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dessous el ganiies de p o ils blancs en général épais, devenant très
abondants à l’aisselle des principales nervures. Floraison très précoce,
l™ quinzaine de mai, 8 à 10 jou rs plus tôt que cbez lo S. vulgaris. Inllo-
rescence naissant ordinairement du bourgeon terminal, donnant un
ihyrse simple, court et peu fourni. Fleurs petites, à odeur particulière
p énétrante et capiteuse, grêles, lilas rosé ; calice à lobes triangulaires .
corolle à tulle fm et très allongé, 12 à 14“%, renflé au sommet, limbe d!
8 à 10“% de diamètre, à lobes courts, pointus el se recourbant en bas en
fo rm e d ég riffé s après l'épanouissement. Fruits assez fréquents,subcylindriques
ou ellipsoïdes obtus, 1 3 à do lo n g ; graines Urun rouge, 11 à
12“% long, marginées d ’une aile assez large, surtout aux ex trém ité s .—Ce
lilas croît spontanément dans les montagnes de la Chine boréale. Il a été
introduit au Muséum de Paris, au moyen de grames envoyées en 1880 pa r
le D’- Bretscbneider, et a fleuri pour la première fois en 1887. Il est
très rustique sous le climat parisien, mais ses fleurs ne sont pas très
ornementales (1).
SECTION II. — LIGUSTRINA.
Etamines saillantes. Fruit finement verruqueux. Feuilles lisses.
7. - L . d e l ’A m o u r . - S. AMUBENSIS. Bupr. in Bull. Acad. Pétersb.
1887, —Maxim. Prim. H. Amur. — Ligustrina amurensis Beg. in Gartenfl.
XII, t. 396, 1863. - Rev. Ilo rt., 1877, p. 483, f. 82, 83 et 84. — fr. liqus-
triflora Ilort. — Chine s e p t,, 1861 ?
Arbrisseau vigoureux, atte ig n an t 2 -3“ de hauteur et formant un gros
buisson, rameux dès la base; rameaux assez gros, à écorce brun grisâtre
s’exfoliant su r les parties âgées; ramules de l’année brun vinacé avec
lenticelles assez nombreuses, gris clair. Bourgeons ferrugineux clair
Feuilles grandes, 8 à 10»“ sur 4 à 7 de large, elliptiques ou ovales-
elliptiques, acuminées, atténuées à la base, fermes, épaisses, vert foncé
luisant en dessus, un peu plus pâle en dessous, glabres ou très faiblement
pubescentes en dessous, limbe scabre sur les bords. Pétiole gros, long
d’environ 2»'” et canaliculé. Inflorescences apparaissant de bonne heure
mais ne s’épanouissant qu’en mai-juin, un mois environ après le fr. vu lgaris.
Ces inflorescences ne sont ordinairement produites que par les
deux ou trois bourgeons terminaux et les deux ou trois thyrses ainsi
produits sont amples, très ramifiés, forment par leur ensemble un
enorme bouquet arrondi ou conique, souvent de plus de 30*=““ de long
Fleurs petites, rappelant pa r l’odeur et la couleur celles des Troénes!
blanches ou blanc jau n â tre . Calice très court; corolle à tube court, limbe
(1) .MM. Fran ch e t e t Bureau o n t d é c r it Bev. llo r t . 1891, p. 219, u n e n ou v e lle e sp è ce
r eco ltea au T h ib e t p a r M. Bon v a lo t e t le p r in c e II. d ’Orléan’s ,A laquelle i ls r a f d o n n é e
I T s f ''''' e lle n e diffère gu è r e q u e
par ses feu ille s p lu s lo n g u e s e t leu r p u b e sc en c e p lu s g r a n d e .
large, 7 â 8%, à divisions ovales-arrondies devenant récurvées. Etamines
longu’ement saillantes, jaune soufre. Fruits obovés, longs de 18 â 20“%, et
f i n e m e n t v e r r u q u e u x . Grames ailées. En résumé, espèce (comme les deux
suivantes) tenant des lilas par son feuillage et ses fruits el des Troènes par
ses fleurs. ^ ^ .
Le S. afïiurensis se rencontre dans le nord de la Chine et dans la région
de l’Amour et de son affluent l’Oussouri. Son introduction en Europe est
due à Maack. qui en a envoyé des graines à S‘-Pétersbourg. En 1861,
M'' Lemoine, de Nancy, qui avait aussi reçu des graines de ce lilas,
posséda pendant plusieurs années cette plante qu’il mit au commerce
sous le nom de S y rin g a Uguslri/lora (Rev. Hort., 1877, p. 458). En 1871,
M. Lavallée le recevait de son côté de M. Sargent. C’est un arbrisseau très
rustique, el, par sa bonne tenue, son beau feuillage et ses grandes inflorescences,
très décoratif. On peut le p lan te r isolément comme les lilas ou
dans les massifs d ’arbustes, pourvu qu’il ne soit pas dominé.
8 - L d u J a p o n . — S. JAPONICA Sarg. Gard, and Forest, 1892. —
■rcv. Hort., 1886, p. 398 ; 1890, p. 338, et 1894, p. 324, f. 124. - Ligus-
trina amurensis var. Japonica Maxim. Mol. biol., X, p. 39.8. — Japon,
1889.
Grand arbrisseau pouvant devenir arborescent et atteindre 10 mètres
de hauteur. Il forme un tronc droit, iiii, couvert d’une écorce brun rougeâtre,
lisse et finissant par se séparer en longues écailles. Rameaux assez
gros, brun clair. Bourgeons pelits, courts, constitués d’écailles ciliolées
muoronées, couleur marron. Feuilles ovalcs-élargies, cuspidées, cunéiformes
ou arrondies â la base, coriaces, glabres en dessus, pubescentes
en dessous, 13 à 18°“ de long sur 6 â 9 de large, et constituant un feuil-
tage lustré, verni, d’un bel effet ornemental. Inflorescences formant
d’énormes panicules de 40 à 70'“ de long sur 40 à 80 do diamètre. Fleurs
peliles, blancbes, s’épanouissant dans le courant de ju in et d’une odeur
agréable. — Habite le Japon dans les forêts de l’île de Yéso, où Maximowicz
l’a découvert. M. Sargent l’a aussi rencontré sur le mont Houdo. Son
introduction a d’abord eu lieu aux États-Unis. M. W.-S. Clark, premier
p résident du Collège agricole de l’État de Massachuselt, en envoya des
graines du Japon dans l’automne de 1876 à l’Arboretum de Cambridge
(États-Unis). Le fr. Japonica existe aussi depuis quelques années en
France, notamment au Muséum de Paris où M. Sargent en a envoyé un
pied en 1889, qui a fleuri en 1890, et des individus issus de graines
semées en 1886 ont pu être mis en distribution en 1889 (Max. Corn, in
Journ. soc. nat. Hort.de France, 4890, p . 8 i3 ) . La végétation très rapide
et très vigoureuse de cette belle espèce lui assure une place de choix
dans nos jardins (I).
(1) Au p o in t de v u e b o ta n iq u e , le S . J a p o n i c a e s t trè s v o isin du S . a m u r e n s i s
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