
t
I H
1
lancéolées, étroites et d’un vert clair. Enflii, sur un même rameau les deux
formes ci-dessus se rencontrent fréquemment, les rhomboïdales à la liase
des rameaux, celles lancéolées au sommet, et aumilieudes/'eMi/toseWïyiii'gMes.
Capsules grandes, ovoïdes, longuement pédicellées, parfois trivalves.
Ce peuplier occupe une aire géographique très étendue. Olivier le vit
d’abord sur les bords de l’Euphrate et il en donna une description sommaire
dans son voyage en Orient. 11 est commun dans la Mésopotamie,
p artout où il y a une liumidité constante et les indigènes le désignent sous
le nom de Gharap. II a été trouvé depuis en Palestine, dans le Turkestan,
en Perse, dans l’Altaï, dans les Indes Occidentales, dans l’IIimalaya, en
Egypte et dans la Province d’Oran, en Algérie, pa r le major Krémer, à
Lalla-Maghznïa, près de la frontière du Maroc. Quoique introduit depuis
longtemps dans nos cultures et rustique, il y est très rare; cependant, cet
arbre, qui tient à la fois du Saule, du Peuplier et de certains Eucalyptus,
est très ornemental et très curienx.
SECTION I I .— i S t / C O / D E S S p a c l i .
R am ea u x et ramules cylindriques. Feuilles palmati-nervées, très larges.
Pétiole a p la ti seulement vers le haut. Bourgeons glahres non visqueux.
7. — P . h é t é r o p h y l l e . - P. HETEROPHYLLA Lin. — Nouv. Duham.,
1. c., II, t. 81. — Spach, Vég. Pban., X, p. 386. — Koch, Dendr., II,
p. 488. .— Sarg., 1. c., p. 172. — P. co rd ifo lia Burgs. — P . argentea
Michx. f. Hist. a rb . Am., III, t. 9. — Nutt. Am. Sylv., II, t. 97. — P.
heterophylla var. argenlea Wesmaël in P ro d r., XVI, p. 326. — Etats-
Unis, 1768.
Arbre a tteignant dans son pays de 24 à 27“ de hau teu r sur 1“ ,80 à 2"
de circonférence. Ecorce des vieux troncs très épaisse et profondément
rimeuse, celle des rameaux vert-clair. Cime ample et touffue. Rameaux
irès gros, cylindrioues, pousses robustes, bourgeons gros, pointus, su b -
trigones, vert-olivâtre, luisant, non visqueux. Feuilles très grandes, ju s qu’à
30'“ et plus, ovales ou sub-orbiculaires, ordinairement cordiformes
à la base, obtuses ou sub-acuminées au sommet, denticulées ou érosées-
dentées; les jeunes blanc incane a u x deux faces, les adultes glabres en
dessus, pubérules aux nervures et un peu glauques en dessous, palmati-
nervées. Chatons longs de 8 à 10'“ , vert tendre, glabres. Habite les b a s-
fonds humides ou marécageux des provinces de l’est des Etats-Unis.
Espèce très ornementale et très rustique, mais rare dans nos cultures.
V a r i é té . — P . H . a r g e n t e a P r o d r ., I. c . , p. 326. — Les f eu ille s a d u lte s subpu -
b e sc en te s e t p é t io le blanc.
SECTION III. — AIGEIROS Rc h b .
Bourgeons et jeunes feuilles glabres, visqueux. Eeuilles presque aussi
larges que longues, subconcolores; pétiole a p la ti, long, grêle. Ecailles
bracléales glabres, entières ou fimbriées, stigmate réfléchi, crénelé.
Chatons femelles lâches.
a. - B a m e a u x e t j e u n e s p o u s s e s c y l in d r iq u e s .
8 - P n o i r - P. NIGRA Lin. - Engl. Bot., t. 1 9 1 0 .- Hartig., t. 3 fo --
Rchb:, 1 ., t. 619. - Math. Fl. for., p. 4 2 6 . - Boiss. Fi or. IV p. 1194
- B a l t . e tT r a b ., 1. e., p. 818. - Masclf. Ail., t. 30o. - Hemp^ et
Wilh., 1. c., t. XXXV. - Vulg. P. fra n c , L é a rd ,lia rd ie r ; B o u il la r d .-
E u r o p e , Afrique boréale et Asie. , • , „o am
Arbre de 20 à 28™ su r 1"80 à 2“ de circonférence (voir pl. pbot. n 85),
mais pouvant, grâce â sa grande longévité, dépasser de beaucoup ces dimensions
(1). Son tronc grisâtre ou noirâtre se gerçure longitudinalement et
se garnit f a c i l e m e n t d e b r a n c h e s g o urm andes. Sa cime ovoffle, conique,
très ample, mais inégale, est formée de branches nombreuses, etalees rami-
files gL é ra lem en t assez bien garnie, et a un couvert plus complet que
celle’ du P. blanc. Jeunes rameaux arrondis ou a peine sub-sillomms
à l’extrémité. Bourgeons très apprimés, glabres et v isqueux ainsi que les
jeunes pousses. Feuilles à peu près aussi larges que longues ovales-
triangulaires, plus ou moins arrondies à la base, sub-rhomboidales ou
rhombo’idales, acuminées, régulièrement dentées-crénelees, très glabres
presque concolores. Chatons cylindriques à écailles
L b r i é e s caduques, 6-8 étamines à are «Aères p ourpres. Les femelles plus
p l n e ù é . . , . v a i „ a ü * « ..« m a .d „ . •
lobes jaunâtres; capsules bivalves. Flor. mars.
Le P. n o ir croît spontanément dans l’Europe moyenne et australe ainsi
q u ’en Angleterre, en Danemark et dans la moitié sud de la R u ssie On fo
L u v e aussi dans l’Oural et la Sibérie et, au sud, dans le nord de 1 Afrique,
mais il est surtout abondant dans l’Europe australe. Il est cultive dans le
sud de la Scandinavie. Dans son aire ü recherche les terra in s leS®®® P '
fonds et humides situés le long des cours d’eau ou dans les P fa sse s
ainsi que dans les grandes vallées. Il remonte dans les Alpes le long des
to rren ts jusqu’à 1800“ d’altitude. L’état de massif ne lui convient pas,
il veut l’isolement, ce qui explique sa rareté dans les forets. En o^ri-e d un
puissant pivot, le P. n o ir émet aussi de nombreuses racines traçantes qui
L ag e o n n en t, mais beaucoup moins que celles de la première ^e®“ ®;"Son
bois est blanc veiné de n oirâtre au coeur; il est mou, poreux, leger 0,40
à 0,585 Math.), à gra in grossier et peu fort, c’est le plus mauvais de toutes
l e s espèces indigènes; il est en outre, très souvent noueux. On 1 emploie
néanmoins aux mêmes usages que celui des autres ; sa P“ “
fique absolue, comparée à celle du Hêtre, a été trouvée pa r Hartig égalé aux
(11 Un in d iv id u de c e lt e e sp è c e plan té au ja rd in b o ta n iq u e de Dijon v e r s LiOO, m esu r e
3 3 ? ? ! h— e t 16" de cirYontérence à 0",30 du s o l; on le d é s ig n e so u s le nom de
P e u p l i e r d e l 'A r q u e b u s e . (Uev. H o rl. 1873, p. 182).