé au Hêtre,
dont il partage les exigences. Au fur et à mesure que l’on s avance vers
le Sud, il se cantonne de plus en plus dans fes montagnes. Dans fes Alpes
il s’élève ju sq u ’à 1800'" d’altitude; il se plaît particulièrement dans fes
vallées fraîches ou sur fes terra in s profonds ; son abondance est 1 indice
d’un sol fertile en matières minérales assimilables.
Isolé, il commence à fructifier vers 20 ou 30 ans ; sa fructification est
( i) Un arbre d e c e tte e sp è ce , près de Gex, m esu r e , ii ï'".ïO du so l,C " de cir con f. et sa
c im e c ou v r e plus de 00“ ca rrés (Mathieu).