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non coriaces, ovales-lancéolées, la terminale longuement pointue et
ciliolée. Fleurs très odorantes, en petites cymes à l’extrémité des rameaux,
formant par leu r ensemble des panicules oorymbiformes; calice à 8 divisions
linéaires ; corolle à 8 lobes ovales-oblongs et tube 2 fois plus long
que le calice. -—Baie globuleuse, blancbe. Fleurit do ju in à septembre,
mais ne fructifie point en France, très rarement en Italie et en Portugal.
— Ce Jasmin se rencontre dans toute l’Asie tempérée au milieu des bois
depuis la côte de Malabar ju sq u ’en Géorgie, au pied du Caucase, y compris
l’IIimalaya. On le Irouve aussi dans toute l’Europe australe oü il paraît
avoir été in troduit il y a plusieurs siëclcset où aujourd’bui il est subspontané.
D’une manière générale il est recbercbé comme arbrisseau d’ornement,
pour tapisser les murailles, les berceaux, les treillages; mais, il fait
aussi, bien qu ’on lui préfère le J. g ra ndiflorum, l’objet d ’une culture
pour la production de parfums. Dans plusieurs pays d ’Orient, en Turquie
et en Egypte, il est, grâce à son canal médullaire assez gros, spécialement
cultivé en vue de la fabrication des tuyaux de pipes ou do cbiboucks; ces
tuyaux faits avee les longues tiges de la plante ont depuis 80™ ju sq u ’à 2 à
3'" ; ceux de 8™, d’ailleurs très rares, valent ju sq u ’à 800 fr. Le J. officinal
est une plante assez rustique qui supporte bien les bivers ordinaires du
climat parisien ; si ses tiges gèlent, il repousse facilement de soucbe et
pa r ses nombreux drageons, c’est une espèce envahissante.
Va r i é té s .
a. — J . O . v a r ie g a tum lio t. Mag., t. 31. — F eu ille s p an a ch é e s d e ja u n e e t d e blanc.
b. — J . O. flo r e p le n o . — F leu r s d ou b le s.
c. - J . O. a ffin e Hort. Kev. Hort. 1878, p. 427, f. 87-88. — P lan te plus v o lu b ile , p lu s
v ig o u r eu se , p lu s flo r ib on d e , fleurs p lu s g randes ; in flo r e sc en c e s a u s s i p lu s d é v e lo p p é e s.
O rig ine h o r tic o le e t déjà cu ltiv é e chez Andr. Leroy, à An g ers, en 1870.
12. — J. à g r a n d e s f l e u r s . — J. 6BANDIFL0RUM Lin. — Bot. Beg., t.
91. — Bheed. Hort. Mal. VI, t. 82. — Nouv. Duham. I, p. 98. — Spacb,
loc. cit., p. 281. — Vulg. J. d ’Espagne, J. d'Ilalie, J. ro ya l. — Indes.
Arbrisseau sarmenteux, moins élevé que le précédent, à rameaux sub-
anguleux, bracbiés. Feuilles 3-4 paires de folioles luisantes, coriaces,
ovales-mucronulées ou obtuses, glabres ou ciliolées. Fleurs très odorantes,
plus grandes que dans l’espèce précédente, blancbes intérieurement,
rougeâtres ou pourprées au dehors, en corymbes 3-8 liores ; calice à 5 dents
subulées. Corolle à tube 3-4 fois plus long que le calice, à 8 lobes ovales
obtus. Flor. pendant tout l’été et l ’automne, se prolongeant même en
hiver.
Ce Ja sm in , originaire du N. 0. de l’Himalaya entre GOO et 1800“ d’altitude,
a été aussi introduit en Europe depuis longtemps, mais à une date
inconnue. Il est beaucoup moins rustique que le précédent; dos froids de
4-8 degrés dans la région de Nice le font p é rir et à Paris il no peut être
cultivé qu’en orangerie. Le parfum exquis qu’exhalent ses fleurs le fait
cultiver sur une grande échelle dans tout l’Orient et dans les Alpes-Maritimes
pour l’obtention do ce parfum. Cette culture exige des terrains légers,
profonds, substantiels, défoncés à 0“ ,78 de profondeur et irrigaliles, avec
une exposition au midi, abritée des vents du nord. Les terres disposées en
terrasses lui conviennent spécialement et cola ju sq u ’à une altitude de
390 à 400“ . On plante à l’automne ou on février, mais des plants greffés
sur boutures racinéos d’un an do ./. officinal, reprennent mieux. La
plantation a lieu en lignes avec espacement de 0™80 à ()“ 7Ü sur 1“ . Les
pieds commencent à produire sérieusement à la 4« année et la production
peut durer 10 à 12 ans. En moyenne 1000 pieds produisent 40 à 50 kilog.
de Ileurs d’une valeur de 1 fr. 80 à 3 fr. le kilog. A Grasse, d’après le D°E.
Sauvaigo, on consomme annuellement 60 à 80,000 kilog. de fleurs.
Le parfum de la lleur est fixé au moyen du procédé de Venfleurage à
fro id , l’axonge qui a absorbé lo parfum est traitée par l’alcool qui s’eu
empare et forme alors Vhuile de Jasmin qui vaut 20 à 28 francs le kilog.
Par la disliltation on extrait très diflicilomenl l’essence du jasmin qui est
très fugace ot le rendement très faible. 100 kilog, de fleurs ne donnent
guère que 10 à 12 grammes d’essence dont l’odeur est très forte et peu
agréable quand elle devient trop vieille. Un lieotare produit en moyenne
12,000 kilog. de ileurs v alant 2700 francs, coûtant 0 fr. 43 le kilog. à
récolter et laissant, frais déduits, de 1500-1600 francs nets. Les terrains en
culture de Jasmin valent de 20000 à 23000 francs l’hectare.
LXVI . — ERICACÉES. — . B R I C Â C E Æ
Tribu I. — Ericces. ~ Erlcciie H. Bn.
C O RO L L E G A M O P É T A L E , R É G U L I È R E , P E R S I S T A N T E E T M A R C E S C E N T E , A D IV IS IO N S
P E U P R O FO N D E S , T O R D U E S .— F R U IT C A P S U L A IR E , LO C U L IC ID E .
3 8 4 . — BRUY ÈRE . - ERICA Tourn.
A lté r a lio n du nom grec E r e ik e , em p lo y é par T h éop hra ste.
Sous-arbrisseaux, plus rarement petits arbres, à feuilles dépourvues de
stipules, persistantes, linéaires, simples, entières, planes ou enroulées sur
les bords, plus rarement opposées ou alternes. — Fleurs ordinaircmcutpon-
dantes, axillaires ou terminales, fasciculées ou eu grappe, à pédicelles
munis de 2-3 bractées. Calice 4 -p a rtite . Corolle bypogyne, tubuleuse ou
urcéolée, marcescenté, limbe régulier ou obliquemeiU à 4 lobes tordus.
Etamines 8, insérées sur un disque, liypogynes, à filels libres; anthères
incluses, basiüxes, à doux loges à déhiscence poricide ou par fontes numics
de 2 appendices, à l’insoriiou du fllei. Ovaire à 4 loges bi ou pliiriovulées ;
ovules anatropes ; style filiforme, terminé par un stigmate divisé eu 4 lobes
courts. Fruit, capsule à 4 loges polyspermes, loculieides, 4-valvos ; graines
ellipsoïdes ou ovoïdes avec un albumen charnu entourant l’embryon axile
cylindrique, à radicule infère.
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