
p. 824. — Maximow. Prim. Pi. ja p ., p. 69. — Piancii. Ampei., p. 349.
— Foëx, ioc. cit., p. 88. — Mongolie orientale.
Plante de vigueur moyenne ; sarments cylindriques, légèrement anguleux
et noeuds peu développés; vrilles assez fortes, bifurquées. Roui’geonnement
très précoce avec poils aranéeux. Feuilles orbiciilaires-cordées, à 3-8 lobes,
aussi larges que longues ; sinus pétiolaire en u ; dents très courtes, souvent
rnucronées. Face supérieure à parenchyme sa illa n t entre les nervures,
comme cbagriné ou gaufré, d’un beau vert, glabre ; en dessous nervures
saillantes avec quelques poils rigides. Thyrses pédonculés. Raisins petits,
noirs, pulpe peu abondante, 2-3 graines, à bec court ; chalaze orbiculaire.
Croît à l’état sauvage dans la Mongolie orientale et dans la vallée du
fleuve Amour. Ne résiste pas au phylloxera, mais pa r son beau feuillage,
rougissant à l’automne, il mérite d’être cultivé en ornementation.
18. — V . de Mgr P a gn u c c i. — V. PAGNÜGGI Rom, d. Gaill, — Journ.
Vig. amér. 1888, p. 283. — Planch. Ampel., p. 364 Foëx, loc. cit.,
p . 8 8 .
Espèce grimpante, à tronc de vigueur moyenne, grêle. Ecorce se détachant
en longues lanières irrégulières ; vrilles longues, bifurquées. Fouilles,
les jeunes à 3-8 lobes et pourvues de nombreux poils blancs en dessous,
les adultes ovales-orbiculaires, se divisant d ’une manière d’abord irrég u lière,
puis régulièrement en S à 5 folioles lancéolées, glabres en dessus,
poilues en dessous. Pétiole long, violacé. Trouvée pa r A. David en 1873,
dans la province chinoise de Cben-Si, sur le versant méridional du Tsing-
Ling, par environ 33«2’ lat. N. et 108« long., à 1300-1400“ d’altitude, sur
te rra in exclusivement granitique, au milieu d’une forêt de chêne, châtaignier,
cerisier, charme, sumac à vernis, céphalotaxe, ot où croît aussi le
Y. Romaneti. Introduite en France en 1881, pa r des envois de graines faits
pa r Mgr Pagnucci (1), à M. Ronianetdu Gaillaud, cette vigne n ’a pas encore
fructifié, mais d’après Mgr Pagnucci, le raisin est noir, m û rit on octobre
et son jus est acide.
Au point de vue ornemental, cotte vigne se fait remarquer p a r ses feuilles
composées, la seule vraie vigne connue p ré sen tan t ce caractère.
19. — V . de Romanet. — V. ROMANETI. — Rom. duCaill. in C.R.
Acad. d. Sc., 1881. — Rev. Hort., 1883, p. 83. — Journ. Vig. amér. 1888,
p. 283. — Planch., Ampel., p. 365. — Foëx, loc. cit. p. 84. — V. rutilans,
Rev. Hort., 1890, icon. Gliine, 1881.
Plante vigoureuse, grimpante. Ecorce du tronc se détachant en lanières
grises. Sarments longs, assez grêles et noeuds peu saillants ; les jeunes
couverts a in siq u e les pétioles elles p rincipales nervures de p o ils rutilants,
hispides-glanditleux, persistant plus ou moins après l’aoùtement. Vrilles
discontinues, bifurquées. Feuilles moyennes ou grandes, cordiiormes,
planes, anguleuses ou légèrement trilobées, grossièrement dentées,
épaisses; parenchyme tourmenté, g a u fré ; les jeunes molles, les adultes
glabres ou avec quelques poils raides, épais en dessus; face inférieure
d’abord pubeseente, blanchâtre ou rosée, puis rougeâtre ; grappes petiles,
peu serrées. Grains noirs, assez gros, à ju s sanguin vif, peu sucré, acidulé,
propre cependant â faire du vin. Mat, fin septembre.
Le V. Romaneti a été aussi découvert pa r A. David en 1873, en compagnie
du V. Pagnucci, sur le versant méridional du Tsing-Ling, près d ’un
village appelé Ho-Chen-Miao, â 33»20'N., vers 108« 1. E., entre 1300 et 1400“
d’altitude, sur sol granitique. Cette vigne, comme la précédente, introduite
en France en 1882, pa r graines envoyées à M. Romanet du Gaillaud par
Mgr. Pagnucci, s’est montrée d’une rusticité suffisante sous le climat
parisien. Par ses feuilles, rappelant celles de certains bégonias, ce sera
une belle plante d’ornement (1).
20. — V. d e D a v id . — V. DAVIDII vel. SPINOVITIS DAVIDII Rom. du
Caill. — Journ. Vign. amér. 1888, p. 278. — Carr., Bull. Soc. Nat. Hort.
1884, p. 849 et 789. - Rev. Hort., 1883, p. 83, et 1888, p. 836, fig. 133.
— Foëx, Cours vitic., p. 87. — Chine, 1882.
Plante de vigueur moyenne, écorce se détachant en lanières filiformes.
Bois dur ; sarments grêles, brun peu foncé, garnis d'un grand nombre de
courtes épines en aiguillons coniques; noeuds peu renflés, méritballes
moyens ; moelle peu abondante, cloisons peu épaisses ; vrilles très longues,
ramifiées. Feuilles moyennes ou petites, cordiformes, plus longues que
largos ; sinus pétiolaire bien ouvert eu V ; les adultes à dents très courtes,
arrondies, rnucronées ; limbe lisse, de consistance un peu parcheminée,
vert-clair en dessus, plus pâle en dessous, glabre su r les deux faces; les
jeunes trilobées, ordinairement velues, soyeuses et comme feutrées en
dessous. Pétiole court, grêle, souvent hispide. Fruit (d’après Romanet du
Gaillaud) noir ou blanc, de la grosseur d ’un gros grain de cassis, avec pépin
assez volumineux, jus sucré acidulé, vinifiable. Cette vigne croît sur le
versant septentrional de la chaîne du Tsing-Ling, à une altitude de 1100 à
1200“ pa r environ 34° lat. et 106» long., dans la vallée de Lao-Yu, près du
village d’Isikiapo, où elle a été découverte pa r A, David en 1872. Elle vient
sur des terra in s formés de la désagrégation de roches métamorphiques, sur
des gneiss grisâtres et verdâtres, micaschistes, siliceux, granitiques, etc.
Les Chinois ne font pas de vin avec cette vigne, mais plusieurs missionnaires
en ont fabriqué el ont appris aux chrétiens de la région du Lao-Yu
à en fabriquer; suivant Mgr Pagnucci, ce vin ne serait pas mauvais.
(1) Coadjuteur de .Mgr Chiais, é v êq u e m issio n n a ir e du Chien-Si.
(1) C e lle v ig n e a tru ctilié p our la p r emière fo is en France en 18S3, chez M. llom a n e t
du Gaillaud, d an s sa prop r iété du Gaillaud, près L im o g es, e t chez II. T r ico ch e, à .Auber“
v illie r s (Rev. Ilo r t. 1887, p. 6).