
Les Aralia, au nombre d’une trentaine d’espèces, babitent les régions
cliaudes et quelquefois tempérées de l’Amérique et surtout de l’Asie, ü n
certain nombre sont cultivées dans les ja rd in s et le plus grand nombre dans
les serres. Voici les principales de pleine terre :
1. — A . épineux. — A. SPINOSA Lin. — Comm. Hort. Amst. I, t. 47. —
Pluck. Abu. t. 20. — Francb. et Sav., Enum. Pl. Jap. I, p. 191. ■— Vulg.
Angélique épineuse. — Japon, Amérique du Nord.
Grand arbrisseau ou petit arbre de 3-4", à tiges grises, dénudées, cicatri-
queuses pa r suite de la cbute des feuilles et garnies d'aiguillons courts,
subulés ; rameaux disposés en ombelles, également aiguillonnés. — Feuilles
caduques, longues de Ü“>80-1™, doublement composées, étalées ; les pennes
de 2" ordre atteignent encore 0"30 à 0™40 de longueur, avec 6-7 paires de
folioles ; racbis muni d 'aiguillons épars ; folioles ovales-acuminées, finement
dentées-serrées, nervures principales garnies en dessus de poils
blancs, raides, glauques en dessous et pubescentes aux nervures. — Fleurs
blanc-jaunâtre en panicules composées de nombreuses ombellules multiflores
au sommet d’axes de 4" ordre. Drupe sub-globuleuse, noirâtre,
mûrissant rarement à Paris. Flor. vers la fin de l’été. Croit spontanément
aux Etats-Unis et au Japon. In troduit de l’Amérique vers 1688.
Bel arbrisseau recbercbé pour l'élégance et l’ampleur de ses feuilles et
pour ses grandes panicules de fieurs qui atteignent parfois près de 1 " de
diamètre. Cette espèce est de plus très rustique ; elle a résisté à Grignon en
1879-80 à 28“ de iroid. Mult. facile de drageons qu’elle émet en abondance.
Terrains meubles et abrités. Planté isolément sur les pelouses, il est d ’un
grand effet décoratif.
2. — A . de l a Chine. — A. CHINENSIS Lin. — A. ja p ó n ic a Hort. (non
Tbunb.). — Kocb, Dendr. I, p. 673. — A. canescens Hort. — Dimor-
p h a n th u s mandshuricus Maxim. — D. elatus Miq. — Mandobourie, 1866.
Bessemble beaucoup pa r le port à la précédente espèce, mais s’en distingue
facilement pa r ses tiges non épineuses, ses feuilles en général plus
grandes, et à racbis non ép in eu x ; folioles plus sombres, plus largement
ovales, presque sessiles, pourvues seulement sur les côtés de quelques
petites dents très espacées et peu profondes ; pubescence des nervures plus
roussâtre et un peu rosée, non blancbe. Panicules de ûeurs composées à
peu près de la même manière. Flor. fm d’été. Fruit petit, noir pourpre. —
Cette espèce diffère aussi de la précédente en ce qu’elle ne drageonne pas
ou à peine. — Elle est tout aussi rustique et d ’un effet décoratif supérieur.
Une terre francbe, légère, lui convient égalemént.
V a r i é té . — A . G. f o l i i s v a r i e g a t i s H o rt. — F o lio le s v e r te s , m a rq u é es d e blanc.
Un grand nombre d’autres espèces à'Aralia sont aussi cultivées dans le
Midi de la France ou dans les serres (1), parmi lesquelles nous citerons les
( i) Rev. H o rt. 1884, p. 320; 1891, p. 223 e t 1893, p . 333.
suivantes que nous avons vues au parc de Monaco, avec les noms sous
lesquels elles sont cultivées et décrites dans le Traité dos Arbres et Arbustes^
de M. Forkel ; l’A. Humboldtiana Hort. (V. pl. pbot. n. 78), l’i . Scheffleri
Spreng. et l’A. d a c ly lifo lia Hort. (V. pl. pbot. n. 79).
SECTION II. - F A T S IA
Feuilles palmatifides ; corolle valvaire ou imbriquée.
3. — A . d u J a p o n . — A. JAPONICA Tbunb. — A . Sieboldii Henders.--
Fatsia Japónica Decne. et Plan cb ., Bev. Hort. 1884. — Japon. — Arbrisseau
d’un très beau port, à larges fouilles persistantes, vert lisse, rappelant
celles de certains Sterculia. Ces fouilles grandes, cordiformes, 7-lobécs,
digitées, vert foncé, très luisantes, persistantes, coriaces, pubescentes-
pubérules dans le jeu n e âge, glabres à l’é ta t adulte, lobes ovales, dentes-
serrées au sommet; pétiole long, fort, étalé. - Fleurs blancbes en p anicules
terminales. Fru it noir, strié. - Très bel arbrisseau relativement
rustique, pouvant résister à 12-14 deg. de froid. Becbercbé pour 1 ornementation
des appartements, dont il supporte bien l’atmospbère, des serres
et des pelouses ombragées pendant l’été. H abite le sud du Japon. Mult. faci e
de graines semées aussitôt leur maturité, ou de boutures de fragments de
tiges sous clocbe avec cbaleur de fond.
F a r - A J variegata IU. H o r t. 1870, t. 22. - F e u ille s m a r q u é e s d e b lan c o u de
ja u n e .' On d is tin g u e a u s s i le s v a r ié té s u n d u la t a e t a u r e o r e t i c u la t a , d on t les noms
r ap p e llen t le s p r in c ip a u x c a r a c tè r e s.
4. - A . à p a p i e r . — A. PAPVBIFEBA Hook. — Fl. d. Serr. VIII, p. 183,
t 806-807. — Fatsia p a p y r ife ra Decne. et Plancb. — Ile Formose. —
Arbrisseau de 1"80 à 2"80 à cime arrondie pouvant atteindre 8 -b"> de tour,
tige lisse, inerme, dressée, à moelle abondante, blancbe. - Feuilles
grandes 0"80 à 1 " de diamètre, en faisceaux terminaux, longuement petio-
lées 5-lobées, les plus jeunes tomenteuses-ferrugineuses ; les lobes bilobes,
d en tés-serrés; pétiole a tteignant 20 à 30™ de long. Fleurs verdâtres,
réunies en panicules pendantes de 0"60 à 1". - Cette espèce, origniaire de
l’île Formose et de la Cbine méridionale, est particulièrement decoratwe
pa r son feuillage. On l’emploie comme la précédente, mais elfe est moins
rustique, il lui faut la serre tempérée. C’est avec la moelle abondante de
ses tiges que l’on fait le papier d it de Cbine et que l’on obtient en la découp
ant tangentiellement en tranches très minces. „ , „ *
Le Fatsia hórrida Benth. et Hook ; P a m x h o rn d um Hook. Bar. Am.,
t 98, de l’Amérique du Nord-Ouest, h au t de 2-4", à tige épaisse, armee
d’épines jaunes et feuilles cordiformes-palmatilobées épineuses, se ren contre
parfois dans les cultures.